Le Libanais Ely Dagher, 29 ans, a remporté la Palme d'Or pour son court métrage Waves'98, dans le cadre de la 68e édition du festival de Cannes. Une récompense historique pour le Liban, puisque c'est la première fois qu'un Libanais concourt en sélection officielle dans la catégorie courts-métrages.
L'annonce de la victoire a été faite lors de la cérémonie de clôture du festival.
Waves'98 est "une exploration de ma relation avec Beyrouth racontée à travers le regard d'un adolescent dans une banlieue de la capitale", expliquait, il y a quelques semaines, le jeune réalisateur à L'Orient-Le Jour. Surfant entre le réel et l'irréel, l'introspection individuelle et la projection collective, Ely Dagher mélange aussi différentes sortes de techniques d'animation. "Je mets tout mon savoir au service du contenu de mes projets et à celui des histoires que je veux raconter", expliquait-il.
"Il y a quelques années, j'effectuais beaucoup d'allers-retours entre Beyrouth et Bruxelles où je me suis établi. Nomade, je me suis retrouvé sans repère, sans chez-moi, alors que j'étais très attaché à ma vie au Liban. C'est à partir de cette prise de conscience que le film a pris naissance. Waves'98 est à proprement parler un projet hand made", disait-il également dans nos colonnes.
Diplômé de l'Alba, le jeune Libanais qui vit entre Bruxelles et Beyrouth, affiche un parcours plutôt éclectique tant dans les études que du côté professionnel. Avec deux licences, l'une en arts graphiques/ illustration et BD (2006) et l'autre en animation 2D/3D (2007), il a continué son cursus à Goldsmiths, à Londres, couronné par un master de théorie en art et nouveau média.
Dans une interview accordée au début du festival, le jeune réalisateur avait déclaré : "Quand j'ai appris ma sélection, j'ai mis du temps à assimiler et à comprendre. D'ailleurs, jusqu'à présent, je n'arrive pas à réaliser ce qui m'arrive".
La Fondation Liban Cinéma a contribué à la promotion d'Ely Dagher en facilitant sa venue à Cannes et en le soutenant avec tous ses outils de communication.
Le très regretté Maroun Baghdadi, un ancien collaborateur de L'Orient-Le Jour, avait reçu le prix du Jury pour Hors la vie en 1991. Autre Libanaise à Cannes, Nadine Labaki, qui avait présenté Et maintenant on va où dans Un Certain regard),
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Bravo. D'un côté des créateurs et des porteurs de rêves qui illustrent une certaine force du Liban et de l'autre des prédicateurs qui ternissent l'image de ce pays.......
20 h 49, le 24 mai 2015