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Nos Lecteurs ont la Parole - Raymond NAHAS

Politiciens, sauvez le Liban

Quand on a passé plus de 80 ans à partager les peines et les joies de ce peuple libanais unique en son genre, on se dit que ce pays ne peut pas mourir.
Nous demandons instamment à nos dirigeants d'oublier leurs querelles, de se mettre enfin autour d'une même table, et de discuter de l'avenir du Liban qui, dans un environnement hostile, est arrivé malgré tout à maintenir de bonnes relations avec ses voisins.
Qu'il me soit permis de faire un éloge du président Tammam Salam qui arrive, malgré les parlementaires qui cherchent à assouvir leurs convoitises, à tirer son épingle du jeu.
Il est cependant des problèmes qu'il faut résoudre au plus vite si nous voulons tenir le coup, et espérer en des jours meilleurs.
Le premier, c'est d'élire au plus tôt un président de la République qui soit au-dessus des partis et qui ne cherche pas, par tous les moyens, à placer toute sa famille aux postes convoitables dans notre pays. Il existe au Liban plusieurs personnalités apolitiques qui peuvent faire un président valable, et il faudrait en choisir une.
Le second problème urgent est celui d'élaborer des lois applicables à tous les citoyens, sans aucune prérogative.
Un troisième problème à régler au plus tôt est celui de la coordination entre les différentes communautés religieuses qui se partagent notre beau pays, et de mettre en valeur non la loi du nombre, mais le sens civique de chaque citoyen. Pour arriver à ce but, il est indispensable que dans les écoles publiques et privées, on enseigne aux élèves et étudiants le respect de la chose publique, et celui surtout de chaque personne qui fait partie de cet amalgame unique qui caractérise notre Liban.
Il faudrait enfin créer d'urgence un ministère de l'Émigration pour rappeler à tous les Libanais dispersés dans le monde de ne pas oublier la mère patrie et d'essayer de les intéresser à l'avenir du pays qui doit redevenir, une fois la situation de nos voisins réglée, la Suisse du Moyen-Orient.
Ces quelques conseils utiles sont indispensables pour la bonne marche des affaires, et une fois le calme revenu, nous devrons exclusivement demeurer un pays de tourisme, en dehors de toute politique partisane.

Raymond NAHAS

Quand on a passé plus de 80 ans à partager les peines et les joies de ce peuple libanais unique en son genre, on se dit que ce pays ne peut pas mourir.Nous demandons instamment à nos dirigeants d'oublier leurs querelles, de se mettre enfin autour d'une même table, et de discuter de l'avenir du Liban qui, dans un environnement hostile, est arrivé malgré tout à maintenir de bonnes...

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