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Lifestyle - La bonne nouvelle du lundi

Zoukak décroche le prix Euromed pour son engagement en faveur du dialogue

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Zoukak reçoit la distinction Euromed/Fondation Anna Lindh, le 30 octobre à Naples, en Italie.

Au départ, ils étaient une bonne centaine, à l'arrivée il n'y en avait plus qu'un. Zoukak, compagnie libanaise de théâtre et association culturelle, a décroché, le 30 octobre à Naples, le prix Euromed pour le dialogue organisé par la fondation Anna Lindh et la Fondazione Mediterraneo. Un prix spécial, puisque la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures fêtait ses 10 ans. Sur le poteau, Zoukak aura coiffé une association culturelle allemande et une autre belge.

« Ce prix est une reconnaissance de notre travail en tant qu'entité culturelle. Il nous apporte une bonne énergie pour continuer et transmettre nos valeurs: le travail de groupe, l'engagement, la liberté et l'équité dans l'accès aux ressources et aux opportunités...», confie Mohammad Hamdan, 35 ans, membre de Zoukak.

Une belle reconnaissance pour cette compagnie qui présentait pour la première fois sa candidature à un prix. «C'était pour nous une belle opportunité d'élargir notre réseau et notre impact et d'interagir davantage avec des acteurs culturels», reconnaît Mohammad Hamdan interrogé par L'Orient-Le Jour.
Ce prix, qui avait pour thématique «résilience sociale et créativité», est d'autant plus important pour Zoukak qu'il couronne non pas un projet particulier, mais le travail d'ensemble de la compagnie.

Zoukak est née en 2006. Formée par huit membres fondateurs actifs entourés aujourd'hui d'une vingtaine de personnes, essentiellement des artistes et des étudiants en théâtre, la compagnie monte des pièces et se produit à Beyrouth mais aussi partout ailleurs au Liban. « Il est essentiel pour nous d'aller ailleurs qu'à Beyrouth, de travailler avec les autres, d'interagir avec le public, d'offrir aux personnes qui ont moins l'opportunité d'interagir avec des œuvres culturelles et artistiques de le faire », explique Mohammad Hamdan.

Financée par des centres culturels comme le Centre culturel européen au Liban, l'Institut français et le British Council, mais aussi par des donateurs privés sous la forme de petites donations mensuelles, Zoukak « utilise le théâtre comme expression d'un engagement social et politique », souligne-t-il.

Un engagement, oui. Parce que Zoukak va dans des écoles, des camps de réfugiés, fait un vrai travail de terrain. « Nous utilisons l'art et les techniques psychosociales pour travailler avec des personnes en difficulté, des réfugiés syriens, des femmes victimes de violence domestique, avec qui on a fait des ateliers de travail à base de dramathérapie et elles finissent par jouer dans des pièces», note Mohammad.

La première création de Zoukak était une adaptation de Hamlet-machine de Heiner Müller, mise en scène par Omar Abi Azar, 31 ans. « Notre compagnie promeut le travail collectif dans un monde qui promeut l'individualisme et nous pensons que le théâtre est capable de porter un discours politique bien meilleur que celui des politiciens. » À partir du texte de Heiner Müller, qui s'ouvre sur l'assassinat d'un homme politique pleuré par le peuple dans une Allemagne divisée après la Seconde Guerre mondiale, Zoukak a monté une adaptation faisant un parallèle avec le Liban. «Lorsqu'on a joué la pièce en 2008, le Liban était encore bouleversé par la mort de Rafic Hariri, le texte de Müller faisait écho à notre situation », indique Omar Abi Azaar. Hamlet-machine a également été jouée en Espagne et en Tunisie.

Aujourd'hui, un groupe de Zoukak est à Abou Dhabi et travaille sur une adaptation de Frankenstein avec des étudiants de la New York University. En janvier, deux pièces seront jouées au théâtre Monnot avec pour thématiques la vie, la mort, l'immortalité. Deux pièces inspirées de différents textes de la littérature ou de la mythologie, « mais aussi de notre vie, de notre histoire, de notre groupe, de notre contexte social et du Liban», souligne Mohammad Hamdan. Un Liban où « le soutien public à la culture est très limité et où faire du théâtre est difficile au quotidien et à tous les niveaux», admet-il.

Pour soutenir Zoukak, des donations peuvent être faites allant de 5$ à 50$ par mois.
Le studio de Zoukak est accessible à tous. Zoukak propose des ateliers pour artistes, des cours de théâtre pour enfants et pour adultes, des performances...
L'adresse: Immeuble Chaghouri, 17, 2nd étage, impasse 39, rue Najib Azouri, Adlieh 66, Achrafieh.

Pour plus d'informations, visiter le site internet de Zoukak.

 

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Au départ, ils étaient une bonne centaine, à l'arrivée il n'y en avait plus qu'un. Zoukak, compagnie libanaise de théâtre et association culturelle, a décroché, le 30 octobre à Naples, le prix Euromed pour le dialogue organisé par la fondation Anna Lindh et la Fondazione Mediterraneo. Un prix spécial, puisque la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures fêtait ses 10...

commentaires (2)

Dommage que tous les zkkâks et zkkâkistes libanais(h) ne soient pas à l'image de ce dernier.... mais Premier !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 37, le 10 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • Dommage que tous les zkkâks et zkkâkistes libanais(h) ne soient pas à l'image de ce dernier.... mais Premier !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 37, le 10 novembre 2014

  • ALORS... NOUS... TOUS... QUI PROMOTONS... ICI-MÊME... SUR CE FORUM... ET CONSEILLONS LE DIALOGUE... DEPUIS TOUJOURS... QUEL PRIX DEVRAIT-ON NOUS CONSACRER ? OH... NON ! PAS LE PRIX NOBEL.... QUE DE CRIMINELS ON FINI PAR LE DÉCROCHER !!!

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    10 h 04, le 10 novembre 2014

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