Le secrétariat général du 14 Mars appelle de nouveau le Hezbollah à se retirer de Syrie

Le secrétariat général du 14 Mars est revenu hier à la charge au sujet de l'impact sur le Liban de l'implication du Hezbollah en Syrie. La préservation de « l'intérêt national passe impérativement par un retrait militaire du Hezbollah des conflits qui secouent la région et un retour de ce parti dans le giron de l'État », a-t-il indiqué dans le communiqué qu'il a fait paraître hier au terme de sa réunion hebdomadaire.
Le secrétariat du 14 Mars a relevé que « l'importance d'une préservation de l'unité nationale, de la République et de la protection du Liban des répercussions des événements de la région est en train d'être mise en relief tous les jours ». Il s'est arrêté dans ce cadre sur l'écho de l'intervention militaire de la coalition arabe au Yémen au Liban. Un écho grave, selon le secrétariat, qui a insisté sur le fait qu'« un Liban uni, fondé sur la coexistence représente une garantie pour l'ensemble du monde arabe et musulman ». « Le préserver est une responsabilité nationale commune, sans exception aucune, qui commande qu'on fasse primer l'intérêt national sur les engagements régionaux », a estimé le secrétariat général du 14 Mars.
Après avoir noté qu'en se pliant aux conditions de la communauté internationale dans le dossier du nucléaire, Téhéran cherche à réintégrer celle-ci, il a considéré qu'« il n'est pas permis que l'Iran respecte les résolutions internationales dès qu'il s'agit de ses propres intérêts et refuse de les appliquer lorsqu'elles concernent le Liban ; en d'autres termes qu'il s'abstienne de demander au Hezbollah de remettre ses armes à l'État ».
Plaidant pour un règlement des « tragédies que vivent les peuples arabes, notamment en Syrie où la population est victime d'un crime caractérisé commis par le régime de Bachar el-Assad », le secrétariat du 14 Mars a mis l'accent sur le fait qu'en « utilisant le Hezbollah et les houthis comme des cartes de négociations, l'Iran porte préjudice au Liban et au Yémen, et rappelle la politique qui était pratiquée par le régime syrien ». « Le respect de la souveraineté des États arabes par l'Iran empêchera ces États d'intervenir en dehors de leurs frontières pour préserver l'intérêt arabe », selon le communiqué.