Rechercher
Rechercher

À La Une - Irak

A Bagdad, Hollande promet plus d'aide militaire et annonce "un véritable pont humanitaire"

L'EI compte "entre 20 000 et 31 500" combattants en Syrie et en Irak, dont une partie sont recrutés à l'étranger, estime la CIA.

Après son étape à Bagdad, François Hollande s'est rendu vendredi au Kurdistan où il a rencontré le président Massoud Barzani. AFP PHOTO / MOHAMMED SAWAF

Le président français François Hollande a promis vendredi à Bagdad d'aider "encore davantage militairement" l'Irak, dans le cadre des efforts intenses déployés pour tenter de défaire les jihadistes de l’État islamique (EI) responsables d'atrocités dans ce pays et en Syrie.

Dans le même temps, John Kerry tentait à Ankara de convaincre la Turquie de participer à la coalition internationale que Washington cherche à mettre en place contre l'EI, se disant confiant quant au succès de sa mission pour parvenir à former cette alliance de pays européens et arabes.
Le secrétaire d’État américain, qui devait poursuivre samedi sa tournée au Caire, a déjà obtenu l'engagement de dix pays arabes à lutter contre ce groupe extrémiste sunnite.

Après son étape à Bagdad, M. Hollande s'est rendu au Kurdistan, une région autonome du nord de l'Irak où se sont réfugiés des centaines de milliers de personnes déplacées début août par l'offensive de l'EI.
Il a rendu visite à des déplacés chrétiens dans une église d'Ainkawa, en périphérie d'Erbil, la capitale du Kurdistan. "Nous demandons l'asile à la France, sauvez-nous !", proclamait une feuille brandie par l'un d'eux dans le jardin de l'église.

Lors d'une conférence de presse avec le président du Kurdistan Massoud Barzani, M. Hollande a annoncé l'établissement "d'un véritable pont humanitaire" pour ceux qui souhaitent quitter leur pays.
L'avion de M. Hollande transportait 15 tonnes d'aide humanitaire, comme des tentes, remises aux ONG présentes à Erbil. Il a quitté l'Irak en soirée. Le président français avait indiqué plus tôt à Bagdad que la France avait déjà "livré plus de 60 tonnes de matériel" humanitaire.

(Repère : A quoi ressemblera la guerre contre l'Etat islamique?)

 

"Menace globale"
Il s'agissait du premier chef d’État étranger à se rendre à Bagdad depuis le début le 9 juin de l'offensive de l'EI qui a pris de larges pans de territoires en Irak et en Syrie.
"Je suis venu (...) pour dire la disponibilité de la France pour aider encore davantage militairement l'Irak", a déclaré le président français qui a rencontré son homologue Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Il a évoqué une prochaine "livraison de matériel militaire pour les Irakiens".

La France fournit depuis août des armes aux forces kurdes qui luttent contre l'EI dans le nord. Elle s'était dite prête à utiliser ses bombardiers en Irak "si nécessaire" dans le cadre de la stratégie définie mercredi par le président américain Barack Obama pour "détruire" ce groupe. M. Hollande a estimé que ces livraisons d'armes aux peshmergas avaient été "décisives pour inverser le rapport de force".
La "menace globale (représentée par l'EI) appelle une réponse globale", a également souligné le président français, en précisant que la conférence internationale sur l'Irak prévue lundi à Paris avait pour objectif de coordonner les actions contre l'EI.

Alors que l'Iran, qui appuie le gouvernement irakien, n'a pour l'instant pas été invitée à Paris, M. Kerry a indiqué que sa participation "ne serait pas adéquate", notamment en raison de son implication en Syrie, où Téhéran soutient le régime.

(Reportage : "Nous ne pouvons plus rester plus longtemps ici. Mais où aller ?")

 

L'EI compte "20 000 à 31 500" combattants
Dans le cadre de sa stratégie, M. Obama a précisé qu'il étendrait la campagne aérienne contre l'EI en Irak qui s'est avérée déterminante dans la reprise par l'armée de positions jihadistes, et qu'il était prêt à lancer des frappes en Syrie. Il a aussi annoncé son intention de renforcer l'armée irakienne et d'accroître l'aide militaire aux rebelles syriens qui combattent tant le régime de Bachar el-Assad que l'EI.

Au total, 1 600 militaires américains seront déployés en Irak pour apporter un appui aux forces armées irakiennes en termes d'équipements, de formation et de renseignements.
Selon l'agence américaine du renseignement (CIA), l'EI compte "entre 20 000 et 31 500" combattants en Syrie et en Irak.

M. Obama, élu sur sa volonté de tourner la page d'une décennie de guerres en Irak et en Afghanistan, a été acculé à agir face aux atrocités commises par l'EI qui a aussi décapité deux journalistes américains enlevés en Syrie.

 

(Lire aussi : 11-Septembre : l'Amérique face à ses propres démons)

Le département d’État a annoncé vendredi la nomination du général à la retraite John Allen, ancien commandant des forces américaines en Afghanistan et homme-clé de la guerre en Irak, pour coordonner la coalition internationale que Washington tente de mettre en place.

En Europe, l'Allemagne a exclu de participer à des frappes en Syrie, alors que le Premier ministre britannique David Cameron a dit ne "rien" exclure.
La Turquie, voisine de l'Irak et de la Syrie, refuse elle une participation active aux opérations armées, redoutant notamment de mettre en péril la vie des 46 ressortissants retenus par les jihadistes dans le nord de l'Irak.
En Syrie, le régime, appuyé par la Russie alors que les rebelles sont soutenus par les Occidentaux, a mis en garde contre le lancement de frappes sur son territoire sans son accord, estimant qu'il aurait dû être associé aux efforts internationaux contre l'EI.

 

Lire aussi
Syrial winner, le billet de Ziyad Makhoul

Coalition ou pas, la guerre contre l'EI n'est pas (encore) totale... l’éclairage de Scarlett Haddad

Le Liban pris à nouveau dans le jeu des axes

Bassil : Il faut éradiquer l'EI et non pas se contenter de contenir son expansion

 

Reportage
Un nuage de gaz « jaune, de couleur miel », s'élève alors du point d'impact des bombes...

Décryptage
Quelle est la situation dans la province d'Alep ?

Le président français François Hollande a promis vendredi à Bagdad d'aider "encore davantage militairement" l'Irak, dans le cadre des efforts intenses déployés pour tenter de défaire les jihadistes de l’État islamique (EI) responsables d'atrocités dans ce pays et en Syrie.Dans le même temps, John Kerry tentait à Ankara de convaincre la Turquie de participer à la coalition...

commentaires (6)

IL EST SI PUÉRIL.... CE "HOLLANDE".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 31, le 15 septembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • IL EST SI PUÉRIL.... CE "HOLLANDE".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 31, le 15 septembre 2014

  • SUR LE PONT D'AVI(S)... GNON... (NIEN)... ON S'Y BLOTTE TOUS... EN RANG !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 08, le 14 septembre 2014

  • HOLLANDE... PROMET : MAIS... DES METS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 15, le 13 septembre 2014

  • Que valent en réalité , les promesses de Hollande ...? surement pas grand chose....!

    M.V.

    17 h 43, le 12 septembre 2014

  • Des paroles et des paroles et tant de promesses de l'occident pour un Irak qui s 'effondre .Vraiment folklorique .

    Sabbagha Antoine

    17 h 17, le 12 septembre 2014

  • C'est beau ! C'est grand ! Mais ou en est donc la livraison de l'armement destiné à l'armée libanaise ? J'ai appris dans ma vie active, qu'il faut toujours finir une tâche avant d'en entamer une autre !!!!! Peut-on croire que F.Hollande est fiable ? En 2 et demi de son gouvernorat, la France est en faillite S'il espère redorer son blason en France par le opérations militaires à l'extérieur (OPEX), c'est guignolesque

    FAKHOURI

    16 h 58, le 12 septembre 2014

Retour en haut