Pour obtenir l’abolition de l’enseignement du droit à l’Université arabe Grève générale des avocats

(...) L'assemblée générale de l'ordre des avocats de Beyrouth a décidé hier à la majorité – après une séance houleuse et un débat passionné – de déclencher sur-le-champ une grève jusqu'à ce que le gouvernement ordonne la fermeture de la faculté de droit à l'Université arabe.
(...) Selon une estimation approximative de nos reporters qui se trouvaient au Palais de justice, 350 à 400 avocats ont participé à l'assemblée générale d'hier.
Celle-ci a débuté par un discours du bâtonnier, Me Philippe Saadé, qui a insisté sur la nécessité de maintenir le débat en dehors de toute considération politique ou confessionnelle. (...). Me Saadé a exposé les raisons légales pour lesquelles la faculté de droit de l'Université arabe ne devrait pas être autorisée au Liban, conformément au décret-loi numéro 4 du 5 janvier 1959, limitant l'enseignement du droit à l'Université libanaise, dans ses deux facultés : celle dépendant directement de l'Université libanaise et celle rattachée à l'USJ.
On sait que s'est après une série de grèves et de contre-grèves à la suite d'une polémique sur la fermeture de l'école de droit de l'Alba que le gouvernement avait promulgué un décret-loi, le 5 janvier 1959, restreignant l'enseignement du droit à l'UL.
(...) Le débat a été ouvert sur la façon d'obtenir la fermeture de la faculté de droit de l'UA. Aussitôt, le déclenchement d'une grève a été proposé. (...) Comme il fallait s'y attendre, cette résolution a été défavorablement accueillie par les autorités. Dans la soirée, le président (Saëb) Salam déclarait officiellement par l'intermédiaire du ministère de l'Information : « La faculté de droit de l'Université arabe ne sera jamais fermée. »