Il n’y a pas d’environnement favorable à l’extrémisme au Liban, selon le mufti Deriane

Le mufti de la République Abdellatif Deriane s'est rendu hier dans une visite de courtoisie chez l'ancien Premier ministre Sélim Hoss. Le mufti a profité de l'occasion pour déclarer qu'il n'y a pas au Liban une environnement favorable à l'extrémisme. Après avoir rendu un vibrant hommage à Hoss et à ses positions nationales, le mufti a précisé que la communauté sunnite libanaise fait intrinsèquement partie du tissu social libanais dans sa diversité. Il a rappelé que l'islam est une religion modérée qui rejette toutes les thèses extrémistes et se veut le fer de lance de la modération. « Du domicile de Sélim Hoss, qui constitue un symbole de l'islam modéré et nationaliste, je voudrais dire, a déclaré le mufti Deriane, que les sunnites sont aussi attachés au Liban que les autres composantes du tissu social libanais. Je souhaite aussi attirer l'attention de tous les Libanais sur la gravité de la situation actuelle, notamment avec la prolongation du vide à la présidence de la République ». Le mufti a pressé toutes les parties à procéder le plus rapidement à l'élection d'un nouveau président de la République, tout en appelant les musulmans à rejeter l'extrémisme et à revenir aux fondements de l'islam, « religion centriste s'il en est ». « Nous n'abandonnerons pas notre centrisme », a clamé le mufti, avant d'ajouter qu'il n'y a pas d'environnement favorable à l'extrémisme ni au terrorisme chez les musulmans du Liban. « Notre cœur bat pour le Liban, a-t-il encore déclaré, et pour les citoyens », invitant ainsi l'État dans toutes ses institutions à se pencher sur les problèmes sociaux des Libanais. Enfin, il a déclaré que ses positions expriment la conscience de tous les Libanais.