L'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, a indiqué hier au terme de sa visite auprès du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qu'une « riposte syrienne à Israël est toujours possible ». « Nous ne nous contentons pas de l'attaque du Hezbollah, et nous riposterons encore. Mais en éliminant des éléments du Front al-Nosra et de Daech qui constituent une extension de l'entité ennemie », a-t-il déclaré.
Concernant les propos du président syrien Bachar el-Assad, selon lesquels il aurait estimé que « l'élection d'un président au Liban ne peut être réalisée qu'en coordination avec la Syrie », M. Ali s'est déclaré surpris, assurant n'avoir pas entendu de tels propos. « Nous souhaitons que le Liban puisse faire face à tous les défis car sa force et sa stabilité renforcent la force de la Syrie. Face aux menaces qui atteignent les deux pays, nous réclamons coordination et complémentarité. Le Liban ne peut faire face au terrorisme sans coopérer avec la Syrie », a-t-il dit. Qualifiant l'opération menée par le Hezbollah de « héroïque » et de « nécessaire », Ali Abdel Karim Ali a en outre estimé que l'État hébreu est conscient du danger qui le menace en raison des actes qu'il a commis.
L'ambassadeur syrien a sur un autre plan discuté avec Gebran Bassil des mesures prises par le gouvernement pour réguler l'entrée des Syriens aux frontières. « Il faut régler cette affaire au plus tôt en coordination avec le gouvernement syrien, a-t-il affirmé. M. Bassil m'a expliqué qu'il a demandé aux missions diplomatiques dans le monde d'informer les compagnies d'aviation que les Syriens venant de l'étranger n'ont besoin d'aucun visa pour venir au Liban. Mais j'ai revendiqué des positions plus claires à ce sujet. Il faut dépasser les mesures de régulation qui sont devenues un véritable fardeau pour les deux pays et les deux peuples. »
« Encore tôt » pour libérer les militaires otages
Sur un autre plan, M. Bassil a reçu le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui a affirmé que le dossier des militaires otages n'est pas en voie d'être réglé et que « c'est encore tôt ». Sur un autre plan, le ministre s'est réuni avec l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, qui lui a remis une invitation à un congrès à Washington.
L'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, a pour sa part transmis un message urgent de la part de son gouvernement au ministre Bassil. Ce dernier a enfin rencontré le commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn, et le commissaire européen aux Affaires humanitaires, Christos Stylianides, accompagnés de l'ambassadrice de l'UE, Angelina
Eichhorst, et d'une délégation de l'Union européenne. Gebran Bassil a exposé, devant ses visiteurs, le projet de son ministère pour inciter les déplacés à retourner en Syrie. Les participants se sont également entretenus à propos de l'initiative commune sur la politique de voisinage entre le Liban et l'UE, et les préparatifs en cours pour la visite de M. Bassil auprès de l'UE à Bruxelles. Le ministre a enfin reçu l'ambassadeur d'Australie au Liban, Glenn Miles, et le commissaire général de l'Unrwa, Pierre Krähenbühl.
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UNE ANECDOTE... IL EN EST PERMIS QUAND MÊME...
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 54, le 31 janvier 2015