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Le CPM à la compétition de médiation commerciale à Paris

La 10e édition de la compétition de médiation commerciale internationale s'est tenue, comme tous les ans, en février à Paris. Une équipe de quatre étudiants du Centre professionnel de médiation (CPM) de l'USJ y a participé et a affronté d'autres médiateurs en herbe venus d'universités des quatre coins du monde.

L’équipe du CPM de l’USJ devant les locaux de la Chambre de commerce internationale à Paris. De gauche à droite : Lucie Doumanian, Norma Akoury Haddad, Karim Mounayar et Sandra Geahchan.

La compétition de médiation commerciale internationale, organisée par la Chambre de commerce internationale (ICC), célèbre sa dixième année à Paris. Cette compétition offre une belle opportunité à des étudiants de pratiquer la médiation, encadrés par des experts en la matière et des professionnels de très haut niveau. Durant 6 jours, 66 équipes, formées d'universitaires répondant aux critères de sélection de l'ICC et venus des cinq continents, s'affrontent dans des simulations de médiation.
Le CPM de l'USJ, seule équipe libanaise, représente le Liban pour la 6e année consécutive. Cette équipe est formée de trois étudiants, Lucie Doumanian, Sarah Geahchan, Karim Mounayar, et leur coach Norma Akoury Haddad. Norma est juriste d'entreprise et fait partie de la 5e promotion du CPM. Elle a aussi participé à la compétition en 2012. Grâce au soutien de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), Siren Associates et le CPM, l'équipe libanaise a pu vivre une belle aventure.
Durant les sessions de médiation, les étudiants doivent résoudre des litiges en présence d'un médiateur commercial professionnel. Ils débattent, négocient, s'écoutent, s'expriment, testent leurs aptitudes face à la pression et surtout démontrent leurs compétences de créativité et de stratégie à trouver des solutions. C'est assurément une bonne occasion pour faire ses preuves mais aussi pour apprendre, améliorer ses techniques de négociation et se confronter à d'autres cultures et à différentes formations.

Un esprit CPM
Les problèmes à débattre lors des premières séances préliminaires sont envoyés au préalable aux participants début novembre, leur laissant ainsi le temps de se préparer et de s'entraîner. Durant la période de préparation, l'équipe élabore minutieusement son plan de médiation, avec des jeux de rôles, de stratégie, en misant sur les informations confidentielles qui lui sont propres et que ne connaît pas la partie opposée. Il faut envisager des cas extrêmes pour surprendre son adversaire par des éléments inattendus et exercer la réactivité de l'équipe. « Ils travaillent dur. Les étudiants des promotions précédentes viennent de manière volontaire proposer leur aide à l'équipe participante, avec des petits conseils, des encouragements, c'est ça l'esprit CPM, un esprit d'entraide et de solidarité », lance fièrement Johanna Hawari-Bourjeily, fondatrice et directrice du CPM.
À l'issue de ces séances préliminaires, seules 16 équipes, avec les meilleurs scores, passent en huitième de finale. Le CPM n'a pas été qualifié cette année mais il figure sur la liste officielle des 30 premières équipes. Johanna Hawari-Bourjeily est très fière de son équipe. « Ça nécessite du courage de passer devant des juges professionnels, se confronter à des gens totalement étrangers à leur culture, dans une langue (l'anglais) qui n'est pas la langue de leur formation. Ils arrivent à gérer leur stress et leur trac avec par-dessus tout le challenge de la compétition. » Et Norma Akoury Haddad d'ajouter : « L'esprit d'équipe est une base essentielle, il y avait un soutien mutuel et le travail a été fait avec solidarité jusqu'aux épreuves les plus dures. »

Médiation humaniste, outil de communication relationnelle
Au-delà de l'expérience professionnelle acquise, cette compétition permet de construire des liens entre deux générations : les médiateurs experts qui pratiquent la médiation au niveau international et les jeunes étudiants qui sont les futurs chefs d'entreprise, avocats ou médiateurs professionnels. C'est aussi la rencontre d'universitaires des quatre coins du monde. Et c'est cet échange avec humilité qui a touché les étudiants.
Lucie Doumanian a 24 ans. Elle est interprète et assistante de projet chez Siren Associates. Pour elle, la médiation n'est pas juste une résolution de conflits ou une matière qu'on étudie. « La médiation est une façon de vivre. On change son regard sur les événements et sur soi. Il y a une véritable connaissance de soi. » Karim Mounayar, 23 ans, politologue et juriste (car il en faut un dans l'équipe), est stagiaire au Parlement libanais. Il a été impressionné par les rencontres qu'il a faites à Paris et surtout par la modestie des « grands » médiateurs. « Nous avons rencontré les meilleurs médiateurs du monde. Vraiment. Et je pèse mes mots. » Et de ces rencontres sont nées des amitiés, les jeunes négociateurs libanais sont régulièrement en contact avec certains médiateurs ou étudiants étrangers. Sandra Geahchan, 23 ans, est, quant à elle, interne au Carnegie Middle East Center. Après des études très théoriques, la médiation lui a apporté « beaucoup de substance et de pratique » et, comme ses collègues, elle apprécie la simplicité de l'approche des grands médiateurs.
De cette compétition va découler bientôt une compétition de médiation interne à l'USJ. Lucie, Sandra et Karim seront coachs à leur tour.

La compétition de médiation commerciale internationale, organisée par la Chambre de commerce internationale (ICC), célèbre sa dixième année à Paris. Cette compétition offre une belle opportunité à des étudiants de pratiquer la médiation, encadrés par des experts en la matière et des professionnels de très haut niveau. Durant 6 jours, 66 équipes, formées...

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