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À La Une - Syrie

Décapité dans un attentat, le groupe rebelle de Ahrar al-Cham se dote d'une nouvelle direction

Le chlore "systématiquement" utilisé en tant qu'arme chimique.

Le nouveau chef d'Ahrar al-Cham, Hachem al-Cheikh, paru dans une vidéo du groupe rebelle syrien. AFP

L'un des principaux groupes rebelles en Syrie, Ahrar al-Cham, a nommé mercredi une nouvelle direction au lendemain de la mort dans un attentat de son chef et d'au moins 46 responsables réunis dans une ville du nord-ouest du pays.

Selon un dernier bilan, au moins 47 chefs religieux et militaires du groupe islamiste ont été tués mardi dans la cave d'une maison dans la province d'Idleb, a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Parmi les victimes figure le chef d'Ahrar al-Cham, Hassan Abboud, connu sous le nom d'Abou Abdallah al-Hamawi, selon un communiqué publié sur twitter par le Front islamique, dont Ahrar al-Cham est la principale composante.

Selon M. Abdel Rahmane, l'attentat est dû à une bombe placée dans le couloir menant à la salle où étaient réunis les chefs du groupe qui sont morts soient par des éclats soit par étouffement car ils ne pouvaient pas quitter la pièce.

Dans une vidéo postée sur Youtube, Ahrar al-Cham a annoncé avoir nommé chef Hachem al-Cheikh, connu sous le nom d'Abou Jaber, comme nouveau chef, et Abou Saleh Tahane comme commandant militaire. Après cet attentat, le groupe a affirmé qu'il serait "plus déterminé que jamais à continuer sur le chemin de la libération de notre nation des dictateurs".

 

 


Le Front islamique combat non seulement les forces du régime mais aussi les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) qui ont été chassés par les rebelles de la région d'Idleb en mars 2014.
La province d'Idleb, à l'exception de son chef-lieu éponyme qui est aux mains du régime, est aujourd'hui contrôlée par plusieurs groupes rebelles, dont le Front islamique.

Le conflit en Syrie, qui a débuté en mars 2011 par un mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad rapidement réprimé par le pouvoir, s'est transformé au fil des mois en un conflit entre les rebelles et les forces gouvernementales. Puis il s'est compliqué cette année avec la montée en force des jihadistes de l'EI qui combattent tant les insurgés que les forces du régime.

 

Le chlore utilisé comme arme chimique
Sur un autre plan, les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé mercredi que le chlore avait été utilisé en tant qu'arme chimique de manière "systématique et répétée" en Syrie.

Les enquêteurs  ont rassemblé des informations "confirmant qu'un agent chimique toxique a été utilisé de manière systématique et répétée en tant qu'arme dans des villages du nord de la Syrie au début de l'année", a indiqué l'OIAC dans un communiqué. Ils ont identifié cet agent toxique comme étant du chlore, "soit seul, soit mélangé à un autre agent", sur la base de témoignages, de photos, de vidéos et de rapports médicaux, notamment.

"Les descriptions, les propriétés et le comportement du gaz, les signes et symptômes résultant d'une exposition et les réponses des patients aux traitements" ont permis aux enquêteurs d'affirmer que du chlore avait été utilisé dans les attaques sur les villages de Kafr Zeta, d'Al-Tamana'a et de Tal Minnis.

En mai, l'équipe d'inspecteurs de l'OIAC avait été la cible d'une attaque, l'empêchant d'accéder au site où se serait déroulée l'une de ces attaques, dans le village de Kafr Zeta.
En juin, un premier rapport des enquêteurs affirmait que les preuves rassemblées jusqu'alors donnaient "du crédit" aux accusations d'attaques au chlore.
L'enquête sur l'utilisation de chlore avait été annoncée fin avril après que la France et les États-Unis avaient accusé le régime d'avoir utilisé un produit chimique industriel dans des attaques contre les bastions rebelles.

Le gouvernement syrien a pratiquement détruit toutes les armes chimiques qu'il avait au préalable recensées dans une déclaration faite à l'OIAC, mais des discussions continuent à propos d'éventuelles erreurs ou omissions dans cette liste.

 

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