L’hiver 2015, une saison plutôt bonne pour les stations de ski libanaises

Les sommets sont encore un peu enneigés. Mais la fin de la saison de ski a déjà sonné. À Faraya-Mzaar, la principale station libanaise, dont le domaine skiable s'étend sur plus de 80 km2, avec 42 pistes et une vingtaine de remontées mécaniques, l'hiver se termine sur une note plutôt optimiste.
Cette station a compté sur la fréquentation de 1 000 à 1 500 skieurs en semaine et de 3 000 à 5 000 en week-end. « La saison a été bonne, mais relativement courte : deux mois et demi alors qu'une " saison normale " dure trois mois et demi, explique Nicole Wakim, responsable markeking du Mzaar Ski Resort, qui assure l'exploitation du domaine skiable. Le fait de n'avoir pas ouvert à Noël et au Nouvel An – nous avons démarré le 10 janvier – a diminué la fréquentation globale de 25 % par rapport à une année normale. »

Malgré une saison courte, les professionnels se montrent plutôt satisfaits. Il faut dire que l'année 2013-2014 a été une véritable catastrophe pour les sports d'hiver au Liban : les pistes n'avaient ouvert qu'une seule journée, faute d'enneigement suffisant. « Pour nous, la saison a été excellente », se félicite Georges Kassab, qui a récemment ouvert une nouvelle école de ski, Twintip, sur la station de Faraya-Mzaar. Avec 60 à 80 élèves (enfants comme adultes) en moyenne par week-end, ce moniteur, fin connaisseur du petit monde de la station, avance qu'il s'agit même de l'une « des meilleures saisons de ces dix dernières années ».

Un bémol toutefois : excepté les expatriés, très peu d'étrangers ont choisi le Liban pour venir skier. « Nous sommes pourtant presque la seule destination de ski de la région. En 2012 ou en 2013, nous accueillions encore des touristes régionaux, des Chypriotes ou des Irakiens... », assure un responsable de la station de ski.

Réouverture de Zaarour
Cette année a aussi été marquée par une nouveauté : la réouverture du centre de Zaarour, un domaine skiable de 800 000 m2, dont les pistes sont situées entre 1 650 et 2 000 mètres d'altitude. « La station existe depuis les années 1970, mais, avec la guerre, ses infrastructures ont été détruites à plusieurs reprises. Ma famille a récemment repris la gestion de la société Zaarour Club et a investi plus de 40 millions de dollars afin de la relancer », explique la PDG Carole el-Murr. Située à 35 km de Beyrouth, cette station est encore en développement, toutes ses structures n'étant pas encore sorties de terre. Toutefois, on pouvait déjà compter sur de nouveaux télésièges et des tapis roulants pour les skieurs débutants. « C'était une ouverture " soft " : nous n'avions pas d'objectifs précis en termes de fréquentation. Nous voulions d'abord nous positionner comme une destination nature et sportive, accessible tout au long de l'année », dit-elle.

Cet hiver, le succès a aussi été au rendez-vous à Zaarour, au point que, certains week-ends, les amateurs ne trouvaient plus d'équipements à louer.
Côté nord aussi, les stations de Laqlouq et des Cèdres, qui attirent un public familial, ont fonctionné à plein régime. L'hôtel Shangri-la de Laqlouq, par exemple, était plein chaque week-end avec une dépense moyenne de 220 dollars par chambre. « Les taux d'occupation ont atteint de très bons niveaux, 90 % ou plus en week-end pour l'ensemble des hébergements, chalets ou chambres », assure le management de cet hôtel qui espère reproduire ces scores les prochaines années.

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