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Liban - L’éclairage

Présidentielle : les efforts de la France se font plus pressants

Des députés libanais qui viennent de regagner Beyrouth ont été reçus à leur demande à Paris par le conseiller du président François Hollande pour les affaires du Moyen-Orient, Emmanuel Bonne. Ils ont également rencontré le chef du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministère français des Affaires étrangères, Jean-François Girault, qui est l'homme en charge du dossier de l'élection présidentielle libanaise.

L'action que mène la France à ce sujet a pris la forme d'un processus de négociation de longue haleine, en particulier avec l'Iran. Une source informée des contacts en cours révèle que lors de sa dernière visite à Téhéran, M. Girault a entendu un langage nouveau dans la bouche des responsables iraniens. Ces derniers soulignent à présent qu'il faut que la présidentielle au Liban soit tenue et que la crise devrait être réglée indépendamment des dossiers de la région. Autrement dit, Téhéran serait à l'heure actuelle d'accord pour faire en sorte que l'élection d'un chef de l'État libanais n'attende pas que les crises régionales soient réglées.

Paris a aussitôt informé les États-Unis, le Saint-Siège et l'Arabie saoudite de la nouvelle position iranienne, et M. Girault a perçu chez les dirigeants saoudiens un soutien à l'idée de hâter l'élection sur la base du principe suivant : en cas d'échec de la « libanisation » du scrutin, il faudra intervenir pour faire élire un président de consensus.

Dans les milieux diplomatiques, on explique que les efforts conduits actuellement par la France avec la bénédiction de Washington et du Vatican ne partent pas du néant : la position de Téhéran, qui souhaite que Paris poursuive son action, font qu'il y a aujourd'hui une plateforme sérieuse pour ces efforts. Dans le passé, l'Iran considérait que l'élection présidentielle était exclusivement du ressort des Libanais, et qu'il fallait en discuter avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et même avec le président syrien, Bachar el-Assad.

 

(Lire aussi : Ainsi parlent les proches de l'Iran..., le décryptage de Scarlett Haddad)


On en est donc à présent dans les détails. Ainsi par exemple, des visiteurs de l'Élysée rapportent que le président Hollande s'est enquis dernièrement des noms de certains présidentiables qui ne font pas partie du club des grands et qui sont moins connus. Les discussions se fondent désormais sur le constat de l'échec des chefs maronites à s'entendre sur l'un deux pour accéder à la présidence, ce qui impose de rechercher des candidats tiers et jouissant de caractéristiques consensuelles. Les propos tenus par le chef du courant du Futur, Saad Hariri, lors de sa dernière prestation télévisée, reflètent bien l'état d'esprit actuel, considérant que la phase des chefs est terminée et que celle d'un accord sur un candidat acceptable par tout le monde doit inévitablement s'ouvrir.

Un diplomate occidental encourage les leaderships politiques libanais à aller dans ce sens. Les chefs maronites ayant échoué, il leur faut impérativement passer à un plan B, souligne ce diplomate. Selon lui, cet échec s'explique par l'équilibre dans le rapport des forces politiques : aucun des deux grands camps en présence au Liban n'a pu jusqu'ici triompher de l'autre, et il en est de même de leurs mentors régionaux et internationaux. Or, souligne-t-il, cette situation impose le choix d'un président consensuel car on ne voit pas comment, dans ces conditions, pourrait accéder à Baabda une personnalité ayant pignon sur rue et relevant de l'un des deux camps.
De plus, le climat positif qui prévaut actuellement sur le plan des rapports américano-iraniens et qui favorise le recours à des solutions politiques négociées des crises de la région incite lui aussi à prendre une telle orientation dans le cas de la présidentielle libanaise.

Quoi qu'il en soit, M. Girault est attendu dans les prochains jours à Beyrouth. Il aura des entretiens avec nombre de responsables et de protagonistes libanais à la veille du dialogue prévu entre le courant du Futur et le Hezbollah. Puis il est question qu'il se rende une fois de plus à Téhéran avant la fin de l'année pour procéder avec les dirigeants iraniens à une évaluation des résultats de sa mission libanaise.
Des observateurs bien au fait des contacts en cours croient savoir qu'au final, M. Girault mettra au point un package deal, comme ce fut le cas à Doha : élection du président, accord sur les législatives et formation d'un gouvernement d'union nationale avec la participation de toutes les composantes politiques.
Le Saint-Siège étant semble-t-il satisfait des initiatives de la France, il est possible que l'on voie prochainement Bkerké mener des efforts allant dans le même sens.

 

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Des députés libanais qui viennent de regagner Beyrouth ont été reçus à leur demande à Paris par le conseiller du président François Hollande pour les affaires du Moyen-Orient, Emmanuel Bonne. Ils ont également rencontré le chef du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministère français des Affaires étrangères, Jean-François Girault, qui est l'homme en charge...

commentaires (4)

En perte de vitesse partout dans le monde en raison de son alignement sur les lobbyistes sionsites la france de hollandouille mais avant cela depuis sarko en fait , ne peut plus avoir une voix autorisee en quoi que se soit , c'est deja une 1ere victoire des resistances qui ont decide de se passer des occicons dans leurs negociations avec grands de ce monde , dont fait partie l'Iran nouvelle puissance regionale .

FRIK-A-FRAK

13 h 45, le 06 décembre 2014

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Commentaires (4)

  • En perte de vitesse partout dans le monde en raison de son alignement sur les lobbyistes sionsites la france de hollandouille mais avant cela depuis sarko en fait , ne peut plus avoir une voix autorisee en quoi que se soit , c'est deja une 1ere victoire des resistances qui ont decide de se passer des occicons dans leurs negociations avec grands de ce monde , dont fait partie l'Iran nouvelle puissance regionale .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 45, le 06 décembre 2014

  • C'est mieux que Rien et de certains Moins que Rien....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 53, le 06 décembre 2014

  • Littérature journaliste de propagande BCBG...style AFP...La France pèse plus grand chose dans l'équation moyenne-orientale...encore moins avec les socialistes au pouvoirs et leurs président d'opérette F.Hollande ! avec ses 11/14 % de satisfaits dans les sondages...!disons plutôt pour être honnête 88/90 % de défiance...!

    M.V.

    11 h 30, le 06 décembre 2014

  • UNE DES CONDITIONS À REMPLIR PAR L'IRAN DANS LES SEPT MOIS DE TEST QU'ON LUI A GRATIFIÉ... POUR LES BONNES INTENTIONS... MAIS APRÈS ? ENTRETEMPS NOS ABRUTIS DEVRAIENT... BOYCOTTEURS ET NULLITÉS... EN PROFITER POUR REMETTRE LE PAYS SUR DES RAILS... EN ATTENDANT LE GRAND NETTOYAGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 22, le 06 décembre 2014

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