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À La Une - Religion

A Al-Azhar, des dignitaires religieux appellent les chrétiens à ne pas quitter le Moyen-Orient

Les dignitaires religieux étaient réunis au Caire pour une conférence internationale sur le "terrorisme".

Le recteur d'al-Azhar, cheikh Ahmad al-Tayeb, entouré par le patriarche copte d'Alexandrie Tawadros II (g.), et Mohammad Yasaf (d.), membre du Conseil supérieur des oulémas du Maroc, lors d'une conférence internationale sur le "terrorisme" convoquée par Al-Azhar . REUTERS/Al Youm Al Saabi Newspaper

De hauts responsables musulmans et chrétiens ont exhorté jeudi au Caire les chrétiens du Moyen-Orient à rester dans la région malgré les persécutions et les exactions perpétrées par les groupes jihadistes.

"L'exil forcé des chrétiens et d'autres groupes religieux ou ethniques est un crime que nous condamnons tous", ont déclaré les dignitaires religieux d'une vingtaine de pays à l'issue d'une conférence internationale sur le "terrorisme" convoquée par Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite.

 

(Pour mémoire : Le cheikh d’al-Azhar condamne la « barbarie » de l’EI)

 

"Nous appelons nos concitoyens chrétiens à rester dans leur pays jusqu'à ce que disparaisse la vague de terrorisme dont nous souffrons tous", ajoutent-ils dans une déclaration commune. Ils appellent "les pays du monde" à ne pas faciliter cet exil en aidant ces groupes à immigrer sur leur territoire.

Cette déclaration intervient cinq jours après l'appel lancé par le pape François à tous les dirigeants musulmans de clairement condamner le terrorisme islamiste. L'offensive lancée en juin par les jihadistes de l'Etat Islamique (EI) en Irak et en Syrie a jeté des centaines de milliers de réfugiés sur les routes, dont plusieurs dizaines de milliers de chrétiens victimes d'exactions.

 

(Lire aussi: François : La violence qui cherche une justification religieuse mérite la plus forte condamnation)

 

Le cheikh d'Al-Azhar avait condamné "les crimes barbares" commis par l'EI en ouvrant mercredi la conférence. "Tous les groupes armés et milices sectaires qui ont utilisé la violence et le terrorisme (...) n'ont aucun lien avec le véritable islam", précise jeudi le communiqué commun d'Al-Azhar. Il dénonce également une interprétation "déformée" du "jihad", la "guerre sainte", en précisant que ce concept signifie "la défense de soi et la réponse à une agression" et qu'il ne devrait pas être lancé "par n'importe quel individu ou groupe."

Présent à la conférence, le mufti de la République libanaise le cheikh Abdellatif Deriane avait condamné mercredi l'attaque contre l'armée libanaise par des éléments armés, probablement des jihadistes, soulignant que "l'armée est la soupape de sécurité des Libanais, et ceux qui ciblent l'un de ses soldats commettent un acte criminel et terroriste que nulle religion ne saurait autoriser".

Sans réellement proposer d'actions concrètes, les participants ont appelé à la tenue "d'une conférence de dialogue internationale pour collaborer à la construction de la paix et propager la justice." Les dignitaires réunis étaient originaires d'une vingtaine de pays, dont l'Arabie Saoudite, l'Iran, le Liban, l'Indonésie et la Malaisie.

 

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