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Culture - Concert

Garou a mis le feu... sous la pluie

En clôture de Beirut Holidays, concluant par la même occasion la saison des festivals de l'été 2014, Garou a fait son « singing in the rain » devant des milliers de spectateurs beyrouthins, heureux de cette double bouffée de fraîcheur dans un monde pris de folie. Le public était à l'évidence « in the pocket » de la star canadienne.

Garou, un cœur (gros comme ça !) de rocker. Photo CK Focus

Mettons d'emblée les pendules à l'heure. Si l'homme possède naturellement et indéniablement des armes de séduction massive, il est tout aussi certain qu'il maîtrise parfaitement leur emploi. Sans aller jusqu'à l'accuser de manipulation, loin de là... Il se fait par exemple précéder par des déclarations tonitruantes (sans doute sincères) concernant son amour pour le Liban et la ville qui va l'accueillir. Toute en restant dans la discrétion, il cumule, dès son arrivée, bain de foule à la boîte la plus huppée de la ville et bain de soleil au Sporting, plage «authentique mais hobo». Réseaux sociaux bien moussés, buzz assuré.
21h30 tapantes. Pierre Garand, a.k.a. Garou, déboule sur la scène du Beirut Holidays Festival (produit par Star Sytem, 2u2c et Production Factory avec le soutien de Solidere et du ministère du Tourisme au Beirut Waterfront) en total look black. Le jean et la chemise restent, la veste, ne résistant pas à la chaleur, s'envolera trois minutes plus tard. Séquence strip-tease un peu facile, mais les premiers cris féminins sont assurés.
Il enchaîne avec Tu danses mais s'arrête tout net. « Je ne peux pas chanter cette chanson et vous encore assis ! » et hop, tout le monde est debout, comme par magie, se déhanchant et tapant des mains. Le (loup) Garou est déchaîné. Face aux réactions enthousiastes, il prend du poil de la bête. La voix, féroce, électrisante, rugissante, s'élève dans la nuit. Un petit bémol tout de même: la musique couvre quelquefois les paroles, difficiles à capter.
Mais qu'importe. Swinguant entre compositions perso et standards immortels, il met le feu à la scène, sous une pluie légère et énergisante. Ce n'est point le «ice bucket challenge» mais le «little singing in the rain». Avec Garou, les classiques peuvent aller se rhabiller... d'une couverture assurément rockeuse et rocailleuse. Ainsi I put a spell on you rythmée de batterie rock remet tout ce beau monde debout. Tous, sauf une dame aux cheveux blonds courts, en jean, petite veste et pieds nus (escarpins à la main), assise à même une marche des gradins. Accompagnée d'un gentleman, Patricia Kaas (oui, c'est bien elle) observe sans ciller son ami Garou se défouler sur scène. Quelques personnes la reconnaissent, tentent de l'aborder, de s'immortaliser en selfie avec elle, mais elle leur indique poliment que c'est Garou la star ce soir. À signaler que la chanteuse française avait participé la veille à la cérémonie du BIAF (Beirut International Awards Festival). La spectatrice clandestine (dont le show mémorable, hommage à Piaf, a été très applaudi au Festival de Beiteddine en 2013) s'éclipsera dans les coulisses sous les flashes d'un photographe.
Garou poursuit son show mené avec une énergie incroyable. Yeux pétillants, sourire charmeur, généreux jusqu'au bout...
Merci l'artiste. Ne serait-ce que pour le sourire inscrit sur tous les visages (dont ceux du ministre du Tourisme Michel Pharaon, d'Elissa, d'Oussama Rahbani, de Hiba Tawagi...) en dépit de la pluie. Garou a même charmé cette dernière, car elle aura attendu sa sortie définitive de la scène pour tomber en averse.
Il est arrivée en conquérant. Une heure trente plus tard, le public est reparti conquis. Trempé mais heureux. Mission accomplie.

Mettons d'emblée les pendules à l'heure. Si l'homme possède naturellement et indéniablement des armes de séduction massive, il est tout aussi certain qu'il maîtrise parfaitement leur emploi. Sans aller jusqu'à l'accuser de manipulation, loin de là... Il se fait par exemple précéder par des déclarations tonitruantes (sans doute sincères) concernant son amour pour le Liban et la ville...

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