Des dizaines d’avions de chasse jordaniens ont mené une série de frappes contre des bastions de l’EI et « toutes les cibles ont été détruites », selon un communiqué de l’armée. Petra news Agency/Reuters
La Jordanie a annoncé hier avoir frappé des positions du groupe État islamique (EI) après avoir promis de riposter sévèrement à l'exécution d'un de ses pilotes militaires, brûlé vif par le groupe jihadiste.
« Des dizaines d'avions de chasse ont mené à 11h00 heure locale une série de frappes contre des bastions de l'EI (...) et toutes les cibles ont été détruites », a ainsi affirmé l'armée jordanienne dans un communiqué détaillant l'opération « Martyr Moaz », du nom de son pilote exécuté par le groupe jihadiste. « Des camps d'entraînement et des dépôts d'armes et de munitions ont été touchés », ajoute le communiqué expliquant que les opérations se poursuivront jusqu'à « l'éradication » de l'EI. Le communiqué ne précise pas le lieu des frappes. La Jordanie, qui fait partie de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les États-Unis, mène habituellement des raids en Syrie, où s'était écrasé en décembre l'avion du pilote Moaz al-Kassasbeh avant qu'il ne soit capturé par l'EI.
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Peuple uni
La télévision jordanienne a annoncé que des manifestations étaient attendues aujourd'hui en Jordanie, en solidarité avec la famille du pilote brûlé vif, pour réclamer une vengeance impitoyable. Mercredi déjà, le roi Abdallah II avait affirmé que « la riposte de la Jordanie et de son armée sera sévère ». Accompagné du Premier ministre Abdallah Nsour, Abdallah II s'est également rendu hier après-midi chez la famille du pilote à Karak, à 120 km d'Amman, où une immense tente avait été dressée pour recevoir les condoléances.
Pour des analystes, l'atrocité de l'exécution du pilote a poussé l'ensemble des Jordaniens à se ranger derrière leur gouvernement, donnant une « légitimité populaire » à la participation du royaume à la guerre antijihadistes. La Jordanie, a affirmé l'expert Hassan Abou Haniyeh, « pourrait même envisager une intervention terrestre ».
De l'autre côté de la frontière, Washington a positionné dans le nord de l'Irak, où la coalition antijihadistes mène également des raids, des équipes de sauvetage, pour les rapprocher des zones de bombardements, et faciliter d'éventuelles opérations de secours de pilotes, selon un responsable militaire américain. Et les avions de chasse français ont « neutralisé » une cinquantaine de combattants jihadistes ainsi que plusieurs « véhicules et leurs occupants » ces derniers jours en Irak, selon l'état-major des armées hier.
BRAVO AUX BÉDOUINS ! DES BRAVES... NON DES LÂCHES COMME LES AUTRES ARABESQUES...
14 h 27, le 06 février 2015