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À La Une - Otan

Obama promet de vaincre l'Etat islamique, une coalition s'esquisse

Ligne rouge : pas de troupes au sol.

Le président américain Barack Obama lors du sommet de l'Otan au Pays de Galles, le 5 septembre 2014. REUTERS/Larry Downing

Le président américain, Barack Obama, a assuré vendredi que l'Etat islamique (EI, ex-Daech), responsable d'atrocités en Irak et en Syrie, finirait par être vaincu, et s'est dit confiant dans la constitution d'une vaste alliance internationale, malgré les nombreuses questions encore en suspens.

"Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais nous avançons dans la bonne direction. Nous allons affaiblir et, in fine, vaincre l'Etat islamique", a assuré M. Obama au cours de sa conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan qui s'est déroulé jeudi et vendredi à Newport (Royaume-Uni). "Je m'en vais, confiant dans le fait que les Alliés de l'Otan et leurs partenaires sont prêts à rejoindre une vaste coalition internationale", a ajouté le président américain, dont le pays a déclenché début août des frappes aériennes ciblées pour stopper l'avancée des jihadistes dans le nord de l'Irak.

 

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Dans la matinée, les représentants de dix pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Turquie, Pologne, Danemark, Canada, Australie) s'étaient réunis pour jeter les fondements de cette coalition, en marge du sommet de l'Otan. "Il n'y a pas de temps à perdre", avaient plaidé le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, souhaitant que celle-ci soit constituée d'ici à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre à New York.

La menace de l'Etat islamique est d'autant plus pressante que les pays occidentaux redoutent l'exportation sur leur sol d'actes de terrorisme, l'EI ayant attiré quelque 2 000 jihadistes européens en raison de sa très forte présence sur internet. Répondant à l'appel, le Canada a annoncé vendredi qu'il allait déployer "plusieurs dizaines" de militaires en Irak "pour fournir des conseils et de l'assistance" à l'armée irakienne.

 

Une coalition aux contours encore flous
Toutefois, les objectifs, la nature et les contours de cette coalition restent encore à définir. Pour les participants à la réunion de vendredi, "la ligne rouge est : pas de troupes (de combat) au sol", a résumé John Kerry. Selon les Américains, "pour être efficace, elle doit s'articuler autour de plusieurs axes : soutien militaire à nos partenaires irakiens, stopper le flux des combattants étrangers, contrer le financement de l'Etat islamique, traiter la crise humanitaire et délégitimer son idéologie".

 

(Lire aussi : Armes : Qui envoie quoi aux peshmergas)

 

Certains pays se sont toutefois montrés plus nuancés. "Nous commençons tout juste à traiter la question d'un groupe (l"'Etat islamique"), contre lequel personne n'a de stratégie à long terme", a souligné le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. L'Allemagne va, comme la France, toutefois fournir des armes aux Kurdes qui combattent les jihadistes dans le nord de l'Irak. Le président français François Hollande s'est pour sa part dit prêt à participer "dans le respect du droit international" à une coalition.
"Est-ce que nous allons participer à une alliance à la demande des autorités irakiennes dans le cadre du droit international pour lutter contre cette organisation terroriste ? La réponse est oui", a-t-il déclaré, refusant de donner plus de détails sur les futures actions de la France.

 

L'écueil de la Syrie
De nombreuses questions restent en effet en suspens, au premier rang desquelles le cas de la Syrie.
L'Etat islamique, qui a déclenché en juin une offensive fulgurante et pris le contrôle d'une large partie du nord de l'Irak, est également présent en Syrie, où il a proliféré en tirant avantage de la guerre qui la ravage depuis plus de trois ans. L'EI a proclamé en juillet l'établissement d'un califat islamique à cheval sur ces deux pays, et tous les Alliés reconnaissent que la Syrie fait partie du problème.

Mais M. Hollande a exclu pour l'heure une action dans ce pays, dirigé par un président Bachar el-Assad dont la légitimité n'est pas reconnue par les alliés et qui pourrait mettre à profit des frappes pour se renforcer. "Nous ne sommes pas dans les mêmes situations de droit international. Dans un cas, l'Irak, ce sont les autorités que nous considérons comme légitimes qui nous appellent (à l'aide). Dans l'autre, qui nous appellerait ?", a-t-il dit. Barack Obama a lui-même reconnu la semaine dernière que les Etats-Unis n'avaient pas encore arrêté de stratégie pour la Syrie.

Le sommet de l'Otan terminé, M. Kerry devait se rendre au Moyen-Orient pour convaincre les pays de la région de rejoindre la future coalition, au moment où six monarchies arabes du Golfe se réunissent samedi en Arabie saoudite.

 

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"Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais nous avançons dans la bonne...

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LA LIBRE EXPRESSION

20 h 08, le 05 septembre 2014

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Commentaires (2)

  • RÉÉLISEZ G.W.B. !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 08, le 05 septembre 2014

  • Les frappes aériennes occidentales suffisent pour anéantir l'El et qu'Assad devienne partenaire ceci n'est pas la mer à boire .

    Sabbagha Antoine

    19 h 23, le 05 septembre 2014

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