Nucléaire iranien : "Des divergences importantes subsistent", affirme Kerry

Les grandes puissances et l'Iran ont fait des "progrès" en vue d'un accord sur le programme nucléaire iranien mais il reste "des divergences importantes" à surmonter, a déclaré samedi le secrétaire d’État américain John Kerry, avant un nouveau cycle de discussions avec Téhéran.

"Le but de ces négociations n'est pas d'arriver à n'importe quel accord mais au bon accord (...) Nous avons fait des progrès mais des divergences, des divergences importantes subsistent", a-t-il déclaré à la presse à Charm el-Cheikh en Egypte, en marge d'une conférence économique internationale sur l'avenir de ce pays.

John Kerry est attendu dimanche soir à Lausanne et doit reprendre avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif leurs tractations sous la double pression de la date butoir du 31 mars pour conclure un règlement politique et des opposants à cet accord aux Etats-Unis et en Iran. "La date limite approche, le temps est compté", a ajouté M. Kerry. "Nous ne savons toujours pas si nous y parviendrons ou pas et c'est pour cela que je me rends à Lausanne, en Suisse, demain, pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères Zarif et pour une fois encore discuter pour voir de quelle manière nous pouvons parvenir à ce bon accord", a plaidé le ministre américain.

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MM. Kerry et Zarif sont engagés depuis des mois dans des discussions bilatérales très fréquentes et intenses qui forment le socle des pourparlers internationaux sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.
Après une décennie de crise, 18 mois de discussions soutenues et deux dates butoir non respectées, l'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, France, Chine plus Allemagne) qui négocient sous l'égide de la diplomatie de l'Union Européenne, se sont fixés comme échéance le 31 mars pour un accord politique.

Ce texte de quelques feuillets fixerait les grands chapitres pour garantir le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes. Il établirait aussi le principe du contrôle des installations iraniennes, la durée de l'accord et le calendrier d'une levée progressive des sanctions qui étouffent l'économie iranienne.

Le président américain Barack Obama "le pense vraiment quand il dit et redit encore qu'il ne sera pas permis à l'Iran de posséder une arme nucléaire. Et comme vous le savez tous, l'Iran dit qu'il ne veut pas d'arme nucléaire", a conclu John Kerry. La République islamique a toujours démenti vouloir se doter de la bombe atomique et a toujours affirmé que son programme nucléaire avait des objectifs civils.

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