Deux tiers des Libanais se disent en « souffrance » ou en situation de « lutte » en matière de bien-être financier, selon une étude de l'institut de sondages Gallup. L'indice utilisé par le cabinet en collaboration avec l'entreprise mondiale Healthways évalue la perception du bien-être individuel dans 135 pays du monde. L'indicateur est basé sur cinq éléments définissant le bien-être de la personne, que sont les objectifs, le social, l'aspect financier, la communauté et le physique.
(Pour mémoire : L'économie libanaise a perdu 17 milliards de dollars depuis le début de la crise syrienne)
Selon le sondage cité par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, 45 % des Libanais ont indiqué « lutter » en termes de bien-être financier, tandis que 19 % se sont dit en « souffrance » en ce qui concerne cet indicateur. Le tiers des Libanais restant s'est déclaré « en évolution » en termes de bien-être financier contre 24 % des résidents de la région Mena (Moyen-Orient/Afrique du Nord) et 25 % des sondés sur cet indicateur dans le monde.
L'indicateur « bien-être financier » utilisé par l'institut de sondage met en exergue la capacité des personnes interrogées à gérer leur vie économique de manière à réduire le stress qui en découle et accroître le sentiment de sécurité financière. Le Liban s'est classé 26e dans le monde sur cet indicateur, sachant que le sondage a souligné la particularité libanaise des transferts de fonds de la diaspora comme élément essentiel du bien-être financier pour beaucoup de résidents.
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Rappelons que, selon une étude publiée par les presses de l'Université Saint-Joseph (USJ), les transferts envoyés par les émigrés représentent 40 % des revenus des ménages percevant ces aides. 61 % des ménages percevant ces transferts les utilisent pour l'alimentation, suivie des frais de logement dans 59 % des cas.
Le classement du Liban est ainsi similaire à celui du Turkménistan et inférieur à Bahreïn, au Koweït, à Israël, aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite parmi les pays de la région Mena.
De manière plus générale, 19 % des Libanais se sont dit en « évolution » en ce qui concerne au moins trois éléments sur les cinq évaluant le bien-être selon l'indice de Gallup. À titre de comparaison, ils ont été 13 % dans la région à déclarer le même état contre 17 % dans le monde qui ont vu au moins trois éléments sur les cinq évaluant le bien-être général s'améliorer.
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Et cela sans compter l'argent dépensé sur place par la diaspora pendant leurs "vacances" au Liban. Et dans quelles conditions? Vie trop chère, pollution, pas d'eau, pas d'électricité, rues et mer sales...Et tout cela par solidarité. Mais est-ce durable? Et si un jour cette bulle explosait? Ce serait catastrophe pour nos familles, amis et tous les travailleurs!
17 h 13, le 10 janvier 2016