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Lifestyle - Tous les chats sont gris

Derrière la plus célèbre des portes de Beyrouth...

Éclectique et avant-gardiste : le Behind the Green Door attire du beau monde et des gens décalés, d'ici et d'ailleurs. Géré par le tandem Olivier Gasnier Duparc et Youssef Harati, le bar est devenu depuis près de sept ans l'un des lieux cultes de la nuit beyrouthine.

Photo Roger Moukarzel

Les DJ internationaux les plus estimés du moment y passent leur musique. La foule libanaise arty et branchée y passe ses nuits. Le Behind the Green Door, rue d'Arménie, l'un des piliers du secteur Mar Mikhaël, s'est imposé depuis son ouverture comme le bar hype de la capitale. Certains le surnomment même le « Baron » de Beyrouth. Les deux propriétaires conçoivent plutôt le lieu comme un « espace éclectique, où les copains viennent avec des copains ». Dès l'entrée, en franchissant la plus célèbre des portes vertes de la capitale, le ton est donné : un lieu nocturne de privilège, un accélérateur de rencontres, avec le bon mélange de genres, de musiques et de générations.

 

Esprit free
L'histoire remonte à 2006. En bons noctambules qu'ils sont, Olivier Gasnier Duparc et Youssef Harati se rencontrent à l'occasion d'une fête. Le courant passe entre les deux hommes et un an plus tard, en 2007, le duo se lance dans l'organisation d'une série de soirées baptisées « Lobbying at Albergo », car elles se tenaient dans le lobby de l'hôtel, trois nuits par semaine. Au fil de ces sacrées soirées, cette petite bulle s'élargit et devient « too much » pour ce lobby. Ayant acquis un certain savoir-faire, les deux compères décident alors de transporter leurs nuits magiques dans leur propre endroit, tout en jouant la même carte de « l'exclusivité à la bonne franquette ».
« Bien avant la tendance, nous avons misé sur Mar Mikhaël, qui était à l'époque un quartier calme et excentré, explique Olivier Gasnier Duparc. Le défi était alors de déplacer ces fêtes dans un endroit plus public, mais sans en perdre l'esprit free et exclusif. » Le Behind the Green Door voit le jour donc, dans un Mar Mikhaël recyclé en terre d'adoption des bobos, et devient très vite ce lieu mystérieux, « car il n'y avait aucune enseigne indiquant le nom de l'endroit », se rappelle Youssef Harati. Dissimulé derrière une imposante porte verte, le Behind ou le Green Door (pour les intimes) est ainsi l'endroit parfait pour qui aime se retrouver dans son petit monde familier. C'est aussi et surtout un club privé, loin de l'anonymat des boîtes de nuit industrielles. Priorité accordée aux amis des amis et aux faiseurs de toutes industries créatives. Le pedigree des clients est arty, international, curieux et passionné de programmations musicales décalées et insolites.

 

Alangui ou debout
Aux douze coups de minuit, ça se bouscule à l'entrée du club. Tenue soignée recommandée pour amadouer le videur cyclopesque. Devant la porte émeraude, ce dernier plante ses iris dans ceux de la file qui patiente. Une fois à l'intérieur, il flotte l'impression de retrouver toute la smala et on se fraye un passage dans ce monde d'agitations et d'embrassades, avec ses « Salut ! Tu vas bien ? », « Ah bon, tu es là aussi ? » à n'en plus finir, fusillés du regard par une armée de miroirs. Il y a de jolies filles et de beaux garçons, toutes générations confondues. Des hipsters, plein de hipsters qui font un bel effort vestimentaire, et d'autres filles avec des robes moulantes et escarpins surélevés foulant l'allée qui mène aux toilettes, théâtrales, dans un décor kitsch et feutré. Chacune des tables est réservée à un groupe de potes, mais tout le monde se connaît, comme dans une colonie de vacances pour adultes. Meubles velours vert et carmin, moquette léopard, rideaux à même le sol, cocktails expérimentaux, pole planté en plein fauteuil rond, dans cette ambiance de garçonnière twistée, on commence la soirée par une coupe de champagne et on la termine alangui dans un siège ou debout sur l'une des tables en verre. Chaque soir, des DJ locaux et internationaux, des résidents des plus grosses boîtes du monde, des « socialites » et autres amateurs de musique se relaient sur les platines. Sur le dance floor, jusqu'au petit matin, c'est flash-back 80's, rocks délurés et vieux discos. Un lieu qui détone dans les tympans des Libanais et rendrait noctambules même les plus phobiques de la nuit...

 

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commentaires (2)

QUE SE PASSE-T-IL ???

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 53, le 02 mai 2015

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Commentaires (2)

  • QUE SE PASSE-T-IL ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 53, le 02 mai 2015

  • La majorité des gens envient les "gens décalés". Pour ceux-ci en effet et rien qu'à titre d'exemple, les Bachar, les Daech, les Jihadollah de toutes les couleurs, les énergumènes de la politique libanaise, tout ça, connais pas. Qu'est-ce que c'est ?

    Halim Abou Chacra

    06 h 21, le 01 mai 2015

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