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Liban - Intempéries

Zina partie, place au froid et au verglas ; amélioration prévue aujourd’hui

Des villages entiers bloqués par la neige, des chasse-neige insuffisants ou en panne, des coupures de courant et d'eau, tel est le bilan de la tempête Zina qui a frappé le Liban. Une amélioration est prévue aujourd'hui, avec des pluies intermittentes.

Photo Michel Sayeghز

Un froid de canard, de la neige à 300 mètres d'altitude et jusqu'au littoral dans le nord du pays. C'est le cadeau d'adieu qu'a fait la tempête Zina aux Libanais hier matin, après une nuit de répit. Sauf que de nombreux villages de haute montagne ont été bloqués par la neige et isolés du reste du pays, poussant les habitants et les municipalités à lancer des appels à l'aide pour rouvrir les routes, rétablir le courant électrique et l'eau potable, ou porter secours aux personnes malades, comme à Younine, à Baalbeck. De même, nombre d'automobilistes ont été bloqués sur les routes de montagne par la neige et le verglas, notamment à Denniyé, sur la route Daraoun Harissa et aux entrées de Jezzine, pour ne citer que ces villages parmi tant d'autres.
Après avoir annoncé qu'il était prêt à faire face à la tâche, le ministère des Travaux publics et des Transports n'a visiblement pas été à la hauteur de la situation, n'ayant pas assez de chasse-neige ni d'équipements adéquats. Quant aux chasse-neige disponibles, nombre d'entre eux étaient en panne. La Croix-Rouge libanaise a donc pris le relais et effectué non moins de 1 027 interventions humanitaires en quelques jours. Même la route de Dahr el-Baïdar n'était praticable hier qu'aux véhicules 4x4 en raison du verglas. Les écoles, elles, sont restées fermées dans l'ensemble du pays et le resteront jusqu'à lundi, sur ordre du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab. Dans cet état des lieux, les Forces de sécurité intérieure ont invité les citoyens désireux de se rendre en montagne à mettre de l'antigel dans le radiateur de leur véhicule. Elles ont précisé que le verglas recouvre toujours la route de Mreijate-Mdeirej et invité les conducteurs à équiper leurs véhicules de chaînes.
C'est le Akkar qui a ressenti le plus durement la tempête, l'ensemble de la région ayant été totalement isolé du reste du pays par la neige et le verglas, à partir de 500 mètres d'altitude, vu les chasse-neige en panne. Le courant électrique a également été interrompu, le réseau électrique ayant subi d'importants dégâts. Le mohafez du Akkar, Imad Labaki, a mis en place une cellule de crise et contacté des compagnies privées de location de chasse-neige pour rouvrir les artères principales. De même, les personnalités de la région, notamment le député Hady Hobeiche, ont invité les autorités à redoubler d'efforts pour dégager les routes. Ce qui a poussé certaines municipalités de la région à offrir leur aide et leurs équipements.
Au Hermel, malgré le travail des chasse-neige, les routes de Sir-Denniyé-Hermel et de Hermel-Qobeyyate sont restées bloquées par la neige. Même image à Rachaya el-Wadi où 13 éleveurs de vaches et de chèvres ont appelé les autorités à ouvrir les routes, craignant pour la survie de leur bétail. La situation critique a poussé le président de la municipalité de Aïn Ata, Talih Khodr, à souligner que « la région est coupée du monde extérieur car le centre de gestion des chasse-neige du village n'en possède aucun depuis son ouverture en 2010 ».
Pour l'occasion, la région de Denniyé a vu la visite de la caïmacam de Minyé-Denniyé p.i., Roula Bayeh, qui a passé en revue les opérations d'ouverture des routes.
Dans la région du Batroun, la neige a recouvert la totalité des villages à partir de 300 mètres. À 1 400 mètres d'altitude, on comptait 80 centimètres de neige, et sur les routes de Tannourine-Laqlouq et Tannourine-Hadeth el-Jebbé, la neige a atteint un mètre de hauteur. Malgré le balai des chasse-neige, de nombreuses routes étaient peu praticables à partir de 500 mètres d'altitude ou praticables uniquement aux véhicules munis de chaînes. Résultat, les administrations publiques ont été totalement paralysées, les fonctionnaires n'ayant pas réussi à rejoindre leur lieu de travail.
Même spectacle à Zghorta, où la neige a recouvert la région à partir de 350 mètres d'altitude, paralysant la région. Ouverte à la circulation par les chasse-neige, la route principale Zghorta-Ehden a vu la formation de plaques de verglas, hier à l'aube, vu le grand froid. Seules les voitures munies de chaînes ont été autorisées à l'emprunter. Quant aux routes secondaires, elles sont restées impraticables, non seulement dans la région, mais aussi dans le Koura et à Deir el-Ahmar.
Le sud du pays a également eu son lot de froid et de neige. Les régions de Marjeyoun et de l'Iqlim el-Touffah ont été recouvertes de neige. Après avoir été fermées, les routes de Chebaa et de Kfarchouba ont été ouvertes à la circulation. Une opération menée conjointement par les chasse-neige du ministère des Travaux publics et des Transports et le contingent espagnol de la Finul.
Le temps devrait s'améliorer progressivement à partir d'aujourd'hui, même si la pluie et la neige seront encore au rendez-vous par intermittence.

Un froid de canard, de la neige à 300 mètres d'altitude et jusqu'au littoral dans le nord du pays. C'est le cadeau d'adieu qu'a fait la tempête Zina aux Libanais hier matin, après une nuit de répit. Sauf que de nombreux villages de haute montagne ont été bloqués par la neige et isolés du reste du pays, poussant les habitants et les municipalités à lancer des appels à l'aide pour...
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