La Saint-Valentin voit Grey ?

Fifty Shades of Grey,
de Sam Taylor Johnson

Avec Jamie Dorman et Dakota Johnson

À l'heure où le film Fifty Shades of Grey (Cinquante nuances de Grey) déboule dans les salles beyrouthines, les critiques libanais n'ont pas eu l'occasion de donner leur avis, étant donné que la première était prévue hier soir (mercredi). Un journaliste d'Europe 1 raconte, mardi matin, qu'à la veille de l'arrivée en salle, il n'a pas encore vu le long-métrage, comme tous ses confrères français. En effet, alors que les projections réservées à la presse se tiennent habituellement quelques semaines ou quelques jours avant la sortie, la séance de Cinquante nuances de Grey destinée aux journalistes n'a eu lieu que la veille de sa sortie, mardi à 10 heures.
Sans compter que les journalistes présents dans la salle doivent signer un contrat dans lequel ils s'engagent à ne pas critiquer le film avant son arrivée en salle, le lendemain. D'après Europe 1, c'est du jamais-vu. Et, évidemment, « ces mesures s'accompagnent du toutim réservé aux avant-premières de blockbusters : le téléphone portable laissé à l'entrée, interdiction de faire des photos », écrit la station.
Par ailleurs, la médiatisation du film, avec joujoux à l'appui (tout comme Star Wars, mais dans un autre registre), était tellement grande qu'une bande-annonce avait été diffusée pendant la finale du Super Bowl, l'un des événements sportifs majeurs aux États-Unis. Ainsi, le 1er février, 110 millions de téléspectateurs américains ont suivi le match.
C'est donc la Saint-Valentin le 14 février et Grey a remplacé Valentin. Adoré par les femmes qui ont lu le roman avant d'aller voir le film, quelle que soit la critique, le spectateur ou spectatrice en aurait probablement fait fi.
Un petit aperçu sur le film adapté du roman éponyme de E. L. James.
Un milliardaire de 27 ans tombe amoureux d'une étudiante. Rapidement, l'entrepreneur demande à sa nouvelle flamme de se tenir loin de lui. L'homme possède de lourds secrets ; il a un désir insurmontable de tout contrôler qui se répercute dans toutes les sphères de sa vie, même dans son intimité.

Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall/Galaxy, Cinemacity
(Beirut souks, Dora), Empire Dunes/Première/Espace, Vox BC Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli

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Kingsman,

de Matthew Vaughn

Avec Colin Firth

Kingsman : le titre en dit déjà long, par opposition aux agents secrets au service de Sa Majesté la reine. Il s'agit là d'une élite du renseignement britannique en costumes trois pièces (voire un peu ringarde) à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent, elle doit faire subir un entraînement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L'un d'eux semble être le candidat : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy.
Matthew Vaughn, qui avait porté le comics contemporain Kick Ass au cinéma, avait réussi à faire d'une simple parodie un objet atypique à part entière. Par la suite, il a relancé la franchise X-Men. Avec Kingsman, il ne s'éloigne pas de l'univers du comics. Colin Firth, lui, risque gros en sortant de son registre classique. Il y interprète celui qui prend sous son aile le fils d'un ami, au sein du renseignement britannique, nommé Kingsman. L'esprit de James Bond n'est donc pas très loin. Et Firth incarne sans difficultés toutes les qualités de perfection et de flegme voulues. De l'humour et toujours de l'humour dans cette comédie déjantée.

Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall/Galaxy, Cinemacity (Beirut souks, Dora), Empire Dunes/Première, Espace, Vox BC Center,Planète Abraj/City
Complex Tripoli