De Djeddah où il participe à la réunion arabo-américaine pour la lutte contre l'EI, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a appelé les participants à protéger les minorités en Orient.
Parlant au nom du Liban, le ministre Bassil a affirmé que ce pays est un partenaire à part entière dans la lutte contre le terrorisme. Tout en précisant que la priorité est aujourd'hui à éradiquer la menace que représente l'EI, Bassil a remercié l'Arabie saoudite « pour sa généreuse donation à l'armée libanaise et les États-Unis pour leur réponse rapide aux besoins de l'armée ».
Le ministre des AE a encore affirmé qu'il est important de présenter un front uni dans la lutte contre l'EI, ce cancer qui est en train de miner la région. « Ces forces de l'ombre, a-t-il dit, ne cachent pas leur volonté de détruire nos valeurs, celles du respect de la diversité, du pardon et de la coexistence. Aujourd'hui, les frontières sont en danger, mais aussi les États, les minorités ainsi que les tissus sociaux dans le monde. C'est toute l'humanité qui est en danger à cause de l'EI et la priorité est donc à éradiquer ce groupe, non de le contenir ou de limiter ses dégâts. »
Selon Bassil, l'EI ne devrait pas exister et son idéologie devrait disparaître. Il est donc nécessaire, selon lui, d'assécher ses sources de financement, ses sources politiques, apparentes ou non. « Nous ne devons pas penser, a-t-il dit, tirer le moindre profit de sa présence. L'EI ne devrait pas avoir de place parmi nous. C'est pourquoi il ne faut écarter aucun pays ni aucune force de la lutte contre l'EI, et il faudra bien une résolution internationale pour rassembler tous les États dans cette guerre existentielle. La résolution 2170 en est la meilleure preuve. »
Bassil a encore affirmé qu'il faut s'accrocher au modèle libanais parce qu'il représente un havre de coexistence, de pardon et de diversité. « Le Liban, a-t-il précisé, est exactement le contraire de l'EI. Il est donc un partenaire à part entière dans la guerre contre ce groupe. Il en est même le fer de lance. il faut donc l'aider et voici ses besoins : une aide militaire aux forces armées, la protection des minorités, l'investissement dans des projets éducatifs et de développement à long terme et la création d'un réseau juridique et médiatique pour combattre les criminels de l'EI en les plaçant sur une liste noire qui interdit de les aider. »
Bassil a ensuite développé les points de ce qu'il considère comme la stratégie pour combattre l'EI : d'abord la protection des frontières en place et la participation de toutes les armées à cette guerre, la supériorité aérienne et la protection de la stabilité politique sur la base des valeurs démocratiques...
Liban
Bassil : Il faut éradiquer l’EI et non pas se contenter de contenir son expansion
OLJ / le 12 septembre 2014 à 00h00
commentaires (2)
ALORS, GENDRISSIMO... AVEC... OU SANS LES MOUMANE3 ???
LA LIBRE EXPRESSION
22 h 16, le 13 septembre 2014