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Économie - Énergie

Gaz offshore : après des mois de blocage, le dossier semble réactivé

Alors qu'Israël pousse son avantage en Méditerranée avec une proposition de gazoduc reliant l'Europe, le Liban semble décidé à réactiver le dossier du gaz offshore après la suspension, l'année dernière, de la procédure d'attribution des licences.

Photo Bigstockphoto.coma

Le comité interministériel constitué en avril 2014 pour coordonner la politique du Liban en matière d'exploration gazière et pétrolière s'est réuni hier avec l'Autorité du pétrole pour la première fois depuis de longs mois, signalant une volonté politique nouvelle d'aller de l'avant sur ce dossier crucial pour le pays.
Le processus d'attribution des premières licences d'exploration pétrolière offshore dans la zone économique exclusive (ZEE) du Liban était au point mort, le gouvernement n'ayant pas signé deux décrets indispensables à l'adjudication.


« Les choses bougent à nouveau, enfin, se réjouit l'un des responsables du dossier qui a toutefois requis l'anonymat. L'annonce par Israël, fin novembre, de son projet de gazoduc méditerranéen a eu l'effet d'un électrochoc. Nous sommes déjà en passe de perdre des marchés régionaux avec la Jordanie et bientôt avec l'Égypte, au profit d'Israël. Ce serait vraiment très dommageable pour le Liban que cette proposition de gazoduc destiné à alimenter les marchés européens fasse son chemin. »

 

(Pour mémoire : Patrick Gougeon : « Le Liban risque d'être exclu des accords gaziers régionaux s'il prend trop de retard »)


Le ministre israélien de l'Énergie, Silvan Shalom, a proposé à ses homologues euro-méditerranéens réunis les 18 et 19 novembre à Rome d'étudier la faisabilité d'un gazoduc passant par Chypre, la Grèce et l'Italie, présenté comme une alternative au gaz russe. Son objectif est de trouver des débouchés pour le gaz israélien dont les réserves estimées à ce stade sont autour de 480 milliards de mètres cubes. « Il est encore trop tôt pour parler de projet, mais l'idée de cet investissement de plusieurs milliards de dollars en Méditerranée est désormais sur la table. Et pour peser sur cet agenda, voire déterminer le tracé d'un gazoduc, le Liban a besoin d'établir rapidement que lui aussi a des réserves et le niveau de ces dernières, d'autant que nous estimons qu'elles sont importantes », explique-t-on de même source.


Le président du Parlement Nabih Berry et le président du Conseil Tammam Salam ont tous deux assuré en décembre que le dossier de l'exploration offshore serait une priorité de 2015, sachant que la date initiale pour le lancement de l'adjudication était le 4 novembre 2013 et qu'en août 2014 elle a été reportée pour la quatrième fois à février 2015.

 

(Pour mémoire : Gaz et pétrole, des richesses à gérer avec précaution)


En fin d'année, l'Autorité de l'énergie a donc présenté à la commission parlementaire de l'Énergie, présidée par Mohammad Kabbani, son plan pour réactiver le dossier et a repris le travail pour finaliser le cadre juridique indispensable au lancement de l'appel d'offres. Il s'agit de deux décrets définissant, d'une part, les coordonnées des blocs de concession dans la ZEE du Liban et portant, d'autre part, sur les modalités du contrat devant lier l'État aux sociétés concessionnaires. Ces deux décrets élaborés par l'Autorité de l'énergie font l'objet des discussions de la commission interministérielle. « La question des frontières de la zone économique exclusive est également cruciale car elles ne sont pas définies au Nord avec la Syrie et, au Sud, il y a le problème de leur contestation par Israël. Or, selon les études sismiques, il semble que les gisements les plus prometteurs soient situés dans le sud de la zone, même si d'autres sont aussi potentiellement importants », explique à L'Orient-Le Jour l'un des membres de la commission interministérielle. L'Autorité de l'énergie doit également finaliser avec le ministère des Finances la loi sur le cadre fiscal des activités pétrolières. « Achevons le cadre juridique quoi qu'il arrive, et décidons ensuite de l'opportunité de lancer ou pas l'adjudication. Ce sont deux étapes séparées », plaide l'un des membres de l'Autorité.


Parmi les sept points de son plan de réactivation du dossier, l'Autorité propose aussi de rouvrir la phase de qualification en prévision de l'attribution des licences, sachant que 46 compagnies sont déjà qualifiées. « Deux ans sont passés depuis le premier round de qualification, ce n'est pas étonnant de vouloir ouvrir la porte à de nouvelles compagnies », commente Mona Sukkarieh, consultante sur les questions pétrolières pour Middle East Strategic Perspectives, qui se dit « prudemment optimiste » concernant la relance du processus de décision sur le gaz offshore libanais.



Pour mémoire
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Le comité interministériel constitué en avril 2014 pour coordonner la politique du Liban en matière d'exploration gazière et pétrolière s'est réuni hier avec l'Autorité du pétrole pour la première fois depuis de longs mois, signalant une volonté politique nouvelle d'aller de l'avant sur ce dossier crucial pour le pays.Le processus d'attribution des premières licences d'exploration...

commentaires (3)

LE DOSSIER RÉACTIVÉ... ET AVEC L'ABRUTISSEMENT QUI Y SÉVIT... IL DORMIRA DE NOUVEAU... BIBICO, LAISSE-NOUS QUELQUES CRABES GÉANTS... AU FOND DES GISEMENTS S.V.P... POUR "ENCRABER" ( PAS FRANçAIS ? JE LE SAIS... MAIS C'EST COMPRIS ) LES ABRUTIS ET NOUS EN DÉBARRASSER UNE FOIS POUR TOUTE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 52, le 21 janvier 2015

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Commentaires (3)

  • LE DOSSIER RÉACTIVÉ... ET AVEC L'ABRUTISSEMENT QUI Y SÉVIT... IL DORMIRA DE NOUVEAU... BIBICO, LAISSE-NOUS QUELQUES CRABES GÉANTS... AU FOND DES GISEMENTS S.V.P... POUR "ENCRABER" ( PAS FRANçAIS ? JE LE SAIS... MAIS C'EST COMPRIS ) LES ABRUTIS ET NOUS EN DÉBARRASSER UNE FOIS POUR TOUTE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 52, le 21 janvier 2015

  • Je me demande quelle mouche a piqué messieurs Berri et kabbani, qui se sont trouvé plein d'enthousiasme, pour relancer le dossier pétrolier du Liban alors qu'ils étaient plus que réticents de le faire depuis 2013 à l'heure où le prix du pétrole était à ses plus hauts historiques. Maintenant que les prix sont à leurs plus bas et que le coût d'extraction offshore est exorbitant et qu'Israël et Chypre nous ont devancés et sont en train de signer des contrats, ils se rendent compte qu'ils nous ont fait perdre du temps et de l'argent qui n'est pas le leurs mais celui du peuple Libanais. Mystère .. Mystère ...

    Joseph Zoghbi

    08 h 39, le 20 janvier 2015

  • APRÈS DES ANS DE BLOCAGE PLUTÔT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 11, le 20 janvier 2015

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