Marine Le Pen en tête des intentions de vote pour le premier tour en 2017

A deux ans de la prochaine présidentielle française, deux sondages viennent indiquer que Marine Le Pen, présidente du Front national (FN, extrême droite), arriverait en tête du premier tour. Elle serait toutefois battue au second tour, quelle que soit la configuration des principaux candidats présents face à elle.

Selon un sondage CSA pour RTL publié vendredi, dans l'hypothèse où François Hollande et Nicolas Sarkozy seraient candidats, la présidente du Front national obtiendrait 29% des voix, contre 19% pour l'actuel chef de l'Etat et 22,5% pour son prédécesseur. Face à M. Hollande (18%) et Alain Juppé (22%), le score de Mme Le Pen atteindrait 32%, selon ce sondage. Face à Manuel Valls (22,5) et Nicolas Sarkozy (21,5), la dirigeante d'extrême droite recevrait 29% des suffrages. Enfin, elle obtiendrait 33% si elle était opposée au premier tour à M. Valls (21%) et Alain Juppé (19%)

Selon le même sondage, réalisé sur internet (questionnaire auto-administré) du 27 au 29 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1 014 personnes représentatif de la population de plus de 18 ans (méthode des quotas), Mme Le Pen serait par contre battue au second tour, quel que soit le candidat adverse. Face au président de la République, elle recueillerait 49%, contre 51%. M. Valls la battrait largement, 60% à 40%.
A droite, MM. Juppé et Sarkozy gagneraient largement en cas de duel au second tour face à Marine Le Pen, avec 62% pour le premier et 57% pour le second.

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Une enquête Ifop pour Marianne avance le même type de résultat. Selon ce sondage, Marine Le Pen arriverait nettement en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2017 avec une fourchette de 29 à 31%, selon les scénarios. La présidente du Front national gagne 3 à 5 points par rapport à la précédente enquête. Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et Manuel Valls obtiendraient chacun 23% alors que François Hollande, à 21%, ne parviendrait pas à se qualifier pour le second tour. Au second tour, Marine Le Pen serait, là aussi, nettement battue, avec 45% des voix dans le meilleur cas, même face à François Hollande qu'elle avait devancé dans un sondage publié en septembre.

Cette enquête a été menée auprès d'un échantillon de 983 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 1 051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Valeurs de la république

Commentant les résultats de ces sondages, Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement, a reconnu vendredi que le Front National était "extrêmement élevé aujourd'hui", et estimé que les attentats, "au-delà de l'unité", laissaient "un espace pour tous ceux qui veulent contester la diversité" de la France.
"Il faut être plus que jamais avec les valeurs de la République et le sens de la responsabilité à la hauteur du défi qui nous est posé", a insisté le porte-parole du gouvernement, qui préfère cependant éviter de "commenter" les sondages.

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Un proche de Le Pen mis en examen

Si Marine Le Pen peut se réjouir des résultats avancés par les instituts de sondage pour le premier tour de la prochaine présidentielle, il y a une ombre au tableau : Frédéric Chatillon, un proche de le président du FN et un rouage central du financement et de l'organisation des campagnes du parti, a été mis en examen dans l'enquête sur le financement de plusieurs campagnes du FN. Il s'agit là d'un coup dur pour sa patronne qui assure toutefois que ce financement est tout à fait "légal".

M. Chatillon a été mis en examen, notamment pour "escroquerie", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment d'abus de biens sociaux", a indiqué jeudi à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information du Monde.
Il s'agit de la première mise en examen prononcée dans cette information judiciaire ouverte en avril 2014, qui concernait initialement les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, mais qui a été élargie en septembre à la campagne présidentielle de Mme Le Pen en 2012.
C'est au terme de 48 heures de garde à vue que M. Chatillon, un ancien responsable du syndicat étudiant d'extrême droite GUD, a été présenté vendredi 23 janvier aux juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi puis mis en examen.

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