Rechercher
Rechercher

Liban

Le réseau de voitures piégées démantelé peu à peu

Les services de renseignements de l'armée ne chôment pas en ce moment. Depuis les incidents inquiétants de Ersal, et la série noire de voitures piégées qui les avaient précédés, la troupe s'active à démanteler les réseaux islamistes dormants dont plusieurs membres se trouvent déjà sous les verrous.
Hier, la direction de l'orientation de l'institution militaire a annoncé avoir déféré devant la justice Mohammad Ali Ibrahim el-Atrache, récemment arrêté par la troupe « pour ses liens avec des organisations terroristes ». L'armée lui reproche notamment d'avoir assuré le transport de voitures piégées à Yabroud et de Qalamoun vers Ersal. Mohammad el-Atrache, qui est le frère du cheikh Omar el-Atrache, arrêté le 22 janvier dernier, assurait l'acheminement de femmes voilées préparées pour effectuer des opérations-suicide. Il était également chargé du transport de substances explosives. Cheikh Omar entretenait des liens avec Omar Ibrahim Saleh, alias Abou Farouk, Naïm Abbas et Ahmad Taha, ainsi que d'autres éléments appartenant respectivement aux Brigades Abdallah Azzam, à Daech et au Front al-Nosra.
« C'est Naïm Abbas, dont l'arrestation il y a près d'un an a entraîné le désamorçage de deux voitures piégées, l'une à Mazraa et l'autre à Laboué, qui réceptionnait les voitures transportées par Omar el-Atrache via son frère, Mohammad », affirme à L'OLJ une source sécuritaire. Naïm Abbas est également responsable de la planification et de l'exécution de toute une série d'attentats dans la banlieue sud et dans d'autres régions, notamment l'explosion de Choueifate provoquée par un kamikaze à qui il avait fourni les charges explosives.
Quant à cheikh Omar el-Atrache, il est soupçonné d'entretenir des liens avec des terroristes à l'intérieur de la Syrie et d'avoir mis en place une cellule terroriste au Liban regroupant des Libanais, des Syriens et des Palestiniens. Avec l'arrestation de son frère, l'étau se resserre autour de l'un des réseaux terroristes les plus dangereux.

Passage obligé
Sur un autre plan, le porte-parole du groupe palestinien islamiste Osbet el-Ansar, cheikh Abou Charif Akl, a affirmé à La Voix du Liban que Chadi Mawlawi – l'islamiste qui était à l'origine du déclenchement des affrontements avec l'armée à Tripoli –, « ne se trouve pas à Aïn el-Héloué ». Interrogé sur les informations véhiculées par le prédicateur islamiste, une source sécuritaire explique à L'OLJ que ce « dernier ne peut pas véritablement savoir qui se trouve exactement dans le camp ». « Il n'y a pas une seule faction palestinienne qui peut prétendre savoir ce qui se passe dans le périmètre de Aïn el-Héloué. Chaque faction a une emprise dans le seul quartier où elle se trouve et ignore ce qui se passe ailleurs. »
La source, qui reste convaincue de la présence de Chadi Mawlawi à Aïn el-Héloué, explique également la position du responsable de Osbet el-Ansar par le fait que les Palestiniens du camp « veulent à tout prix éviter toute sorte de confrontation palestino-palestinienne pour préserver les bonnes relations de voisinage entre elles à l'intérieur ainsi que la stabilité dans le camp », dit-il. Tout dérapage sécuritaire ne peut être que néfaste pour les réfugiés dans l'un des camps les plus peuplés au Liban, dit-il en substance. D'ailleurs, rappelle la source, le camp de Aïn el-Héloué, où se trouve actuellement Fadl Chaker, le complice de cheikh al-Assir, « a de tout temps été une sorte de passage obligé pour tous les hors-la-loi et terroristes de tout calibre ».
Dernier passage remarqué en date dans cet îlot sécuritaire, celui de Ahmad Mikati, alias Abou el-Hoda, arrêté en octobre dernier par l'armée libanaise au Liban-Nord. Mikati, qui entretenait des liens étroits avec l'État islamique, avait avoué qu'il prévoyait d'établir un « émirat islamique », au Liban-Nord.
Toujours à Saïda, enfin, l'armée a arrêté hier en soirée le dénommé Maarouf H., un proche du cheikh Ahmad al-Assir.

Déploiement autour de l'AIB
L'armée libanaise s'est par ailleurs massivement déployée à l'aube de vendredi dans le périmètre de l'aéroport de Beyrouth, procédant à plusieurs arrestations, précise la troupe dans un communiqué. Un Libanais et un Palestinien ont été arrêtés. Ils étaient recherchés pour avoir participé à des tirs dans le secteur. Des armes et du matériel militaire ont été saisis lors des perquisitions. L'armée précise que cette opération s'inscrit dans le cadre des mesures entreprises par la troupe afin de combattre l'insécurité et le crime organisé.

Je. J.

Les services de renseignements de l'armée ne chôment pas en ce moment. Depuis les incidents inquiétants de Ersal, et la série noire de voitures piégées qui les avaient précédés, la troupe s'active à démanteler les réseaux islamistes dormants dont plusieurs membres se trouvent déjà sous les verrous.Hier, la direction de l'orientation de l'institution militaire a annoncé avoir...
commentaires (3)

Quoique ! Restons prudents et donc pieds sur terre, please !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 41, le 29 novembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Quoique ! Restons prudents et donc pieds sur terre, please !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 41, le 29 novembre 2014

  • On veut pas gacher les reves de certains , mais le demantelage se fait a partir des regions syriennes sous controle salafowahabites , et devinez qui est sur place pour les en empecher ?? hum hum ...

    FRIK-A-FRAK

    11 h 12, le 29 novembre 2014

  • Que de criminels dans ce pays ! C'est effarant ! Vraiment chapeau à l'armée et aux Forces de sécurité intérieure pour leur inlassable et efficace travail. Il faut s'incliner devant ces deux institutions en estime et reconnaissance.

    Halim Abou Chacra

    06 h 06, le 29 novembre 2014

Retour en haut