Un homme partisan du jihad a agressé des policiers à la hache en pleine rue à New York avant d'être abattu. L'Américain, identifié dans les médias comme Zale Thompson, avait estimé dans une vidéo publiée le mois dernier sur un site pro-État islamique (EI) que « le jihad est une réponse justifiable à l'oppression des sionistes et des croisés », a annoncé hier le centre américain de surveillance des sites islamistes Site.
Quatre policiers du quartier de Queens étaient en train de poser jeudi pour une photo, à la demande d'un photographe, lorsque l'homme est arrivé et, sans un mot, les a attaqués, selon un communiqué de la mairie. L'un des policiers a été frappé au bras et un autre à la tête avant que les policiers ne ripostent en tirant sur l'homme, le tuant, a précisé le chef de la police, Bill Bratton. Un passant a été atteint dans le dos par une balle et hospitalisé, et le photographe a coopéré avec la police et n'est pas considéré comme suspect, a-t-il encore indiqué.
« Inclinations raciales »
Il a ajouté que l'enquête était en cours sur les motivations de l'homme, âgé d'environ 32 ans et à la peau foncée, et qu'il était trop tôt pour dire si cette attaque était liée au terrorisme. Toutefois, selon Site, plusieurs déclarations publiées par Thompson sur YouTube et Facebook montraient « une inclination ultraraciale dans les contextes à la fois religieux et historique, et laissaient penser qu'il penchait vers les extrémistes ». Cette attaque apparemment isolée d'un partisan du jihad fait écho à celle qui s'est produite à Ottawa mercredi, lorsqu'un Canadien de 32 ans a tué un soldat montant la garde devant un monument aux morts avant de pénétrer dans le Parlement, où il a finalement été abattu par le chef de la sécurité après des échanges de tirs.
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« Gérée et bien gérée »
Un médecin de New York récemment revenu de Guinée, où il travaillait avec Médecins sans frontières (MSF) et avait soigné des malades d'Ebola, a contracté le virus, a affirmé jeudi soir le maire de la ville Bill de Blasio lors d'une conférence de presse. Le médecin ayant contracté le virus, Craig Spencer, 33 ans, était vendredi en quarantaine à l'hôpital Bellevue à Manhattan, « dans un état stationnaire ». La responsable des services de santé de la ville, Mary Bassett, a précisé qu'« il parle ». Il avait été hospitalisé d'urgence jeudi, avec de la fièvre et des symptômes gastro-intestinaux, six jours après être rentré de Guinée où il aidait Médecins sans frontières (MSF) à traiter des malades d'Ebola.
Ce spécialiste des situations médicales internationales d'urgence au Columbia University-New York Presbyterian Hospital avait essayé de s'isoler au maximum dans son appartement depuis son retour, limitant ses contacts et prenant sa température deux fois par jour. « Toutes nos procédures de contrôle d'infection se sont parfaitement bien passées », a insisté Mme Bassett, tweetant régulièrement pour rassurer les New-Yorkais, entre deux interviews télévisées. Il est le premier cas avéré d'Ebola dans la plus grande ville américaine.
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Le maire De Blasio a également cherché à rassurer la population locale, déclarant lors d'une conférence de presse que « New York est complètement préparée pour faire face à Ebola. Il a ajouté qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter, soulignant que la situation était « gérée et bien gérée ». Insistant sur le fait qu'« Ebola est une maladie extrêmement difficile à attraper », M. de Blasio a rappelé que le virus ne s'attrapait que par un contact direct avec les fluides d'une personne contagieuse, à partir du moment où celle-ci a développé les symptômes.
Enfin, signalons que l'une des deux infirmières du Texas infectées par le virus, Nina Pham, est guérie et a été reçue quelques heures après sa sortie de l'hôpital par le président américain Barack Obama, à la Maison-Blanche.
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