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Liban - Présidentielle

Le 14 Mars invite ses adversaires à discuter d’une solution de compromis

Le 14 Mars a annoncé hier qu'il est prêt à engager des concertations pouvant déboucher sur une entente autour d'un candidat.

C’est M. Siniora qui a annoncé l’intiative, entouré de députés du 14 Mars.

Immédiatement après la lecture du communiqué annonçant le report de la séance parlementaire électorale, hier, les députés du 14 Mars ont tenu une conférence de presse pour annoncer une proposition de règlement dont lecture a été donnée par le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora.
C'est entouré du ministre des Télécommunications, Boutros Harb, et des députés Georges Adwan, Élie Marouni, Marwan Hamadé, Samir Jisr, Antoine Zahra, Joseph Maalouf, Ghazi Youssef, Ammar Houri, Ahmad Fatfat, Mohammad Kabbani, Kassem Abdel Aziz, Atef Majdalani, Élie Keyrouz, Shant Jinjian, Jean Oghassabian et Sebouh Kalbakian que M. Siniora a donné lecture de l'initiative placée sous le signe du « sauvetage de la République, de la préservation de la Constitution et de l'élection d'un président ».
Il a d'emblée exposé les motifs de la démarche du 14 Mars : « La crise politique aiguë née du blocage de la présidentielle et qui s'accompagne d'une exacerbation des crises dans la région avec leur lot d'exode, de tortures, de meurtres et de terrorisme ; la consolidation et la protection du poste de président de la République, qui reste le symbole de la coexistence dans la région et la primauté de la présidentielle ».
M. Siniora a ensuite détaillé l'initiative de son mouvement qui s'articule autour des quatre points suivants :
– Confirmer le respect des délais constitutionnels ainsi que le principe de l'alternance au pouvoir.
– Le 14 Mars reste attaché à la candidature du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, à la présidentielle mais est dans le même temps disposé à se concerter avec toutes les parties pour s'entendre sur un candidat qui sera agréé par tous les Libanais et qui se conformera aux constantes nationales.
– Les forces du 14 Mars comptent mener des contacts avec toutes les forces politiques en vue d'une entente sur un compromis national, en conformité avec l'accord de Taëf, dont le point de départ est l'élection immédiate d'un chef de l'État.
– En cas d'échec des démarches entreprises, le 14 Mars maintient sa position (à savoir son appui à la candidature de Samir Geagea).

« Le président n'est pas un journalier »
Répondant ensuite aux questions de la presse, M. Siniora n'a pas voulu commenter la proposition du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, d'élire un président pour une période transitionnelle d'un ou de deux ans. « Il appartient à Aoun d'expliquer son point de vue. Nous attendons d'ailleurs sa réaction, mais nous espérons que toutes les réactions s'inscriront dans le cadre d'une volonté de parvenir à un compromis », a déclaré M. Siniora en rappelant les qualités que le 14 Mars souhaite voir dans un chef de l'État et en rejetant la possibilité d'une élection d'un président pour une période transitoire.
Abondant dans le même sens, Boutros Harb a indiqué que cette option, même si elle a été avancée de bonne foi, ne peut pas être retenue. « Le président n'est pas un journalier ou un employé pour qu'on en dispose comme on veut. Il s'agit de la plus haute autorité de l'État. Il puise sa force dans la durée de son mandat, d'où notre appel au respect des règles parlementaires. Nous ne voulons pas de candidat qui soit considéré comme un défi. Que celui qui obtient la majorité des voix parlementaires soit élu, Nous le reconnaîtrons même si nous sommes contre lui », a affirmé le ministre, qui a mis l'accent sur le danger qui pèse sur le Liban et sur les risques de ce statu quo. « Il serait criminel de laisser le pays dans cette situation parce qu'il ne sera pas capable de faire face aux tempêtes qui soufflent sur lui. Le Liban peut imploser si l'État reste absent et faible », a averti M. Harb, avant d'appeler la partie adverse à « venir au Parlement pour discuter de l'initiative et dégager des solutions ».
Le même appel a été lancé par le député Élie Marouni, avant que son collègue, Marwan Hamadé, ne rappelle que cette initiative s'inscrit dans le prolongement de la rencontre Aoun-Hariri à Paris et d'autres initiatives locales prises pour débloquer la présidentielle. Il a souligné qu'elle est indicatrice d'une ouverture chrétienne sur un compromis.
Quant à Georges Adwan, il a insisté sur le fait que ce sont toutes les composantes du 14 Mars qui sont engagées dans cette initiative et que celles-ci n'ont pas de candidat (consensuel) dissimulé. Pour lui, il est impossible de combattre le terrorisme en dehors du cadre de l'État ou à travers des groupes armés qui risquent de se mettre à s'entre-tuer.
En réponse à une question, le député a affirmé que les contacts envisagés engloberont « toutes les parties, de manière directe, au Parlement ». « Le Hezbollah est représenté au Parlement et au gouvernement. Le contact avec lui se fera directement », a-t-il précisé.
Le chef des Forces libanaises, qui avait lui-même proposé en juin de retirer sa candidature au profit d'un candidat consensuel si son rival, Michel Aoun, se retirait aussi de la course à la présidentielle, a applaudi à l'initiative, en promettant d'en dire davantage samedi, à l'occasion de la commémoration du souvenir des martyrs des FL.

Immédiatement après la lecture du communiqué annonçant le report de la séance parlementaire électorale, hier, les députés du 14 Mars ont tenu une conférence de presse pour annoncer une proposition de règlement dont lecture a été donnée par le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora.C'est entouré du ministre des Télécommunications, Boutros Harb, et des députés Georges...
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