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Culture - Distinction

Dominique Bona, huitième Immortelle reçue à l’Académie française

La romancière et biographe Dominique Bona, huitième Immortelle de l'histoire de l'Académie française, a été reçue solennellement sous la Coupole, en habit vert signé Karl Lagerfeld, rejoignant les cinq autres femmes à y siéger.

Haie de gardes républicains au garde-à-vous, parterre d'académiciens en habit vert, famille et amis invités ont accueilli en grande pompe Dominique Bona dans l'enceinte de l'académie, fondée en 1635 par Richelieu et qui compte 40 membres.
«Madame, quel bonheur de prononcer ce mot pour accueillir un nouveau membre sous la Coupole!», s'est félicité l'écrivain et diplomate Jean-Christophe Rufin, chargé de brosser le portait de la nouvelle académicienne, élue le 18 avril 2013.
Dominique Bona est la fille de l'écrivain et journaliste Arthur Conte, qui fut président de la défunte ORTF. Née le 29 juillet 1953 à Perpignan dans une famille catalane, une origine à laquelle elle reste très attachée, cette agrégée de lettres modernes a été récompensée par de nombreux prix littéraires.
«C'est vraiment une grande satisfaction pour nous de voir une nouvelle femme rejoindre notre compagnie. Cette satisfaction est redoublée car non seulement vous êtes une femme, mais toute votre œuvre est dédiée aux femmes, à leur talent, à leurs luttes, à leurs créations», a poursuivi l'académicien Jean-
Christophe Rufin.
Marguerite Yourcenar, disparue en 1987, a été la première femme élue à l'Académie française le 6 mai 1980, suivie en 1988 par l'helléniste Jacqueline de Romilly, décédée en 2010.
Avec l'arrivée de Dominique Bona, six femmes y siègent désormais: Hélène Carrère d'Encausse, élue en 1990 et secrétaire perpétuel de l'académie, Florence Delay, élue en 2000, Assia Djebar en 2005, Simone Veil en 2008 et Danièle Sallenave en 2011.
Selon la tradition, Dominique Bona a fait l'éloge de son prédécesseur au fauteuil 33, Michel Mohrt, disparu en 2011: «C'est un grand privilège d'être élue à l'Académie française. Un grand privilège auquel s'ajoute le bonheur d'avoir à prononcer l'éloge d'un écrivain que l'on aime et que l'on admire.»
L'Immortelle de 61 ans avait choisi pour son habit vert une robe signée Karl Lagerfeld et pour son épée une réalisation contemporaine de joailliers de Biarritz.
C'est à 5 ans que Dominique Bona quitte ses terres natales catalanes pour suivre à Paris l'ascension politique de son père. Elle revient l'été dans les Pyrénées-Orientales, auprès de ses grands-parents vignerons. C'est ce décor qu'elle choisira en 1981 pour son premier roman Les Heures volées.
Elle a reçu le Renaudot 1988 pour Le Manuscrit de Port-Ebène, l'Interallié 1992 pour Malika, le Grand Prix de la biographie de l'Académie française pour Romain Gary et la Bourse Goncourt de la biographie pour Berthe Morisot.
En dehors de ses livres, Dominique Bona, critique au Figaro littéraire de 1985 à 2004, publie chaque mois son « coup de cœur » littéraire dans le supplément féminin du JDD. Elle a également travaillé à France Inter et France Culture.
Après elle, Dany Laferrière, Alain Finkielkraut et Marc Lambron, récemment élus, seront reçus sous la Coupole dans quelques mois.
L'académie est chargée de veiller au respect de la langue française et d'en composer le dictionnaire. Elle attribue aussi des prix, dont le Grand Prix du roman, décerné cette année le 30 octobre. Elle décrypte aussi en ligne les pièges du français sur sa page « Dire, ne pas dire » et répond aux questions des internautes.

(Source : AFP)

Haie de gardes républicains au garde-à-vous, parterre d'académiciens en habit vert, famille et amis invités ont accueilli en grande pompe Dominique Bona dans l'enceinte de l'académie, fondée en 1635 par Richelieu et qui compte 40 membres.«Madame, quel bonheur de prononcer ce mot pour accueillir un nouveau membre sous la Coupole!», s'est félicité l'écrivain et diplomate Jean-Christophe...

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