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Liban

Salam réaffirme son attachement à la politique de distanciation à l’égard de la guerre syrienne

La réunion de la commission ad hoc chargée de l’affaire des militaires détenus en otage dans le jurd de Ersal. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Tammam Salam a dressé un bilan lucide et réaliste de l'action de son gouvernement et de la situation à laquelle le pays est confronté du fait, notamment, de la guerre syrienne.
Dans une interview à l'agence Reuters, M. Salam a reconnu que « de nombreux obstacles entravent l'action du gouvernement ». « Je dois reconnaître que le gouvernement œuvre sur base de la moitié de ses capacités, a-t-il affirmé. Personnellement, je déploie d'intenses efforts afin d'aboutir à un compromis provisoire entre les différentes composantes du cabinet, dans une tentative de réaliser des acquis ici et là. »
Le chef du gouvernement a, d'autre part, réaffirmé l'attachement de son gouvernement à la politique de distanciation à l'égard de la guerre syrienne. « Dès les premiers jours après la formation de ce gouvernement, nous avons pu élaborer une déclaration ministérielle qui stipule que nous avons tous adopté, au sein du cabinet, la politique de distanciation au sujet des développements en cours en Syrie. Nous sommes conscients du fait que la situation sur le terrain n'est pas idéale. Nous savons que nous devons continuer à œuvrer afin d'aboutir à cet objectif (la politique de distanciation). Jusqu'à présent, nous essayons autant que possible de ne pas nous immiscer dans les développements en cours en Syrie », a-t-il déclaré.
Évoquant en outre le dossier de la présidentielle et l'impasse dans laquelle se trouve le pays, M. Salam a souligné qu'un éventuel accord entre les États-Unis et l'Iran au sujet du dossier nucléaire « ouvrira la voie à une solution à la crise politique qui a laissé le Liban sans président de la République depuis mai dernier ». « Le règlement de la crise au Liban, a-t-il ajouté sur ce plan, nécessite une certain nombre de solutions à une plus grande échelle afin de faire baisser la tension dans la région. Cela commence par un accord américano-syrien sur le nucléaire et ensuite un règlement définitif de la crise syrienne. Tout est lié. Si nous cherchons à régler le problème de la présidence au Liban, c'est que nous cherchons dans le même temps à régler les problèmes dans l'ensemble de la région. »
Après avoir souligné que rien n'indique jusqu'à présent qu'un déblocage est en vue au niveau de la présidence de la République, le Premier ministre a déclaré : « Il est clair qu'un corps sans tête ne saurait être sain et ne saurait être suffisamment fort pour nous permettre de faire face à la crise de manière efficace, surtout à l'ombre de la situation qui sévit dans la région. Nous devons donc unifier nos efforts et élaborer une vision commune pour élire un président de la République et élaborer par la suite une nouvelle loi électorale afin d'organiser des élections législatives de manière à consolider notre système démocratique et renforcer notre unité nationale. »
Sur un autre plan, M. Salam a souligné que « le nombre de combattants islamistes au Liban n'est pas clair », relevant à ce propos que « les dangers persistent, et nul n'a intérêt à les négliger ».

L'affaire des otages
Signalons, par ailleurs, que le chef du gouvernement a présidé hier soir au Grand Sérail une réunion de la commission ad hoc chargée du dossier des militaires détenus en otage par les jihadistes syriens dans le jurd de Ersal. Étaient présents à la réunion les ministres de la Défense, Samir Mokbel, de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, de la Justice, Achraf Rifi, des Finances, Ali Hassan Khalil, le secrétaire général du Conseil supérieur de défense, le général Mohammad Kheir, et le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.

Rafic Chlala
Le Premier ministre a reçu d'autre part le secrétaire général de la Société des membres de la Légion d'honneur au Liban (SMLH), M. Rafic Chlala, qui lui a exposé les activités de l'association, dont notamment le lancement du Prix d'excellence scientifique libano-français, en collaboration avec l'Institut français du Liban. M. Chlala a transmis en outre à M. Salam – qui est vice-président de la SMLH – une invitation à participer à l'assemblée générale de l'association qui aura lieu prochainement à Achrafieh.

Le Premier ministre Tammam Salam a dressé un bilan lucide et réaliste de l'action de son gouvernement et de la situation à laquelle le pays est confronté du fait, notamment, de la guerre syrienne.Dans une interview à l'agence Reuters, M. Salam a reconnu que « de nombreux obstacles entravent l'action du gouvernement ». « Je dois reconnaître que le gouvernement œuvre sur base de la...
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