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À La Une - Conflit

Washington admet avoir sous-estimé la menace jihadiste

Le chef du groupe Khorassan aurait été tué.

Le président américain Barack Obama. Nicholas KAMM/AFP

Le président Barack Obama a admis dimanche que les Etats-Unis avaient sous-estimé le fait que le chaos en Syrie pourrait fournir un terrain propice à l'émergence de groupes jihadistes aussi dangereux que l'organisation l'Etat islamique (EI, ex-Daech).

S'exprimant sur la chaîne CBS News, le président Obama a qualifié la Syrie de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde".

"Le chef de notre renseignement Jim Clapper a reconnu qu'ils avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", a-t-il dit en parlant du directeur du renseignement national.
Interrogé pour savoir si Washington avait aussi sur-estimé la capacité ou la volonté de l'armée irakienne de combattre les jihadistes, le président américain a répondu: "C'est vrai, c'est tout à fait vrai".

Ces commentaires sont extraits d'une interview à l'émission "60 minutes" de CBS, qui doit être diffusée intégralement dimanche soir.

(Repère : État des lieux des forces américaines au Moyen-Orient)


M. Obama a estimé que les propagandistes de l'EI étaient devenus "très calés" sur les médias sociaux et attiraient, en Europe, en Amérique, en Australie et dans les pays musulmans, de nouvelles recrues "qui croient en leurs inepties jihadistes". Il a ajouté que la solution était en partie militaire, en évoquant les raids aériens menées par la coalition anti-jihadistes formée par les Etats-Unis et leurs alliés, destinée à priver l'EI de ses territoires et ressources. Mais il a estimé que la Syrie et l'Irak devaient aussi résoudre leurs crises politiques respectives.

Frappes contre des raffineries en Syrie

Sur le terrain, la coalition anti-jihadistes a poursuivi son offensive en Syrie, frappant de nouvelles raffineries contrôlées par l'EI. Quatre raffineries de taille modeste utilisées par l'EI ont été touchées par des frappes ainsi que le centre de commandement et de contrôle de l'EI au nord de Raqa, a annoncé le commandement américain chargé du Moyen-Orient (Centcom).
La coalition avait déjà visé au moins 12 raffineries de pétrole contrôlées par ce groupe extrémiste ces derniers jours dans l'est de la Syrie. Elle cherche ainsi à assécher la manne financière que représente l'or noir pour les jihadistes, qui l'achemine en contrebande notamment vers la Turquie voisine, selon des experts.

(Lire aussi : En frappant en Syrie, la Jordanie prend des risques)


"L'EI raffinait du pétrole de manière artisanale et le vendait à des commerçants turcs, a expliqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. La coalition veut ainsi détruire l'économie de l'EI, le nerf de la guerre".
Avant l'opération initiée par les Etats-Unis, les jihadistes gagnaient quelque 3 millions de dollars (2,4 millions d'euros) de revenus par jour grâce à l'or noir, selon des experts. Mais, depuis le début des frappes, le pompage dans les champs sous leur contrôle a pratiquement cessé.

Combats à l'ouest de Bagdad

En Irak, les forces pro-gouvernementales ont repoussé tôt dimanche une attaque de l'EI contre Amriyat al-Fallouja, une localité stratégique à une quarantaine de kilomètre à l'ouest de Bagdad, selon des sources de sécurité. L'armée a reçu le soutien d'avions américains, saoudiens et émiratis qui ont "détruit deux postes de contrôle et un véhicule de transport de l'EI", a indiqué le Centcom.

(Lire aussi : "Pas en mon nom" : De Londres à Paris, des musulmans montent au créneau contre l'EI)

Avions britanniques prêts à frapper

Dans une vidéo diffusée samedi sur internet, le Front Al-Nosra - la branche d'el-Qaëda en Syrie - a qualifié les opérations de la coalition de "guerre contre l'islam" et a fustigé un "axe du mal" dirigé par "le pays des cow-boys". "Ces Etats ont commis un acte horrible qui va les mettre sur la liste des cibles des forces jihadistes dans le monde entier", affirme dans la vidéo le porte-parole d'Al-Nosra, Abou Firas al-Souri.
En étendant les frappes à la Syrie la semaine dernière, les Etats-Unis ont notamment pris pour cible des positions d'Al-Nosra et des membres de Khorassan, un groupuscule islamiste proche d'el-Qaëda qui s'apprêtait selon Washington à lancer des "attaques majeures" aux Etats-Unis et en Europe.
Le chef présumé du groupe Khorassan, Muhsin al-Fadhli, a vraisemblablement été tué dans ces raids, a indiqué SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes, en se basant sur des tweets de combattants.

(Reportage : Fuyant la guerre, des centaines de Syriens trouvent refuge en Amérique latine)

Les menaces d'Al-Nosra font suite à celles proférées la semaine dernière par un porte-parole de l'EI, qui avait appelé les musulmans à tuer des citoyens des pays membres de la coalition.
Ces appels ont provoqué l'indignation de responsables musulmans, notamment au Royaume-Uni et en France, un pays sous le choc de la décapitation d'Hervé Gourdel, enlevé en Algérie par un groupe rallié à l'EI.

Dernier pays en date à se joindre à la campagne de frappes, le Royaume-Uni fait désormais voler "quotidiennement" au dessus de l'Irak des chasseurs-bombardiers Tornado de la Royal Air Force (RAF), selon le ministre britannique de la Défense Michael Fallon. Ces appareils basés à Chypre "sont prêts à aider les troupes (irakiennes et kurdes) au sol en cas d'affrontements", a-t-il ajouté.

 

 

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Commentaires
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METTRE SANS BAROMÈTRE... PARAÎRE ET DISPARAÎTRE... PROMETTRE ET PERMETTRE... SANS THERMOMÈTRE NI MÈTRE... PUIS SOUDAIN COMPARAÎTRE ET ADMETTRE... C'EST QUE LE MANOMÈTRE FAUSSE LES DONNES... ET TOUT S'ENCHEVÊTRE !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 32, le 30 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • METTRE SANS BAROMÈTRE... PARAÎRE ET DISPARAÎTRE... PROMETTRE ET PERMETTRE... SANS THERMOMÈTRE NI MÈTRE... PUIS SOUDAIN COMPARAÎTRE ET ADMETTRE... C'EST QUE LE MANOMÈTRE FAUSSE LES DONNES... ET TOUT S'ENCHEVÊTRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 32, le 30 septembre 2014

  • Menteur comme un arracheur de dents américains, mafieux, bachibouzouk... Washy est un des principaux créateur du monstre... dont le but principal était de revenir en force dans la région qu'il n'arrivent pas à controler depuis des décennies et s'y installer confortablement pour longtemp. Attention!! Il s'agit aujourd'hui là, du plan B car le plan A a échoué: Celui qui consistait à leur entrée en scène (prévue dans les 2 cas) pour venir en liberateurs comme d'hab (méthode des mafieux qui consiste a créer la cata et revenir en pompier) dans l'après-Assad, en Syrie en Irak et au Liban (... mettre en joug l'Iran), gangrénés désormais par leur créature immonde et nauséabonde. Le plan B est pataugeur et précipité, car rien n'allait plus comme ils souhaitait et le monstre leur a échappé complètement de controle d'où le GROS MENSONGE de la phrase en titre... le bond. Je pense que Le plan B a moins de chance que le Plan A.. J'ai lu et analyser qque part que ce sont les arabies qui vont bientot commencer à payer pour leurs graves erreurs. C'est une pièce drammatique en plusieurs actes.. nous n'en sommes qu'au 2ème.. On ne va pas s'ennuyer!

    Ali Farhat

    01 h 49, le 29 septembre 2014

  • INACCEPTABLE DE LA PREMIÈRE PUISSANCE MONDIALE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 55, le 28 septembre 2014

  • D’après le quotidien américain, "New York Times", bien que la Turquie soit le pays le plus exposé aux menaces des terroristes de Daesh, ce pays est celui qui aurait pu jouer un rôle déterminant, dans la coalition formée par les Etats-Unis, pour combattre les terroristes de Daesh. "The New York Times" a publié un article, signé par Anne Barnard et Marc Lendler, sur le rôle complexe de la Turquie, dans la guerre, en Syrie. Les auteurs écrivent : «La Turquie n’a pas voulu adhérer à la coalition internationale, en grande partie, en raison des tensions, qui existent, déjà, dans les régions frontalières entre la Syrie et la Turquie». Il y a une semaine, les Daesh ont fait la guerre contre les Kurdes, dans la région syrienne de Kobani. Les militaires turcs sont restés au-delà de la ligne frontalière et regardaient les combats. Les tensions actuelles, dans les régions frontalières, et les réactions contradictoires d’Ankara sont des signes du rôle complexe de ce pays, dans la guerre intérieure, en Syrie.La Turquie se trouve dans une guerre d’intérêts, d’après les auteurs du "New York Times". Les dirigeants turcs pourraient souhaiter la défaite des daesh, mais ils ne veulent pas que cela renforce les sentiments séparatistes, parmi les populations kurdes de la région. Cette position contradictoire de la T.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 21, le 28 septembre 2014

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