Après l’Allemagne, l’Angleterre...

Le rapport de la dernière réunion de la Banque d'Angleterre a été publié hier et il a jeté un froid. La croissance s'essouffle. Un peu comme en Allemagne. Malgré, là aussi, un taux de chômage au plus bas, la demande faiblit et le poids du ralentissement international pèse sur l'économie. Pas très réjouissant.
Un petit vent d'inquiétude souffle de Grande-Bretagne. Après l'Allemagne dont l'économie semble marquer le pas, c'est un autre moteur de la croissance qui semble s'essouffler. Pour la Banque d'Angleterre qui a publié le compte rendu de sa dernière réunion, c'est clair : l'économie britannique ralentit. En cause la faiblesse de la croissance mondiale et en particulier de la zone euro mais également la demande interne qui faiblit. Malgré un taux de chômage au plus bas, la Grande-Bretagne n'est pas épargnée par la morosité ambiante.
Avec là encore une inflation en baisse... Il y a quelques mois on craignait que la barrière des 2 % d'inflation fixée par la Banque centrale soit dépassée. Ce n'est plus d'actualité. L'inflation annuelle de chuter en septembre à 1,2 % sous le poids des forces déflationnistes mondiales à commencer par le coût des matières premières. Comme aux États-Unis hier, un autre pays qui malgré une croissance soutenue ne voit toujours aucun signe de reprise de l'inflation.
Donc pas de hausse des taux à attendre. Là encore ce n'est plus du tout d'actualité. On le sent dans le rapport de la Banque centrale, ce n'est plus le sujet. On l'attendait pour le premier trimestre de 2015. Aujourd'hui, une part grandissante des prévisionnistes pensent qu'il n'y en aura même pas en 2015.
En quelques semaines la situation s'est retournée en Allemagne comme en Angleterre. Ce n'est pas la crise mais c'est une vraie pause dans la reprise de la croissance. Si même les bons élèves s'affaiblissent, l'Europe va avoir du mal à se sortir du marasme actuel. Et même un magicien comme Draghi n'y peut pas grand-chose.