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Liban - Décryptage

Ainsi parlent les proches de l’Iran...

Pendant des semaines, le Liban a vécu suspendu au dialogue entre l'Iran et l'Occident sur le dossier nucléaire. Les milieux proches de l'ambassade d'Iran à Beyrouth avaient beau refléter une atmosphère peu optimiste, sous prétexte que le fossé était trop profond entre les positions iraniennes et celles des pays occidentaux pour qu'un accord soit conclu le 24 novembre, certaines parties continuaient d'espérer un déblocage qui aurait forcément des répercussions sur le Liban. Mais au final, l'échéance fatidique a été reportée de sept mois, jusqu'au mois de juin 2015. Au Liban, l'évaluation de ce report diffère d'un camp à l'autre. Certains y voient le signe que l'entente est impossible, d'autres au contraire pensent que ce report est la confirmation du fait que l'Iran et les États-Unis sont condamnés à s'entendre, l'autre alternative étant la guerre, qu'aucune des deux parties ne souhaite.
Une source libanaise proche de l'Iran estime, de son côté, qu'une fois de plus, les États-Unis, et avec eux l'Occident, ont mal évalué la situation iranienne. Les États-Unis croyaient en effet que la République islamique d'Iran avait besoin de conclure rapidement un accord avec la communauté internationale, en raison de la crise économique sans précédent qu'elle traverse. Ils pensaient donc que la priorité iranienne était à obtenir la levée des sanctions économiques et ils ont donc durci leurs conditions pendant les derniers jours des négociations. Mais, en réalité, la source libanaise proche de l'Iran affirme que le temps joue en faveur de Téhéran. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à jeter un rapide regard sur la situation qui prévalait en août dernier et sur celle d'aujourd'hui. En août, la région était encore sous le choc de la percée de Daech et sa conquête d'une large portion du territoire irakien. Ce coup de force était d'ailleurs essentiellement porté contre l'Iran, qui jusqu'à la chute de Mossoul et de la province de Ninive, ainsi que d'autres portions du territoire irakien, était le pays le plus influent en Irak. Les analystes pensaient même que la percée de Daech et la montée en puissance de ce groupe extrémiste allaient forcément affaiblir l'Iran, mais aussi le régime syrien, en coupant la voie d'approvisionnement terrestre de Damas et Téhéran, tout comme l'Irak serait contraint de stopper son aide au régime syrien, parce qu'il serait désormais trop occupé à gérer la nouvelle situation sur son propre territoire. Tout en se déclarant publiquement hostiles à Daech, de nombreux pays régionaux et internationaux appuyaient tacitement son expansion, à partir du moment où il affaiblissait l'Iran et ses alliés.
S'il est certain que le coup était dur pour l'Iran (et pour l'Irak, bien entendu), aujourd'hui la situation est différente. Cinq mois après l'arrivée de Daech sur l'échiquier régional, cette organisation a déjà perdu plus du tiers du territoire qu'elle avait conquis. L'armée irakienne, aidée par les forces de défense populaires, s'est reconstituée et a réussi à repousser l'offensive de l'État islamique. En tout cas, cette menace n'est plus aux portes des régions chiites au sud du pays et l'armée irakienne gagne du terrain dans les zones sunnites, alors que la capitale Bagdad est plus ou moins protégée. Au Yémen, traditionnellement sous influence saoudienne, les houthis, proches de l'Iran, ont pris l'initiative. L'Arabie a bien essayé de pousser contre les groupes d'el-Qaëda forts au sud du pays, mais ceux-ci ont été repoussés au point qu'aujourd'hui, il est de nouveau question de partager le Yémen entre le Nord, aux mains des houthis (qui sont donc à la frontière de l'Arabie), et le Sud. Mais contrairement à ce qui avait eu lieu dans le passé, cette fois c'est l'Arabie qui pousse vers une division du pays. En tout cas, sur le plan stratégique, la perte du Yémen est très importante pour le royaume wahhabite. En Syrie, le rapport des forces s'est aussi inversé à l'avantage du régime qui est sur le point de prendre le contrôle d'Alep, sans parler du centre du pays. Au Liban, le gouvernement de coalition est en train de fonctionner et le dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah pourrait être renoué avant la fin de l'année. Ce qui montre bien qu'en dépit du fossé qui sépare les deux camps politiques, il ne sera pas question pour l'instant de discuter des armes du Hezbollah ou de sa participation aux combats en Syrie. En même temps, l'Iran a établi des liens étroits avec les Kurdes d'Irak, en leur fournissant des armes et des aides alors qu'elle a retrouvé une grande partie de son influence sur les différentes organisations palestiniennes.
Sur le plan économique, l'Iran a conclu des contrats importants avec la Chine, la Russie et même la Turquie, dans une tentative de contourner l'effet des sanctions économiques et la baisse des prix du pétrole qui est destinée à peser sur son économie et sur celle de la Russie qui est en train de se retourner contre les États-Unis qui sont devenus le plus grand producteur de pétrole (grâce au gaz de schiste) mais à des prix élevés, car l'extraction de ce gaz est très coûteuse...
En d'autres termes, la situation globale de l'Iran est aujourd'hui meilleure qu'elle ne l'était il y a cinq mois. Pour cette raison, ce pays estime que le temps joue en sa faveur...

Pendant des semaines, le Liban a vécu suspendu au dialogue entre l'Iran et l'Occident sur le dossier nucléaire. Les milieux proches de l'ambassade d'Iran à Beyrouth avaient beau refléter une atmosphère peu optimiste, sous prétexte que le fossé était trop profond entre les positions iraniennes et celles des pays occidentaux pour qu'un accord soit conclu le 24 novembre, certaines parties...

commentaires (10)

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose", ordonnait en 1940 Joseph Goebbels ministre nazi de la propagande, grand architecte de la machine de désinformation du III Reich. La vérité selon Lénine est cette version des faits qui à un instant donné sert les intérêts du Parti. Cet article surréaliste relatant la situation économique en Iran est un prêt à penser pour imbéciles heureux. Les américains et leurs alliés saoudiens ont décidé d’effondrer le prix du brut afin de laminer les économies vénézuéliennes Russes et Iraniennes. Toutefois selon une étude récente du Rand cette dernière de par un historique de sanction internationales et un engagement militaire indirect en Syrie en irak et au Liban est la plus fragile. Plus de 70 % de son économie est d’une manière ou d’une autre dépendante des cours du brut .Le budget Iranien a été conçu autour d’une valeur de 120$ le baril . A 40$ l’état devra réduire de 60% son train de vie générant des troubles sociaux avec une crise aigue pouvant affecter le système de santé et le prix des produits de premières nécessités. Comme d’habitude le régime procédera par la terreur envers son peuple déjà exsangue par 35 années de théocratie arbitraire et liberticide ; Mais à un tel niveau de privation il est difficile de prédire quel sera la résultante des mouvements de masse.

ANDRE HALLAK

22 h 20, le 04 décembre 2014

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Commentaires (10)

  • Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose", ordonnait en 1940 Joseph Goebbels ministre nazi de la propagande, grand architecte de la machine de désinformation du III Reich. La vérité selon Lénine est cette version des faits qui à un instant donné sert les intérêts du Parti. Cet article surréaliste relatant la situation économique en Iran est un prêt à penser pour imbéciles heureux. Les américains et leurs alliés saoudiens ont décidé d’effondrer le prix du brut afin de laminer les économies vénézuéliennes Russes et Iraniennes. Toutefois selon une étude récente du Rand cette dernière de par un historique de sanction internationales et un engagement militaire indirect en Syrie en irak et au Liban est la plus fragile. Plus de 70 % de son économie est d’une manière ou d’une autre dépendante des cours du brut .Le budget Iranien a été conçu autour d’une valeur de 120$ le baril . A 40$ l’état devra réduire de 60% son train de vie générant des troubles sociaux avec une crise aigue pouvant affecter le système de santé et le prix des produits de premières nécessités. Comme d’habitude le régime procédera par la terreur envers son peuple déjà exsangue par 35 années de théocratie arbitraire et liberticide ; Mais à un tel niveau de privation il est difficile de prédire quel sera la résultante des mouvements de masse.

    ANDRE HALLAK

    22 h 20, le 04 décembre 2014

  • Juste pour témoignage .. Je vie et travaille dans un pays occidental et dans mon travail je vois bcp d'immigrant a chaque jour et des temps en temps et de plus en plus je voies des immigrant iranien la grande majorité d'entre eux affirme et confirme que l'Iran est en difficulté financière et pour la liberté et qu'il n'y a pas d'avenir si la situation reste pareil !! Donc qui croire les iraniens eux même ou une partie des libanais qui soutient l'Iran ?!?!

    Bery tus

    15 h 14, le 04 décembre 2014

  • La 1ere des choses que la verite provoque pour ceux qui ne veulent pas l'accepter parce qu'elle les vexe , c'est la derision . Et la ou je suis contre votre eclairage c'est de dire que l'Iran est etranglee economiquement . Comment pourrait on l'etre et financer des programmes scientifiques performants , le nucleaire et l'espace , et intervenir financierement sur des terrains d'operation au Liban avec le hezb , eh oui aucun souci pour l'admettre , a la difference des allies des binsaouds libanais sauf un fraichement converti ( geagix ) , et sur le terrain syrien irakien et Yemenite ?? La chose est simple l'Iran 1ere puissance regionale l'est non pas par le saint esprit , mais parce que c'est un peuple fier et qui bosse dur , et qui ne lache rien , et qui ne depend de personne d'autres que de ses propres forces , qui d'autres est dans cette situation au M.O , les binsaouds ??? me faites pas rire , j'ai la tension tres haute , lol, on a vu la meme chose se passer avec les chinois de Mao a l'epoque de la guerre que les occicons leurs faisaient ! ou en est on avec eux aujourd'hui ? on leurs baise les mains partout dans le monde , occicon , africain et arabe . Plutot que de raconter des fables sur les ayatollahs , fakhy ou peuple gentil et animaux domestiques mechants , prenons en de la graine nous libanais et defaisons nous de ce complexe qui fait qu'on est rien en dehors des occicons qui eux sont la panacee a tous les maux sur cette planete TERRE.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 16, le 04 décembre 2014

  • pamphlet de propagande, habituel de cette page. Jamais l'Iran n'a été aussi faible. une croissance négative, un déficit budgétaire qui explose avec un baril a 67$ et surtout pas d’accès au marches de capitaux. Les Iraniens sont pris a la gorge et vont devoir céder rapidement. les USA et l'Arabie leurs on fait un très mauvais coup quand l'Opec a refusé de réduire la production : a eux et aux russes.

    Lebinlon

    11 h 37, le 04 décembre 2014

  • De vrais "PERROQUETS?".... des Amerloques!, ces Pers(c)és ! Yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 28, le 04 décembre 2014

  • Un petit conseil a Scarlett..il faut visiter ce magnifique pays qui est l'Iran..au moins pour un ou 2 mois et vous allez voir comment la population est si gentille acceuillente..bourree de qualite..mais par contre il ne faut jamais dire que vous etes Libanaises...ils nous detestent..nous fouis...mais si vous dites que vous etes Francaises..la ils s'aglutinent autour de vous..vous invitent ...vous respectent...vous demandent comment partir de leur beau pays...ect...nous les Libanais nous sommes des parasites pour eux ...les jeunes ne veulent que du travail..du pain et la LIBERTE...les files d'attentes devant les ambassades occidentales sont interminables...alors arretons d'encenser ces Ayatollahs du moyen age...desole Scarlett..je continue a lire vos artcles avec plaisir attendrissant...

    Houri Ziad

    10 h 23, le 04 décembre 2014

  • C'EST UNE ANALYSE QUAND MÊME ET, CHÈRE MADAME SCARLETT HADDAD, JE RESPECTE L'ANALYSE... MÊME SI ELLE EST BORGNE ET OU ESTROPIÉE ! LA MIENNE DIT QU'IL Y EUT DES ACCORDS CONDITIONNÉS À GENÈVE ET QUE LES SEPT MOIS GRATIFIÉS AUX AYATOLLAHS... À LA DEMANDE PRESSANTE DE ZARIF... LE SONT POUR QU'ILS FASSENT MONTRE DE BONNE FOI DANS LE "DAESCHS SUNNITES CONTRE DAESCHS CHIITES" DU MOINS EN FREINER LES EXACTIONS COMME PREMIÈRE ÉTAPE... AVEC GARANTIES DE DÉMANTÈLEMENT FUTUR ! SINON LE REPORT AURAIT ÉTÉ DE DEUX OU TROIS MOIS SEULEMENT. LA PARTICIPATION DE L'IRAN DANS LES FRAPPES CONTTE L'EI EN EST UNE PREUVE... LA BALLE EST CHEZ L'AUTRE FANATIQUE NATATAN... YAHOOOO... D'Où SON CHOIX D'UN CHEF D'ARMÉE QUI EST OPPOSÉ À UNE FRAPPE CONTRE LE NUCLÉAIRE IRANIEN "IMPOSÉ PAR LE MASTODONTE". SI L'IRAN NE SE SENT PAS EN SÉCURITÉ, DE CE CÔTÉ ET SUR CE POINT, LES AYATOLLAHS NE METTRAIENT JAMAIS DE L'EAU DANS LEUR AIGRE LIMONADE ! APRÈS LES CHANGEMENTS CHEZ LES ARABES, LE CHANGEMENT EN LA PERS(C)ÉE S'IMPOSE! BIEN SÛR, JE NE PRÉTENDS PAS QUE MON ANALYSE EST LA JUSTE.ELLE PEUT S'AVÉRER AUSSI BORGNE ET OU ESTROPIÉE. L'AVENIR NOUS LE DIRA. BONNE JOURNÉE.

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    08 h 08, le 04 décembre 2014

  • Complément dernière phrase : Ainsi que ses annexes et celles de l'Iran au Liban.

    Halim Abou Chacra

    05 h 24, le 04 décembre 2014

  • Pour la "source libanaise proche de l'Iran", Vive wilayet el-faqih ! Vive wilayet el-faqih ! Elle contourne toujours les tours malicieux que les Yankees et les Wahhabites lui jouent, même si ce sont des Daech. En conséquence le régime démocratique de Bachar el-Assad est plus fort que jamais. Ainsi q

    Halim Abou Chacra

    05 h 19, le 04 décembre 2014

  • "L'Iran Per(s)cé estime que le temps joue en sa faveur." ! Grâce à Dieu ! Yâ harâm, les crédules !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 22, le 04 décembre 2014

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