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Moyen Orient et Monde - Législative partielle

Après les attentats de Paris, l’extrême droite française confirme sa vigueur

Le FN est arrivé en tête d'un scrutin symbolique à plus d'un titre.

Sophie Montel, la candidate FN à la législative du Doubs. Sébastien Bozon/AFP

L'arrivée du parti Front national (FN) en tête du premier scrutin depuis les attentats de Paris confirme la vigueur de l'extrême droite en France, menaçante notamment pour le parti UMP de Nicolas Sarkozy, divisé sur les moyens de la contrer, a rapporté hier l'AFP. « Ceux qui pensaient que le Front national serait assurément le grand perdant des sanglantes tragédies de janvier tombent de haut. Le parti de Marine Le Pen est là et bien là. Lui devant, les autres derrière », résumait ainsi le journal conservateur Le Figaro.
Le FN n'a pas pâti de son positionnement erratique après les attaques jihadistes du mois dernier, qui ont fait 17 morts. Sa candidate Sophie Montel aborde en pole position le second tour, le 8 février, d'une législative organisée dimanche dans le Doubs (est de la France) pour désigner le successeur à l'Assemblée nationale de Pierre Moscovici, ancien ministre socialiste de l'Économie devenu commissaire européen. Forte de 35 % des voix à l'issue du premier tour, Sophie Montel affrontera le candidat du Parti socialiste (PS) au pouvoir, devancé de quatre points dans une région industrielle où le fort taux de chômage, boulet du gouvernement, offre un terreau favorable à l'extrême droite.

 

Choix cornélien...
Éliminée, l'UMP, dirigée depuis l'automne par l'ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012), doit arrêter aujourd'hui sa position. Dès hier, ses dirigeants se déchiraient entre tenants d'une ligne « ni PS ni FN » et partisans d'un front républicain. Ces positions divergentes symbolisent le choix cornélien auquel se retrouve confronté M. Sarkozy : appeler à contrer l'extrême droite, au risque de heurter une base de plus en plus attirée par le FN, ou ne pas choisir et s'exposer au reproche d'enterrer les derniers vestiges de l'union nationale née des attentats de janvier. L'ex-chef d'État ambitionne de reconquérir le pouvoir à la présidentielle de 2017, mais il peine à s'imposer depuis qu'il a repris les rênes de l'UMP fin novembre. Son retour « n'a pas empêché les progrès du FN » et « le plus grave, c'est qu'il n'arrive pas à faire parler le parti d'une seule voix », souligne un de ses anciens ministres.
À gauche, le n° 1 du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé « officiellement » l'UMP à soutenir le candidat socialiste dans une mobilisation « de tous les partis républicains », à laquelle se sont déjà ralliés les centristes, les écologistes et l'extrême gauche. Pour sa part, le FN s'affiche confiant dans ses chances de décrocher un troisième siège de député.
La législative du Doubs revêt un caractère symbolique à plus d'un titre : pour le pouvoir socialiste, la qualification du candidat PS au second tour semble confirmer le regain de popularité dont bénéficient le président François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls depuis les attentats de Paris. Mais le score du FN conforte un sondage réalisé au niveau national, qui place de nouveau Mme Le Pen en tête des intentions de vote au premier tour de la prochaine présidentielle.

 

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