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« L’Orient-Le Jour » récompense les lauréats de son concours de journalisme

De gauche à droite : Roula Douglas, responsable de la page Campus à « L’Orient-Le Jour », Hanaa Gemayel Jabbour, directrice marketing de « L’Orient-Le Jour », Cynthia Raad, administratrice régionale de l’AUF, Tancrède de La Morinerie, attaché audiovisuel régional à l’IF, Joe el-Khoury, gagnant du 1er prix, Nayla de Freige, administrateur délégué de « L’Orient-Le Jour », et Ayman Mehanna, directeur exécutif de la Fondation Samir Kassir. Photo Ibrahim Tawil

C'est dans les locaux de L'Orient-Le Jour qu'a eu lieu hier la remise des prix du concours « Vous êtes journaliste à L'Orient-Le Jour en 2050 ». Concours lancé par L'OLJ, en partenariat avec l'AUF et l'IF, en marge des événements marquant les 90 ans du journal.
Universitaires ou lycéens, ils rêvent d'un Liban meilleur et veulent contribuer à son édification, chacun à sa manière. Les quatre lauréats du concours « Vous êtes journalistes à L'Orient-Le Jour en 2050 » se sont démarqués par leurs visions du Liban de demain, toutes positives et, pour la plupart, réalistes.


Le premier prix a été décerné à Joe el-Khoury, étudiant en 7e année de médecine à l'USJ, qui a reçu une bourse d'études d'une valeur de 5 000 dollars américains pour l'année universitaire 2014-2015. Son article intitulé « Amale Nasr, l'espoir d'une nation ? » raconte l'élection au suffrage universel, pour la deuxième fois dans l'histoire du Liban, d'une femme à la tête du pays. Joe confie avoir voulu intégrer dans son texte ses idées et les principes qu'il défend, tel que l'égalité entre les hommes et les femmes et plus particulièrement l'accès au pouvoir politique pour les Libanaises et leur droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants.

Romy Batrouny, étudiante en 4e année de droit à l'USJ, a obtenu le 2e prix, un stage rémunéré de deux mois à L'Orient-Le Jour, pour son article sur la dépénalisation de l'interruption volontaire de la grossesse. L'élégante jeune avocate en devenir confie avoir envoyé son texte « à la dernière minute ». « Je ne suis pas sûre que tout le monde soit du même avis concernant l'IVG », confie-t-elle avant d'estimer qu'il faut entamer une réflexion sur cette question.


Julia el-Kalassi est la plus jeune des lauréates. Élève en terminale S au collège de la Sainte-Famille française à Jounieh, elle a décroché le 3e prix, un stage rémunéré d'un mois à L'Orient-Le Jour. Faisant allusion au fait qu'elle paraît plus jeune encore que ses 18 ans, elle lance en pointant sa tête : « J'essaye de dire que j'ai quelque chose ici. » Et de poursuivre : « Mon article qui propose un scenario optimiste, la tenue de la Coupe du monde au Liban, va au-delà du sport. Il implique que la situation économique et sécuritaire au pays du Cèdre est bonne. »


Le 4e prix, un an d'abonnement gratuit à L'Orient-Le Jour, a été décerné à Joëlle el-Sawalhi, étudiante en sciences politiques à la LAU. Étant à Paris jusqu'au mois de décembre pour un échange étudiant, c'est sa mère, Amal Abs el-Sawalhi, qui a reçu le prix en son nom. « L'idée de mon article intitulé "Liban, créateur du premier réseau du transport public aérien" a germé lors de mes trajets quotidiens de Tripoli à Beyrouth », a-t-elle confié à travers Skype.

 

 

Regards tournés vers l'avenir
En présentant les lauréats, Nayla de Freige, administrateur délégué de L'Orient-Le Jour, a insisté sur l'importance, au moment de célébrer les 90 ans de L'Orient-Le Jour, de se tourner vers l'avenir. « Les 90 ans de L'Orient-Le Jour, c'est un moment très important. Un moment pour regarder l'avenir et compter sur vous car vous êtes l'avenir », insiste-elle en s'adressant aux gagnants du concours.
Ouvert aux jeunes, Libanais ou de mères libanaises, ce concours consistait à se mettre dans la peau d'un journaliste de L'OLJ en 2050 et à soumettre un article ou un dessin racontant un temps fort de l'actualité. Un exercice qui implique l'assimilation de l'actualité présente et la capacité de se projeter dans l'avenir.


Le jury, composé de Tancrède de La Morinerie, attaché audiovisuel régional auprès de l'Institut français, Salwa Nacouzi, ex-directrice de l'AUF au Moyen-Orient représentée par Cynthia Raad, administratrice régionale de l'AUF, Ayman Mehanna, président de la Fondation Samir Kassir, et Roula Douglas, journaliste à L'Orient-Le Jour, responsable de la page Campus, s'est réuni le mardi 2 septembre et a choisi les finalistes en se basant sur les critères suivants : l'idée, la forme journalistique, le contenu et le style.
« Nous avons beaucoup discuté pour pouvoir départager les prix », confie Tancrède de La Morinerie en soulignant les bons niveaux des finalistes. Ayman Mehanna, quant à lui, s'est félicité de la bonne représentation des candidats francophones dans les concours de journalisme menés au Liban. « Une réponse au pessimisme ambiant pour la langue française », a-t-il avancé. Roula Douglas a annoncé sa volonté de publier les articles des lauréats dans la page Campus de L'OLJ. De sa participation au concours en tant que membre du jury elle dit : « Il est vivifiant de se frotter aux idées des jeunes et de découvrir tout le potentiel qu'ils couvent. » Et de poursuivre : « J'encourage les étudiants à prendre la plume, à exprimer leurs opinions et à défendre leurs convictions. »


Hervé Sabourin, le nouveau directeur du bureau Moyen-Orient de l'AUF, qui a assisté à la cérémonie de remise des prix, s'est dit impressionné et émerveillé par la qualité des candidats. « Leurs idées sont merveilleusement enthousiasmantes », s'est-il exclamé.
La cérémonie, à laquelle ont également assisté les parents des lauréats, s'est terminée autour d'une coupe de champagne dans une ambiance conviviale et amicale.

 

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