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À La Une - Syrie

Le régime resserre l'étau sur les rebelles à Alep

Une source du Hezbollah affirme que "des dizaines d'insurgés" avaient été tués dans des combats.

Des rebelles syriens à Alep. Sultan Kitaz/Reuters

Les forces du régime syrien ont resserré l'étau sur la partie rebelle d'Alep, en avançant en direction de l'unique voie d'approvisionnement entre la ville et la Turquie, alors que l'émissaire de l'ONU tente d'arracher un cessez-le-feu dans cette ville du nord syrien.

"Les forces du régime ont progressé à Handarat, une hauteur au nord d'Alep, à l'issue d'une bataille qui s'est soldée par la mort de neuf combattants du régime et 21 rebelles", a annoncé dimanche Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Si les forces du régime s'emparaient de toute la région, le secteur rebelle d'Alep serait alors totalement assiégé car la principale route d'approvisionnement avec la Turquie serait coupée", a-t-il ajouté.

(Lire aussi : Tout un village syrien a trouvé refuge dans un bloc d'immeubles à Saïda)

Depuis juillet 2012, l'ancienne capitale économique syrienne est coupée en deux: l'ouest est sous contrôle du régime et l'est aux mains des rebelles. La liaison avec la Turquie, leur allié, est vitale pour les rebelles.
Une source du Hezbollah, allié du régime de Bachar el-Assad, a affirmé à des journalistes que "des dizaines d'insurgés" avaient été tués dans des combats.

Pour sa part, l'agence officielle Sana, citant une source militaire, a indiqué que l'armée, soutenue par des milices pro-régime, avait pris le contrôle de secteurs situés à l'ouest et au sud-ouest de Handarat, "après avoir éliminé un grand nombre de terroristes". Dans la terminologie du régime, le mot "terroriste" englobe tous les rebelles, modérés ou jihadistes.

Ces combats ont lieu au moment où l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura cherche à instaurer un gel des combats à Alep. Il avait proposé le 30 octobre d'instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire dans ce pays déchiré par plus de trois ans de guerre, et avait alors estimé qu'Alep pourrait être "une bonne candidate" pour ce type de zone.

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Par ailleurs, des combats acharnés entre des forces du régime et des jihadistes du Front al-Nosra (la branche syrienne d'el-Qaëda) alliés à des groupes rebelles ont eu lieu dimanche près des camps militaires d'Hamidiyé et Wadi Deif, dans la province d'Idleb (nord-ouest). Les combats, qui ont débuté quand les rebelles ont lancé dimanche une nouvelle offensive contre ces positions de l'armée, ont fait 15 morts parmi les soldats et huit parmi les rebelles, selon l'OSDH.

Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques anti-régime, qui a provoqué une insurrection armée contre le pouvoir du président Bachar el-Assad. Mais la montée en puissance du groupe ultradical EI, qui combat aussi bien le régime que les rebelles, a éclipsé la révolte contre M. Assad.
Plus de 200.000 personnes ont péri depuis le début du conflit, la moitié de la population a été déracinée et le pays largement détruit.


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Les forces du régime syrien ont resserré l'étau sur la partie rebelle d'Alep, en avançant en direction de l'unique voie d'approvisionnement entre la ville et la Turquie, alors que l'émissaire de l'ONU tente d'arracher un cessez-le-feu dans cette ville du nord syrien."Les forces du régime ont progressé à Handarat, une hauteur au nord d'Alep, à l'issue d'une bataille qui s'est soldée par...

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