Les employées de maison étrangères, un terreau favorable

Certaines employées de maison étrangères peuvent subir des abus physiques, sexuels, psychologiques, émotionnels. Le traitement avilissant ou dégradant est une forme particulièrement insidieuse de mauvais traitement. Les ordres agressifs, les cris et les critiques humiliantes continues comportent une menace de violence sous-jacente ou peuvent être perçus comme fondamentalement violents. Le refus de nourrir l'employée de maison constitue également un mauvais traitement.
Dans certains cas, les réfrigérateurs sont munis de serrures et un cas d'installation d'alarme est signalé. Les employées de maison peuvent subir des humiliations quotidiennes, des insultes. Des prénoms sont changés à la convenance de l'employeur. Forme de dénégation de l'identité de l'étrangère. La menace de violence la plus fréquente découle de la confiscation des passeports et d'autres papiers d'identité par l'employeur et parfois par l'agence. Les employées ne peuvent pas quitter la maison de peur d'être arrêtées par la police ou la Sûreté générale et emprisonnées pour absence de papiers d'identité. En cas de détention par les forces de sécurité, les employées s'attendent à subir des maltraitances physiques.
Ainsi, plusieurs suicides de Sri Lankaises, de Philippines et d'Éthiopiennes voulant échapper à un quotidien infernal ont été signalés, tout autant que des suicides camouflés. Des recherches effectuées au Liban ont montré que souvent des présomptions de meurtre étaient exprimées en privé au sein de la communauté des migrantes. Toutefois, les employeurs ou les agences n'ont presque jamais fait l'objet d'arrestation ou d'accusation criminelle.