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Lifestyle - Liban pop - Télévision

Le destin sourira-t-il enfin à « Yasmina » ?

Le feuilleton libanais a réalisé des chiffres d'audience record malgré des difficultés rencontrées lors du tournage et des moyens de production pas très dispendieux.

La LBCI occupe une place de choix dans l'industrie des feuilletons libanais. C'est un fait. Programmez n'importe quelle série télévisée à l'antenne de la LBCI et elle jouira automatiquement d'une visibilité dont elle bénéficierait difficilement ailleurs. Le feuilleton du soir de cette chaîne est ainsi suivi dans de nombreux foyers et reste, à bien des égards, l'un des premiers divertissements de famille pour les Libanais. Et le feuilleton Yasmina, diffusé depuis le début du mois de décembre, n'a pas manqué à la règle et la LBCI a encore visé juste.


Malgré une production visiblement pas très riche ni trop exigeante d'un point de vue financier, le feuilleton a réalisé des chiffres d'audience record (atteignant parfois 17 points de part d'audience) et il est actuellement massivement suivi localement. Une preuve que dépenser des millions peut assurer parfois un meilleur rendement et une meilleure qualité de réalisation, mais que ce n'est pas encore nécessaire pour atteindre le grand public au Liban. Il serait en tout cas injuste et incorrect de comparer Yasmina à d'autres feuilletons qui ont été précédemment diffusés sur la même chaîne et qui ont été très applaudis, ceux-là ayant souvent été produits par plus d'une boîte de production ou par des producteurs beaucoup plus aisés qu'Élie Samir Maalouf, qui reste à ce jour l'une des personnes les plus affectées par l'affaire PAC, et qui attend encore qu'on lui paie des sommes colossales auxquelles il a pleinement droit. Outre cela, le producteur et réalisateur de Yasmina a dû faire face à de nombreuses difficultés lors du tournage qui a dû subir de nombreux reports et une substitution des lieux de tournage en raison des troubles sécuritaires dans les régions de Baalbeck et du Hermel où le feuilleton était censé être filmé. Il a finalement nécessité 80 jours de tournage, étalés sur une longue période de six mois.

 

Un casting d'acteurs très solide
Malgré tous ces obstacles, Yasmina a atteint les foules envers et contre tout. Derrière ce succès se cachent ainsi diverses raisons. Le feuilleton, qui touche aujourd'hui à sa fin, bénéficie surtout d'un choix d'acteurs de première classe, exclusivement libanais, que peu de projets peuvent aujourd'hui réunir et qui confèrent au feuilleton une crédibilité accrue. On retrouve notamment la très appréciée Carole el-Hage dans le rôle de Yasmina qui n'est pas sans rappeler son succès le plus marquant, Maryana (2003), ainsi que Bassem Moughnieh dans le rôle de Nader Bacha. À l'affiche également, Randa Asmar, qui incarne avec brio le rôle de l'antagoniste sournoise et vile, Nicolas Mouawad toujours très séduisant, Nicolas Daniel, l'adorable Hiyam Abou Chedid, Joelle Frenn et Fadi Ibrahim, incontestable star.


L'histoire, quant à elle, se déroule au temps de la Première Guerre mondiale, quand le Liban croulait sous l'emprise ottomane et le joug d'autorités cruelles injustes à l'égard du petit peuple qui devait supporter la misère, la faim, la peur, la guerre et la servitude. Yasmina est élevée par une femme du village, son père ayant fui la justice ottomane qui le poursuit pour le meurtre d'un soldat. La vie de la jeune fille, qui grandit loin de son père, bascule quand elle découvre qu'il est encore en vie et qu'il aimerait qu'elle attende son retour dans le château du pacha du village. Ce dernier n'est autre que son oncle qui a mis la main sur les possessions de son frère en son absence, mais Yasmina ne se doute de rien. Elle doit alors travailler comme servante dans cet endroit hostile où vit Karima, la femme du pacha, qui redoute l'attirance ressentie par ses deux jeunes fils à l'égard de Yasmina, à qui pourrait bien revenir de droit le domaine si jamais son père était vraiment en vie.


Le scénario, écrit par Marwan el-Abed, prouve une nouvelle fois que le public libanais est avide de trames historiques venant d'une autre époque et qui se font rares, même si quelques réticents ont noté que l'histoire était assez prévisible. Outre les dialogues très réalistes et très fluides de Marwan el-Abed, c'est enfin la musique émouvante et dramatique signée par le compositeur Joseph Mrad qui marque les esprits, plongeant le public dans l'époque du feuilleton et contribuant à son succès. Le tout, cependant, est réalisé dans une approche cinématographique traditionnelle dont Élie Maalouf est un habitué.
Si Carole el-Hage assure que la fin du feuilleton, qui se fait proche, sera une fin heureuse, il faudra attendre encore quelques jours pour savoir si Yasmina et Nader Bacha pourront vivre leur amour loin d'un quotidien difficile marqué par le sang, la mort et les séparations incessantes. En attendant, le feuilleton Yasmina, produit par Phoenix Pictures International, est diffusé du lundi au jeudi à 20h30 sur la LBCI.

 

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