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Économie - Automobile

General Motors offre de premiers signes de sortie de la crise des rappels

Le siège de General Motors à Detroit, dans le Michigan. Le constructeur automobile montre des signes de sortie de la crise des rappels de voitures dans laquelle il est englué depuis le début de l’année. Stan Honda/AFP

La directrice générale de General Motors, Mary Barra, peut souffler : pour la première fois le constructeur automobile a montré hier des signes de sortie de la crise des rappels de voitures dans laquelle il est englué depuis le début de l'année.
Le premier groupe automobile américain a dégagé au 3e trimestre un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars, en baisse de 14,3 % sur un an, selon un communiqué.
Mais ceci se traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence aux États-Unis, de 97 cents, soit mieux que les 95 cents attendus en moyenne par les marchés.
C'est la première fois que l'argent gagné par GM ne s'évapore pas dans les réparations d'environ 30 millions de véhicules rappelés depuis janvier pour des problèmes variés et souvent mineurs.
Pour GM, c'est une bonne nouvelle au moment où Mme Barra essaie de rassurer sur l'avenir du groupe, alors que les investisseurs commencent à perdre patience.
« De solides ventes et une hausse des marges en Amérique du Nord et en Chine ont tiré les résultats », s'est réjoui Mary Barra.
Sur le trimestre, GM a vendu 2,45 millions de voitures (+2 % sur un an), soit ses meilleures ventes depuis 1980 à cette période de l'année, revendique-t-il.
Le chiffre d'affaires est ainsi légèrement en hausse de 0,6 % sur un an à 39,3 milliards mais en dessous des 39,8 milliards attendus.
« Les rappels n'ont pas eu d'impact matériel sur les ventes », a souligné le directeur financier Chuck Stevens lors d'une téléconférence.
GM semble se sortir de la crise des 2,6 millions de voitures rappelées tardivement en Amérique du Nord en début d'année et ayant plombé ses comptes sur les six premiers mois de l'année. Environ 29 morts sont pour l'instant liés à ces rappels, selon son décompte.
Cette affaire lui vaut des enquêtes et des plaintes aux États-Unis. La facture s'élève actuellement à 2,5 milliards de dollars pour les réparations et à 600 millions de dollars pour les indemnisations prévues de victimes.

Amérique du Nord
et Chine
Début octobre, Mme Barra a promis une hausse à court terme des marges opérationnelles en Amérique du Nord à 10 % contre 7,8 % en 2013. Ce pari paraît en bonne voie au vu de la performance du troisième trimestre.
Cette région reste le premier gros contributeur aux bénéfices avec un résultat opérationnel de 2,45 milliards de dollars (+12,1 % sur un an), et une marge opérationnelle qui a grimpé de 9,3 % il y a un an à 9,5 % fin septembre.
GM doit cette santé à des prix élevés pour les SUV (4X4 de ville) et les camionnettes à plateau, dont la demande est forte dans la région, a expliqué M. Stevens.
En Chine, premier marché mondial, GM continue de se renforcer. Le constructeur mise sur les lancements en cours de la Buick Envision et de la marque Cadillac pour atteindre des marges de 9 à 10 %.
Les choses restent difficiles dans d'autres régions du monde, notamment en Europe où le constructeur souhaite renouer avec les bénéfices en 2016.
General Motors a creusé ses pertes sur le Vieux Continent à 387 millions de dollars contre 238 millions un an plus tôt.
Autrefois présenté comme son relais de croissance dans la région, la Russie s'est transformée en gouffre financier. GM a en l'occurrence inscrit une charge de 200 millions de dollars dans ses comptes trimestriels liés à ses opérations russes.
« Nous sommes en train de prendre des mesures » pour limiter les dégâts, a confié Chuck Stevens, citant notamment un changement de l'équipe dirigeante.
GM est par ailleurs en train de lancer de nouveaux modèles des citadines Opel Corsa et Opel Astra et procéder à une réduction des capacités et autres frais administratifs et marketing.
En Amérique du Sud, si GM a réduit ses pertes à 32 millions de dollars contre 284 millions de dollars un an plus tôt, il reste confronté à une baisse de la demande au Brésil et en Argentine et à des effets de change défavorables au Venezuela.

La directrice générale de General Motors, Mary Barra, peut souffler : pour la première fois le constructeur automobile a montré hier des signes de sortie de la crise des rappels de voitures dans laquelle il est englué depuis le début de l'année.Le premier groupe automobile américain a dégagé au 3e trimestre un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars, en baisse de 14,3 % sur un an,...

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