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Économie - Devises

La Banque centrale syrienne veut intervenir sur le marché des changes libanais

Le gouverneur de la Banque centrale syrienne, Adib Mayaleh, a affirmé son intention d'intervenir sur le marché des changes libanais pour racheter les livres syriennes qui y sont échangées dans le cadre des mesures prises par son institution pour tenter de freiner la dépréciation de la monnaie locale, rapporte le bulletin The Syria Report.
La livre syrienne a perdu 70 % de sa valeur face au dollar depuis août dernier. Le dollar s'échange actuellement au-delà de 230 livres syriennes, contre 165 livres syriennes en juillet. La Banque centrale syrienne a annoncé en janvier son intention d'allouer 65 millions de dollars jusqu'à fin février pour tenter de stabiliser la monnaie locale. Ces déclarations n'ont pas apaisé le marché, et la livre syrienne a perdu 7 % de sa valeur en une semaine. La balance des paiements en Syrie est dans le rouge depuis quatre ans, et les réserves en devises étrangères ont tari.
L'annonce concernant l'intervention sur le marché lui-même sert à rappeler que les deux places sont étroitement liées, explique Jihad Yazigi, rédacteur en chef du Syria Report. « L'annonce du gouverneur syrien a cependant peu de chance de se traduire par des actions concrètes et elle sert surtout à communiquer l'image d'une banque centrale solide », ajoute-t-il. La capacité d'intervention de la Banque centrale syrienne est limitée d'une part par la faiblesse de ses réserves en devises qui entravent sa capacité à répondre à la demande du marché et, d'autre part, par le fait que les banques et agents de change libanais refusent de traiter directement avec elle en raison des sanctions internationales.
Même si on ignore son ampleur, le volume d'échange de livres syriennes sur le marché libanais est probablement important, en raison des transactions internationales des commerçants syriens. Pendant des décennies, les particuliers syriens et les sociétés ont utilisé le système bancaire libanais pour réaliser leurs transactions internationales, déposer leur épargne ou réaliser des opérations de change. La proximité du Liban et la sophistication de son secteur bancaire ont permis aux Syriens de contourner les restrictions sévères auxquelles ils étaient soumis tant sur le marché des changes que pour leurs opérations bancaires. Cette dépendance a persisté même après la libéralisation du système bancaire syrien dans les années 2000, puis après le début de la contestation du régime de Bachar el-Assad en 2011.

Le gouverneur de la Banque centrale syrienne, Adib Mayaleh, a affirmé son intention d'intervenir sur le marché des changes libanais pour racheter les livres syriennes qui y sont échangées dans le cadre des mesures prises par son institution pour tenter de freiner la dépréciation de la monnaie locale, rapporte le bulletin The Syria Report.La livre syrienne a perdu 70 % de sa valeur face au...
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