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Liban

Sleiman aux Émirats : La décentralisation, passage obligé pour une bonne communication entre les gouvernements et le peuple

L'ancien président de la République, hier, lors de son intervention dans le cadre du Forum international de la communication gouvernementale aux Emirats arabes unis (photo Dalati et Nohra).

Le président Michel Sleiman a été l'invité d'honneur du Forum international de la communication gouvernementale pour l'année 2015, qui a ouvert ses travaux hier dans l'émirat d'el-Charka (Émirats arabes unis). Ce forum, qui se poursuit aujourd'hui, lundi, se tient en présence d'un grand nombre de dirigeants et de hauts responsables arabes et étrangers, en sus de représentants des médias et d'associations culturelles. La séance inaugurale a été présidée par le gouverneur d'el-Charka, cheikh Sultan ben Mohammad el-Kasimi, qui a eu dans la journée un entretien en tête à tête avec le président Sleiman.
Dans son discours inaugural prononcé en sa qualité d'invité d'honneur, l'ancien chef d'État a souligné d'emblée l'importance de la communication entre tout gouvernement et la population, relevant sur ce plan que « l'évolution de la société, sous l'effet du progrès scientifique, plus particulièrement dans le domaine de la technologie de l'information, s'est largement répercutée sur le mode de vie des individus, sur leur mode de pensée et sur leur perception des valeurs ». « La société moderne, a déclaré le président Sleiman, est une société de consommation globalisée. L'esprit critique s'est développé, de même que le besoin de comprendre les problèmes. Cette tendance à la critique se transforme le plus souvent en une adversité envers les gouvernements, les dirigeants et le pouvoir. »
Et le président Sleiman d'ajouter : « L'autoritarisme est rejeté, au même titre que la démagogie et l'indifférence. L'information directe et indirecte a pénétré dans l'esprit des gens. Elle s'est répandue dans les lieux de travail, dans les usines, les champs agricoles, les institutions et les casernes. L'individu écoute les responsables s'adresser à lui directement. L'intermédiaire n'a plus de rôle à jouer dans ce cadre. Les gens suivent l'évolution de la situation, et l'individu se voit obligé de prendre position entre les parties en conflit. Le développement du terrorisme, de l'extrémisme, du rejet de l'autre, de la liquidation de l'autre – qui ont entraîné le repli sur soi et le rejet de l'autre – n'est que le mauvais reflet de ce flux d'informations. Ce tournant dans le comportement général a imposé un changement dans la nature des rapports entre les deux partenaires que sont le gouvernement et son public. »
« La réalisation d'une communication utile et réussie entre le gouvernement et le peuple n'est envisageable que par un comportement moderne fondé sur la décentralisation, a également déclaré le président Sleiman. La centralisation au niveau du pouvoir épuise les gouvernements et les leaders, elle les éloigne de la réalité vécue par le peuple. Par contre, la décentralisation permet d'être en contact étroit avec le peuple, de bien appréhender ses besoins et ses idées. De ce point de vue, la décentralisation diminue les charges pesant sur le gouvernement du fait du contact permanent avec la base. »

Le rôle de l'individu
Et le président Sleiman de poursuivre : « La vie des gens, dans son ensemble, repose sur la communication. Cela est vrai pour les relations humaines, sentimentales, religieuses, militaires, politiques, ou aussi commerciales, professionnelles et familiales. Si le gouvernement se doit de convaincre son public des objectifs qu'il cherche à atteindre, dans le même temps, le public doit pousser le gouvernement à prendre en considération ses appréhensions et ses aspirations. Le seul moyen d'atteindre un tel objectif est la communication. L'information est un bon instrument pour convaincre, mais il agit dans un seul sens, surtout si les moyens d'information ne sont pas libres. Par contre, la communication est plus riche et plus humaine en ce sens qu'elle signifie échanges, interaction et partenariat. »
En conclusion, le président Sleiman a mis l'accent sur le rôle crucial de l'individu dans le processus de communication, soulignant la nécessité sur ce plan de faire participer la femme dans les mécanismes de communication et d'échanges entre le gouvernement et le peuple.

Le président Michel Sleiman a été l'invité d'honneur du Forum international de la communication gouvernementale pour l'année 2015, qui a ouvert ses travaux hier dans l'émirat d'el-Charka (Émirats arabes unis). Ce forum, qui se poursuit aujourd'hui, lundi, se tient en présence d'un grand nombre de dirigeants et de hauts responsables arabes et étrangers, en sus de représentants des...
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