La coalition contre l'organisation Etat islamique (EI) en Irak/Syrie menée par Washington regroupe une soixantaine de pays dont douze participent aux frappes notamment la France qui a engagé lundi son porte-avions Charles-de-Gaulle.
Plus de 2 000 frappes ont été effectuées depuis août 2014. La coalition a exclu a priori d'envoyer des combattants au sol. Les Etats-Unis bombardent l'Irak depuis le 8 août 2014 rejoints en septembre par des pays occidentaux (France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Australie, Belgique, Canada, Danemark), et la Syrie depuis le 23 septembre 2014 avec l'aide de pays arabes (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Jordanie, Qatar).
Contributions des principaux membres de la coalition :
ETATS-UNIS
Moteur de la coalition, Washington prévoit dans son projet de budget 2015/2016 de consacrer 8,8 milliards de dollars à lutter contre l'EI, dont 5,3 milliards pour les frappes en Irak/Syrie (opération "Détermination absolue") et 3,5 milliards pour l'aide humanitaire et l'entraînement de rebelles syriens.
Environ 1 830 militaires américains sont déployés en Irak pour épauler les forces irakiennes.
FRANCE
Partenaire de la campagne en Irak depuis le 19 septembre 2014 (opération Chammal), Paris va plus que doubler son dispositif avec son porte-avions Charles-de-Gaulle, équipé de douze Rafale et neuf Super Etendard modernisés s'ajoutant à neuf Rafale basés aux Emirats et six Mirage 2000D en Jordanie.
Le porte-avions est accompagné d'un sous-marin nucléaire d'attaque, d'une frégate de défense anti-aérienne (Chevalier Paul), d'une autre anti sous-marine (le bâtiment britannique Kent) et d'un ravitailleur. Au total, quelque 3 500 soldats sont engagés dans Chammal.
Envoi annoncé en janvier d'une vingtaine d'officiers à Bagdad pour conseiller une division irakienne et d'une dizaine d'hommes pour former des soldats à lutter contre les engins explosifs, outre un détachement déjà présent à Erbil (nord). Livraison d'armes et d'aide humanitaire aux Kurdes irakiens.
AUSTRALIE
Huit avions de combat RAAF F/A18 basés aux Emirats pour des raids en Irak. Environ 200 membres des forces spéciales comme conseillers en Irak. Aides militaire et humanitaire aux Kurdes irakiens.
CANADA
Six F-18 déployés au Koweït pour des frappes en Irak, ainsi qu'un avion de ravitaillement et un autre pour le transport de personnel. 69 membres des forces spéciales en Irak pour former les forces irakiennes. En janvier, deux accrochages ont opposé un commando canadien à l'EI, premiers engagements au sol révélés entre un pays de la coalition et les jihadistes.
GRANDE-BRETAGNE
Huit chasseurs-bombardiers Tornado basés à Akrotiri (Chypre) participent aux raids en Irak depuis le 30 septembre 2014. Extension à la Syrie des vols de reconnaissance en octobre 2014 avec le redéploiement au dessus de l'Irak de plusieurs drones Reaper.
En janvier, quelques centaines de soldats britanniques supplémentaires devaient être déployés en Irak à des fins de formation. Livraisons de mitrailleuses lourdes et munitions aux Kurdes irakiens.
A Kobané, en Syrie. AFP/ARIS MESSINIS
ALLEMAGNE
Berlin ne participe pas aux frappes en Irak. Envoi fin 2014 d'une centaine de soldats dans le nord de l'Irak pour former des combattants kurdes. Formation en Allemagne de peshmergas et livraisons d'armes aux Kurdes irakiens.
BELGIQUE
Six avions F-16 et 120 militaires basés en Jordanie.
PAYS-BAS
Six F-16 et deux autres en réserve basés en Jordanie avec 250 militaires. 130 autres militaires déployés en Irak à des fins d'entraînement.
DANEMARK
Sept F-16 participent aux frappes en Irak.
NORVÈGE
120 soldats envoyés à Bagdad et Erbil pour la formation des soldats.
ESPAGNE
300 militaires en Irak pour former l'armée. Mise à disposition des bases espagnoles de Moron et Rota pour les Américains.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Formation de 31 pilotes d'hélicoptères irakiens à Pardubice (est de Prague). Livraison aux Kurdes irakiens de munitions et vente à l'Irak de 15 avions d'entraînement et de combat L-159.
TURQUIE
Elle a rejoint la coalition le 2 octobre 2014 mais, inquiet de l'activité kurde, rechigne à s'y engager militairement. Signature le 19 février d'un accord avec Washington pour former des opposants syriens modérés sur son sol à l'instar de l'Arabie saoudite et du Qatar.
ARABIE SAOUDITE
Participe depuis septembre aux frappes en Syrie.
Un garde-frontière saoudien à la frontiere avec l'Irak. AFP PHOTO / FAYEZ NURELDINE
EMIRATS ARABES UNIS
Reprise le 10 février des raids en Syrie suspendus fin décembre après la capture du pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh par l'EI qui l'a ensuite exécuté. Envoi en février d'un escadron de F-16 en Jordanie.
BAHREÏN
Participe depuis septembre aux raids en Syrie. Déploiement en février d'avions de combat en Jordanie.
JORDANIE
Participe depuis septembre aux raids en Syrie, intensifiés après l'annonce le 3 février de l'exécution de son pilote. Premiers raids en Irak le 5 février.
QATAR
Discret sur sa participation aux frappes en Syrie, il met à disposition des Américains la base aérienne d'Udeid, accueillant le Centcom, le commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
KOWEÏT
Facilités militaires aux Etats-Unis et leurs alliés.
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Plus de 2 000 frappes ont été effectuées depuis août 2014. La coalition a exclu a priori d'envoyer des combattants au sol. Les Etats-Unis bombardent l'Irak...
commentaires (2)
TOUS FONT... LA MERDE ! S'IL Y AVAIT VOLONTÉ D'EN FINIR... ON AURAIT FINI LE JOB DEPUIS DES MOIS. LE BUT DES OCCIDENTAUX EST DE MARCHANDER AVEC LA PERC(S)ÉE DAESCH ET NOSRAH CONTRE HEZBOLLAH... POUR GARANTIR LES FRONTIÈRES DE L'ENFANT GÂTÉ ! çA C'EST LA VÉRITÉ...ET C'EST POURQUOI LE JOB NE FINIRAIT PAS DE SITÔT... CAR LA PERC(S)ÉE NE SE LAISSE PAS PIÉGER
LA LIBRE EXPRESSION
10 h 47, le 24 février 2015