La citadelle d'Alep, une ville prise en tenailles entre le régime de Assad et les jihadistes du groupe Etat islamique. AFP/ZEIN AL-RIFAI / AMC
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a appelé mardi la coalition internationale contre les jihadistes de l'Etat islamique à "porter ses efforts sur Alep", la deuxième ville syrienne menacée à la fois par les forces du régime et par les jihadistes.
"Après Kobané, il faut sauver Alep", écrit M. Fabius dans une tribune publiée par les journaux français Le Figaro, américain Washington Post et pan-arabe Al Hayat.
(Repère : La bataille d'Alep décryptée)
La France participe aux frappes contre l'Etat islamique en Irak, mais pas en Syrie, où interviennent militairement les Etats-Unis et des pays arabes. La stratégie française est de soutenir l'opposition syrienne modérée, sans participer aux frappes qui, selon elle, pourraient renforcer le régime du président Bachar el-Assad.
"Alep fait face aujourd'hui à la menace d'être prise en tenailles entre les barils d'explosifs du régime (syrien) et les égorgeurs de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique)", selon M. Fabius.
Alep, la deuxième ville de Syrie, est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes dans l'ouest et secteurs Est, tenus par les rebelles.
(Repère : Quelle est la situation dans la province d'Alep ?)
"Bachar el-Assad et Daech sont les deux faces d'une même barbarie" visant à "anéantir l'opposition modérée" syrienne, et "abandonner Alep, ce serait condamner 300.000 hommes, femmes et enfants, à une alternative terrible : siège meurtrier sous les bombes du régime ou barbarie des terroristes de Daech", écrit-il.
"La France ne peut se résoudre ni à la fragmentation de la Syrie, ni à l'abandon des Aleppins à un sort atroce. C'est pourquoi, avec nos partenaires de la coalition, nous devons porter nos efforts sur Alep. Avec deux objectifs clairs : renforcer notre soutien à l'opposition modérée syrienne et protéger la population civile des crimes jumeaux du régime et de Daech. Après Kobané, il faut sauver Alep", conclut M. Fabius.
Vendredi à Paris, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait vivement reproché à la coalition internationale luttant contre l'offensive des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak de concentrer ses bombardements sur la ville syrienne de Kobané. Le président français François Hollande avait alors affirmé que pour la France "la ville qui est clé parmi toutes, c'est en ce moment Alep".
Kobané, la ville kurde du Nord de la Syrie, résiste depuis la mi-septembre à l'offensive des jihadistes, appuyée par des frappes de la coalition et des renforts de Kurdes irakiens.
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JE CORRIGE : LES NAUFRAGÉS... SAUVEURS DE NAUFRAGE !
LA LIBRE EXPRESSION
08 h 26, le 05 novembre 2014