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À La Une - Liban

Militaires enlevés : les FSI ouvrent par la force la voie publique place Riad Solh

La huitième brigade de l'armée entre à Ersal et patrouille la localité au milieu des applaudissements des habitants, selon l'Ani.

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont ouvert, jeudi, par la force la voie publique place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, bloquée e depuis des mois par le sit-in des familles des militaires otages des jihadistes.

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont ouvert, jeudi, par la force la voie publique place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, bloquée depuis des mois par le sit-in des familles des militaires otages des jihadistes.

Ces informations ont été confirmées par Hussein Youssef, porte-parole des familles et père d'un soldat otage du groupe Etat islamique (EI). "Je suis en ce moment dans mon village dans la Békaa, mais on m'a contacté pour me raconter que la route a été ouverte par la force, a confié M. Youssef par téléphone à L'Orient-Le Jour. Cela est inacceptable. Ils ne nous ont même pas consultés". Il a toutefois précisé que les tentes sont toujours sur place.

La correspondante de L'Orient-Le Jour sur le terrain a également confirmé l'ouverture par la force de la route. Elle souligne l'absence quasi-totale de familles sur place. Hussein Youssef a toutefois précisé que d'autres proches des militaires étaient toujours sur place. "J'ai contacté par téléphone Fadi Mzahem, frère d'un otage qui m'a assuré être sur place, à Riad Solh. Quant à moi, je me rendrai demain matin au sit-in. Nous resterons là-bas", a-t-il assuré.

"Nous allons entreprendre des mesures d'escalade entre aujourd'hui et demain matin, a mis en garde M. Youssef. S'il (le gouvernement) croit pouvoir ouvrir une route par la force, il se trompe. Nous en fermerons d'autres".

"Nous allons laisser nos tentes aux FSI et partir, a dit, amer, Ali Taleb, frère d'un otage, qui était interrogé par notre correspondante. Que Dieu ait l'âme de nos militaires. Si l'armée est vraiment entrée à Ersal (nord de la Békaa), c'est la mort assurée pour nos proches".

Ces développements sont survenus, en effet, alors que l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), rapportait que la huitième brigade de l'armée est entrée jeudi à Ersal du côté de Wadi Hmayed et de Masyada. C'est dans cette bourgade sunnite qu'une trentaine de militaires avaient été enlevés lors d'affrontements sanglants en août 2014 entre l'armée et les jihadistes venus majoritairement de Syrie. Quatre militaires ont été assassinés en captivité, et vingt-cinq autres sont toujours otages.

Selon l'Ani, la brigade a dressé des barrages dans la ville, notamment aux entrées des camps de réfugiés syriens, et patrouillé la localité au milieu des applaudissements des habitants.

 

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