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À La Une - Conflit

L'Onu réclame un cessez-le-feu immédiat au Yémen

Selon un dernier bilan fourni par l'OMS, le conflit a fait 767 morts et 2.906 blessés depuis le 19 mars, dont un grand nombre de civils.

Mesurant la gravité de la situation au Yémen, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé vendredi à une trêve "immédiate" dans le pays "en feu". AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS

L'Onu a exigé un cessez-le-feu immédiat au Yémen où les besoins d'aide humanitaire se faisaient plus pressants vendredi en près d'un mois de combats entre rebelles chiites et forces gouvernementales soutenues par une campagne aérienne arabe.

Après d'intenses raids nocturnes dans le nord du pays, l'aviation d'une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a bombardé un dépôt d'armes à l'est de la capitale Sanaa, selon des témoins. Des colonnes de fumée se sont élevées du site qui appartient à la Garde républicaine, unité d'élite de l'armée restée fidèle à l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui s'est rallié aux rebelles chiites Houthis.

La coalition a aussi bombardé Aden, capitale du Sud, où un chef rebelle a été tué dans une frappe contre sa voiture, selon une source militaire. Trente-six autres personnes ont péri en outre à Aden, où les partisans du président Abd Rabbo Hadi Mansour résistent aux rebelles.
La troisième ville du pays, Taëz (sud-ouest), a été également la cible de raids pour empêcher les Houthis de prendre un camp militaire, selon une source militaire.

Mesurant la gravité de la situation, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé à une trêve "immédiate" dans le pays "en feu". "Le processus de paix diplomatique soutenu par les Nations unies est le meilleur moyen pour sortir de cette guerre qui dure depuis longtemps et a des conséquences terrifiantes pour la stabilité régionale", a-t-il ajouté jeudi soir à Washington.

 (Lire aussi: À quoi peut servir une alliance militaire arabe ?)

 

7,5 millions d'habitants touchés
Aidés des militaires pro-Saleh, les Houthis liés à l'Iran ont lancé en juillet 2014 une offensive qui leur a permis de s'emparer totalement de la capitale Sanaa et de plusieurs provinces du nord, du centre et de l'ouest du pays. Pour tenter de stopper leur progression dans le Sud et de les empêcher de prendre le pouvoir dans le pays, la coalition, alliée de M. Hadi, bombarde quotidiennement leurs positions depuis le 26 mars, date de leur entrée à Aden et de la fuite du président en Arabie saoudite voisine.

Selon un dernier bilan fourni vendredi par l'Organisation mondiale de la Santé, le conflit a fait 767 morts et 2.906 blessés depuis le 19 mars, dont un grand nombre de civils.
Les violences ont aussi poussé à la fuite des milliers d'étrangers et provoqué une crise humanitaire avec une pénurie de vivres et de médicaments en plus d'un manque d'eau, d'électricité et de carburant dans la plupart des régions.

L'Onu et ses partenaires humanitaires ont lancé un appel d'urgence à une aide internationale de près de 274 millions de dollars pour répondre aux besoins de 7,5 millions d'habitants touchés directement par le conflit (sur une population de plus de 24 millions).
"Des milliers de familles ont fui leurs maisons en raison des combats et des frappes. Les familles ordinaires ont du mal à accéder aux soins de santé, à l'eau, à la nourriture et au carburant", a prévenu le coordinateur humanitaire, Johannes Van Der Klaauw.

A Taëz, malgré les violences, les habitants, privés de courant électrique et d'eau courante depuis plusieurs jours, vont s'approvisionner en eau dans les rares puits de la ville, selon un correspondant de l'AFP.
"Il est grand temps de soutenir (l'idée) de couloirs permettant le passage de l'aide qui sauve des vies et de passer à la paix véritable", a dit M. Ban.

(Lire aussi: « L’Arabie saoudite a déjà perdu la partie » au Yémen)

El-Qaëda profite
Après la démission de son émissaire au Yémen, Jamal Benomar, M. Ban a indiqué qu'il cherchait un nouveau médiateur pouvant être "déployé immédiatement" dans la région. "Les Saoudiens m'ont dit qu'ils comprenaient la nécessité d'un processus politique".
Le patron de l'Onu a eu en outre jeudi soir un entretien téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a appelé de nouveau au dialogue entre les belligérants.

Le chaos dans ce pays pauvre de la péninsule arabique a profité à el-Qaëda qui a étendu sa présence dans le sud-est du Yémen en s'emparant jeudi de l'aéroport de Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout. Dans le même temps, des tribus, infiltrés d'insurgés islamistes, ont pris le contrôle d'un terminal pétrolier dans la province. El-Qaëda contrôle désormais l'ensemble de Moukalla, ville de plus 200.000 habitants. Seul un camp militaire lui échappe.

 

 

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L'Onu a exigé un cessez-le-feu immédiat au Yémen où les besoins d'aide humanitaire se faisaient plus pressants vendredi en près d'un mois de combats entre rebelles chiites et forces gouvernementales soutenues par une campagne aérienne arabe.Après d'intenses raids nocturnes dans le nord du pays, l'aviation d'une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a bombardé un dépôt...

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IL N'Y A QUE LA SOLUTION POLITIQUE POUR SORTIR DE CET ENFER...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 24, le 17 avril 2015

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  • IL N'Y A QUE LA SOLUTION POLITIQUE POUR SORTIR DE CET ENFER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 24, le 17 avril 2015

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