Le « cerfeuilles », le rhino et le taureau

Maïa Tabet, artiste autodidacte, présente sa toute première exposition solo à la galerie Rochane. Un ensemble de sculptures décoratives tremplin direct pour un univers irréel et candide. « Je ne sais pas ce qui m'inspire, je suis comme une éponge, j'absorbe beaucoup de choses, mais ça ressort tout seul sans vraiment que je ne réfléchisse. C'est instinctif », explique d'emblée Maïa Tabet.
Directrice artistique dans le milieu publicitaire, Maïa a pour habitude de créer des ambiances et de planter le décor des tournages sur lesquels elle travaille. Elle adore son métier, mais ce qu'elle aime par-dessus tout, c'est « travailler de ses mains ». Maïa Tabet sculpte et peint, donc. Elle travaille le papier mâché, le plâtre et le métal, toutes ses œuvres sont en noir et blanc agrémentées d'une petite touche dorée. Passionnée par la nature, elle présente une collection d'animaux qu'elle réinvente à sa manière parmi lesquels flottent des oiseaux dodus et légers, devenus sa signature. Pour l'artiste, d'ailleurs, « cette exposition est une libération, une sorte d'envol ». Après trois mois de travail intensif, Maïa Tabet est satisfaite de son exposition qui a pour particularité de présenter des sculptures décoratives essentiellement destinées... aux plafonds. « D'habitude, ce sont les murs, les coins et le sol, qui sont décorés, animés. À défaut de créer des luminaires (même s'il m'arrive de le faire sur commande), je réalise des sculptures qui peuvent faire de jolis jeux d'ombre. » Un résultat surprenant à découvrir jusqu'au 7 mai.
Bien qu'elle « les aime toutes », Maïa Tabet confie quelques mots sur trois de ses œuvres :