Le vice-président américain Joe Biden (à gauche), son épouse Jill, Rima al-Sabah et l’ambassadeur du Koweït, cheikh Salem al-Sabah.
Depuis sept ans, l'ambassadeur du Koweït à Washington, cheikh Salem al-Sabah, et son épouse Rima font de leur très belle résidence le cadre de levées de fonds destinées à promouvoir des projets éducatifs, sociaux et culturels. Il y a quelques jours, en collaboration avec la Koweït-America Foundation, ils récidivaient en faveur de la Bob Woodruff Foundation, du nom du célèbre journaliste de la ABC grièvement blessé à la tête, en 2006, durant la guerre en Irak. Après être sorti d'un long coma, la première chose que lui et son épouse, la journaliste Lee, ont faite c'était de soutenir, par le biais d'une fondation, tous ceux touchés dans leur chair et leur esprit en combattant en Irak et en Afghanistan.
Tout en étant le supercouple du monde de la diplomatie, les al-Sabah ont des racines libanaises (lui de par sa mère Leila al-Merhebi, et elle par ses deux parents, Farès et Rose-Marie Boulos).
Quand ce couple-là lance un appel humanitaire, c'est le Tout-Washington, au vrai sens du terme, qui ne manque jamais d'y répondre. Ce soir-là, nous pouvions notamment dénombrer parmi les présents le vice-président Joe Biden, le secrétaire d'État John Kerry, la conseillère à la Sécurité nationale Susan Rice, le chef d'état-major des armées Martin Dempsey, de nombreux sénateurs et membres du Congrès ainsi que des ambassadeurs accrédités dans la capitale fédérale américaine. Étaient présents également l'ambassadeur du Liban, Antoine Chédid, et son épouse Nicole.
Souvent, ce beau monde joue avec aisance qui les maîtres de cérémonie, qui les « key note speaker », ou même révèle un talent artistique caché. Cette fois-ci, le maître mot était l'apanage du chef de cabinet de la Maison-Blanche, Denis McDonough. Il a salué l'altruisme et le courage de Bob Woodruff qui, treize mois après son accident, est retourné sur le terrain effectuer des reportages sur le thème « Vers l'Irak et retour ». L'ambassadeur du Koweït a, lui, ainsi accueilli ses invités : « J'admets que nous aimons recevoir, mais nous aimons tout autant user du pouvoir de l'unité dans le travail pour le bien commun. Et nous sommes chanceux de pouvoir le faire. Aujourd'hui, cette occasion nous est donnée par l'initiative de Bob et Lee Woodruff. »
Happy Birthday Mrs Kerry
Et, last mais pas du tout least, Rima al-Sabah, passée maître dans l'art d'ordonner dans les moindres détails des levées de fonds, a remercié les sponsors de la soirée et donné en chiffres l'ampleur de l'effort de la Bob Woorduff Foundation : depuis 2006, plus d'un million de personnes en ont profité par le biais d'une centaine de programmes établis dans tout le pays. Pour sa part, Rima al-Sabah peut s'enorgueillir de son propre bilan : elle a aidé à collecter 15 millions de dollars pour diverses associations caritatives.
Deux intermèdes ont égayé la soirée. D'abord, une très belle performance musicale à connotation country donnée par une formation pas comme les autres. Baptisée MusiCorps Wounded Warrior Band, elle est composée d'artistes-soldats qui ont travaillé leurs talents en guise de cure, alors qu'ils revenaient du front souffrant de divers maux.
Puis, il y eut une surprise de charme chargée d'émotion quand Nino (six ans), le plus jeune des fils de cheikh Salem et Rima al-Sabah, est arrivé au son de Happy Birthday portant un gâteau qu'il a remis à Teresa Heinz Kerry, épouse du secrétaire d'État John Kerry, dont c'était l'anniversaire. À noter que cette célèbre héritière de la fameuse firme alimentaire Heinz est « la grande copine » de Nino.
