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Économie - Joint-venture

Le groupe Saradar investit dans la logistique

Le groupe Saradar a créé une coentreprise avec le leader moyen-oriental du conseil en logistique Supply Network Solutions (SNC), pour cibler un secteur où la demande sera croissante dans la région.

Pierre Gaspard, conseiller du président du groupe Saradar, et Mario Ghosn, cofondateur de SNS, annoncent une joint venture entre leurs deux groupes spécialisée dans la logistique et baptisée Silveray.

Le développement du commerce pour approvisionner des pays dont la demande interne explose suppose l'investissement parallèle dans une structure logistique adéquate. En Arabie saoudite, par exemple, des millions de mètres carrés sont consacrés à la construction de nouveaux entrepôts. C'est sur ce créneau à fort potentiel qu'a décidé de se positionner le groupe Saradar. Une option stratégique pour ce groupe spécialisé dans la banque et la finance (voir Le Commerce du Levant avril 2014) qui s'est traduite par la création récente de la société Silveray, en joint-venture avec le groupe libanais SNS (Supply Network Solutions), numéro un au Moyen-Orient dans le conseil logistique, avec une quarantaine d'experts, et un chiffre d'affaires annuel de quatre millions de dollars.
« Il s'agit d'une coentreprise détenue à parts égales par les deux groupes, capitalisée à hauteur d'un million de dollars », explique Pierre Gaspard, conseiller du président de Saradar.


« Le modèle de Silveray existe dans plusieurs pays, notamment sur les marchés développés. Nous sommes les premiers à l'introduire au Moyen-Orient, ce qui suppose une phase d'éducation du marché, mais les premiers signes sont très positifs », précise Mario Ghosn, directeur général de la nouvelle société et cofondateur de SNS en 2006. Il table sur une évolution de la demande des distributeurs et des industriels gérant au minimum une cinquantaine de milliers de mètres carrés d'entrepôts et qui sont poussés par divers facteurs à revoir les méthodes de conception et de construction de leurs espaces d'entreposage. « L'habitude est en général de consulter un spécialiste en logistique d'un côté, de confier à un architecte en parallèle la conception des bâtiments, et enfin de s'adresser à nouveau à un consultant en logistique pour des logiciels de gestion des stocks. Notre modèle est celui d'un guichet unique qui fournit un conseil clé en main au client pour l'ensemble de ces services. » Silveray, qui n'emploie que deux personnes à ce stade, s'appuie sur une équipe d'une vingtaine de personnes issues de SNS et de CGI (Compagnie générale immobilière), une filiale de Saradar spécialisée dans la gestion de projets immobiliers.

 

Contrat au Qatar
L'un des premiers clients de Silveray est au Qatar. Le contrat est en cours de finalisation pour la conception et la supervision de la construction d'un parc logistique de 350 000 m². Un autre projet semblable est en voie au Kazakhstan sur 250 000 m². Il s'agit d'investissements qui se chiffrent en centaines de millions de dollars sur lesquels Silveray se rémunère par une combinaison d'honoraires et de pourcentage du projet, dont les détails ne sont pas publics.
Bien que libanaise, la nouvelle société ne compte pas sur le marché local pour se développer en raison de son étroitesse. « Le pays compte quatre à cinq projets par an de ce type, à une moindre échelle, contre 30 à 40 par an à Dubaï par exemple. » Cela dit, SNC a quelques clients parmi les grands distributeurs libanais et table sur une tendance au déménagement des entrepôts de Beyrouth vers ses périphéries, due à la pression des prix fonciers.


Au Liban, comme sur les marchés internationaux – les deux groupes ont des contacts allant du Golfe à l'Afrique du Sud, en passant par l'Amérique latine, et a un pied à Singapour pour couvrir l'Asie-Pacifique – le véritable enjeu pour la joint-venture consiste à accompagner la sophistication accrue des problématiques de logistique. « C'est devenu une véritable science », s'exclame Pierre Gaspard. De fait, si la hauteur standard des entrepôts au Liban se situe aux alentours de 13 mètres, à Dubaï, la moyenne est à 20 mètres et dans des pays où le foncier et la main-d'œuvre sont plus chers, le standard passe à 45 mètres. « À ces hauteurs, c'est la machine qui remplace l'homme, avec tout ce que cela suppose en termes d'informatisation et de mécanisation. » Une évolution favorisée aussi par la pression des multinationales qui importent leurs exigences de qualité et leurs normes au Moyen-Orient où elles s'implantent.

 

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