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Liban

Ils ont dit... au sujet de la crise gouvernementale

*Cheikh Abdellatif Deriane, mufti de la République, lors de la séance d'ouverture des travaux de la 24e conférence du Conseil supérieur des affaires islamiques au Caire : « Ce qui se produit comme divergences en Conseil des ministres concernant le mécanisme de fonctionnement du cabinet est inquiétant. Le gel temporaire des séances du Conseil pour plus de concertations et pour limiter les conflits dans les points de vue est une preuve de sagesse et de patience pour que la situation n'empire pas. Le retard dans l'élection d'un président de la République porte atteinte à tous les Libanais et aux institutions étatiques. Il ne faut pas que ces questions soient réglées avec lenteur. Elles constituent une priorité et il faut accélérer l'élection. Aller de report en report est honteux pour le Liban et les Libanais. »


*Nawaf Moussawi, député du Hezbollah, dans le cadre d'une cérémonie à Tyr : « Nous invitons toutes les parties à dépasser la crise autour du processus de prise de décision au sein du cabinet actuel. Nous encourageons toute formule qui conduirait à dépasser la crise et qui conduirait le cabinet à reprendre ses réunions et prendre les décisions qui protègent le Liban, son peuple et ses richesses (...). Dans le cadre de la consolidation et la redynamisation des institutions constitutionnelles, il faut accélérer l'élection d'un président de la République qui garantisse à notre partenaire chrétien au sein de la patrie une présence efficace dans la prise de décision nationale. L'élection d'un président n'est pas une "opération de décompte numérique" sur base de ceux qui sont présents ou absents. Il s'agit d'une décision audacieuse : les chrétiens doivent pouvoir choisir un président fort dont l'élection constituerait un message de la part de nous tous au Liban pour l'Orient, en l'occurrence que nous sommes attachés au maintien de la présence chrétienne active, à un moment où sont déracinés les groupes qui ont formé notre Orient au cours des centaines de milliers d'années écoulées. Il faut écouter l'avis de la majorité chrétienne qui a nommément désigné son choix, que nous approuvons. Nous avons déjà annoncé notre disposition à aller dans le sens de cette option, sans rester victimes d'un jeu d'attente des "nombres" qui ne conduira ultimement qu'à l'avènement de ceux que nous avons déjà essayé par le passé et qui ne peuvent rien faire, voire qui seraient des satellites de telle ou telle partie politique, qu'elle soit un pays arabe frère ou occidental et étranger. (...) Celui qui torpille les élections actuellement est celui qui empêche l'avènement d'un président fort, en contrôlant des "nombres" parlementaires qu'il a obtenus grâce à une loi électorale qui ne représente pas la volonté de l'électeur libanais (...). »


* Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, dans le cadre d'une cérémonie funèbre à Harouf (Liban-Sud) : « Il faut trouver une issue au mécanisme d'entente à l'intérieur du cabinet pour qu'il puisse accomplir sa mission. Nous voulons dépasser l'étape actuelle pour combler la vacance et dynamiser les institutions. Celui qui est convaincu que la vacance présidentielle est comblée par la paralysie de l'action du gouvernement doit donner la preuve de ce qu'il avance. Il n'est pas vrai que l'action du gouvernement remplace la présidence. Le pays a besoin d'une tête et d'un chef. Il faut trouver un moyen par le biais duquel un président serait élu dans les plus brefs délais. »


*Kassem Hachem, député du Baas au sein du bloc Berry, dans le cadre d'une tournée dans les villages du Arkoub : « Il est nécessaire de reprendre les réunions du Conseil des ministres au plus vite et de répondre positivement aux efforts du Premier ministre Tammam Salam pour sortir du blocage et de ses conséquences négatives. Il faut s'éloigner de la politique du blocage et de la paralysie qui vise l'action du gouvernement, sous des prétextes qui n'ont plus rien à voir avec l'intérêt national, puisqu'ils ont porté atteinte d'abord aux intérêts des gens avant de toucher telle ou telle partie. C'est là que le danger est plus grand, lorsque certains petits acquis et certaines surenchères l'emportent sur les affaires des citoyens, lesquelles devraient constituer la priorité pour les personnes concernées. Il est naturel que la présidentielle reste la priorité politique nationale pour la réorganisation de la vie politique et des institutions constitutionnelles. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faudrait traiter la Constitution au gré des humeurs et des intérêts politiques étroits. Comment ceux qui prétendent être attachés à la Constitution et son esprit expliquent-ils leur participation à la création d'hérésies et la participation aux bazars de surenchères entre certaines forces ? S'ils sont vraiment attachés aux institutions, à l'expédition des affaires étatiques et à la préservation des intérêts des Libanais, ils n'ont qu'à revenir aux dispositions constitutionnelles dans l'approche du mécanisme de fonctionnement du gouvernement pour que ce dernier redevienne productif. Si certains considèrent la stabilité au niveau du vide présidentiel comme un danger pour l'action des institutions, ce qui est plus dangereux, c'est de maintenir le blocage et la paralysie du gouvernement et de la Chambre. »


*Moustapha Allouche, ancien député du courant du Futur, à la Future TV : « Ils ne veulent pas annihiler le poste de président de la République à travers un mécanisme qui permettrait au Conseil des ministres de prendre des décisions, et, en même temps, ils ne se rendent pas à la Chambre pour élire un président... Si la démission du gouvernement accélère l'élection d'un président, que le gouvernement démissionne. Mais nous savons qu'il s'agit, pratiquement, du dernier pouvoir en place au plan institutionnel. S'il s'effondre, le Liban devient un "Failed State". La même personnalité qui parle d'attachement à la Constitution est celle qui a paralysé la Constitution et la Chambre pour des questions liées à des options politiques. Je ne pense pas que le président fort soit celui qui dispose d'une grande popularité. Je veux un directoire disposant d'une logique institutionnelle capable de s'élever au-dessus du fromagisme (...). »

*Cheikh Abdellatif Deriane, mufti de la République, lors de la séance d'ouverture des travaux de la 24e conférence du Conseil supérieur des affaires islamiques au Caire : « Ce qui se produit comme divergences en Conseil des ministres concernant le mécanisme de fonctionnement du cabinet est inquiétant. Le gel temporaire des séances du Conseil pour plus de concertations et pour limiter...
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