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Les Occidentaux ont alterné hier le bâton et la carotte dans la crise ukrainienne : d'un côté, emboîtant le pas à l'UE dont de nouvelles sanctions viennent d'entrer en vigueur, Washington a ajouté hier à sa liste noire plusieurs entreprises russes, dont la principale banque du pays, Sberbank, qui abrite environ un quart des actifs financiers russes et qui sera privée de financements américains à long terme.
Dans un contexte de désescalade inédite sur le terrain en cinq mois de conflit, Vladimir Poutine s'est moqué hier des Occidentaux, estimant que les sanctions n'étaient que « peu efficaces » et obligeraient au final les responsables russes à travailler plus plutôt que de « se dorer la pilule » à l'étranger. Après son embargo de début août sur la plupart des produits alimentaires européens et américains en réaction à la précédente série de sanctions occidentales, Moscou a dit « réfléchir » à d'autres mesures de rétorsion, selon Vladimir Poutine.
De l'autre côté, les Occidentaux ont accepté des discussions avec Moscou dans les 15 mois à venir sur l'accord de libre-échange entre Kiev et l'Union européenne. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barosso, a annoncé que l'accord, qui doit être ratifié mardi, n'entrerait pas en vigueur avant fin 2015, à l'issue d'une réunion tripartite à Bruxelles avec l'Ukraine et la Russie qui y est fortement opposée.
Et l'UE a en même temps accepté de prolonger pour la même période une forte réduction des taxes douanières sur certains produits ukrainiens à destination du marché européen comme le souhaitait Kiev.
Sur le terrain, les premiers véhicules du second convoi russe d'aide humanitaire ont franchi la frontière pour se rendre dans l'est de l'Ukraine, a annoncé hier soir l'agence de presse russe Ria-Novosti. En attendant qu'ils arrivent à destination, souriez... vous êtes dans le viseur d'un char ukrainien !