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À La Une - Liban

Dans une nouvelle vidéo, neuf soldats libanais otages des jihadistes en appellent aux autorités

 

Une nouvelle vidéo a été publiée tard dans la nuit de vendredi à samedi, montrant neuf soldats libanais otages des jihadistes syriens.

Depuis les combats qui ont opposé les deux parties à Ersal dans la Békaa, au début du mois d'août, plus de 35 soldats et gendarmes sont toujours aux mains des groupuscules terroristes.

Dans la vidéo mise en ligne sur YouTube par la brigade Fajr al-Islam, un groupe qui serait lié à "l'Etat Islamique", les otages appellent le gouvernement libanais à les échanger contre des détenus islamistes à la prison de Roumieh. "S'ils sont libérés, nous le serons aussi. S'ils ne le sont pas, nous serons égorgés", lance l'un d'entre eux. Ils appellent également leurs parents à bloquer les routes afin de faire pression sur les autorités.  "Si aujourd'hui vous ne bloquez pas les routes, nous serons égorgés", prévient un des otages. Un autre soldat en appelle aux hommes de religions sunnites, déplorant l'absence d'initiative de la part de l'Etat. 

Deux des soldats apparaissant dans la vidéo précisent que dans trois jours ils seront exécutés si les demandes de leurs ravisseurs ne sont pas prises en compte. Un autre soldat en appelle à Walid Joumblatt, le leader druze du parti socialiste progressiste (PSP) afin d'oeuvrer à leur libération.

 

Cette vidéo fait surface au moment où des rumeurs circulent depuis jeudi soir sur une possible exécution d'un soldat libanais par les jihadistes. L'armée libanaise n'a toujours pas confirmé la mort de celui-ci. Vendredi, elle a indiqué se donner 24 heures afin de s'assurer de la véracité de la vidéo suspectée de montrer la mise à mort du sergent Ali el-Sayyed. La délégation des ulémas musulmans, qui servait de médiateur entre les deux parties, a également précisé ne pas pouvoir confirmer la vidéo de l'exécution. Mais à Fnaydek, d'où est originaire Ali el-Sayyed, son père affirmait hier que le Conseil des ulémas musulmans avait confirmé le meurtre du militaire.

 

(Lire aussi : Calme précaire à Ersal et arrestations de terroristes en série)

 

Les familles des otages de l'armée et des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont dressé samedi une tente sur l'autoroute de Abdé, au Akkar (Liban-nord), réclamant la libération de leurs proches, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Nous ne reculerons pas avant qu'une solution rapide soit trouvée à ce dossier humanitaire", ont scandé les familles.

Des habitants du Akkar avaient déjà coupé hier de nombreuses routes de la localité, demandant aux autorités de traiter urgemment l'affaire de leurs fils enlevés. L'autoroute de Joumé et la route de Bazaal ont été ainsi bloquées. Lors de ces manifestations, des appels au rejet de la politisation de l'affaire des militaires pris en otage ont été lancés, et des parents ou proches des otages ont rappelé aux jihadistes avoir été les premiers à accueillir les réfugiés syriens. Les habitants de la localité de Machha ont, de leur côté, bloqué l'accès au Sérail de Halba.

 

Les soldats apparaissant dans la vidéo se présentent comme : Hussein Mahmoud Ammar, Mohammed Hussein Youssef, Moustapha Wehbe, Ibrahim Moughayt, Ali al-Masri, Seif Hassan Thebian, Abbas Medlej, Khaled Hassan, et Abdel Rahim Diab.

 

Jeudi, de violents combats ont éclaté entre la troupe et les jihadistes syriens dans le jurd de Ersal, dans un regain de tension, trois semaines après le début des affrontements dans la région. Un calme précaire s'était toutefois installé par la suite, interrompu par plusieurs incidents et accrochages entre l'armée et des éléments jihadistes. Les combattants sunnites syriens ultra-radicaux détiennent toujours plusieurs soldats et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), réclamant, en échange de leur libération, le retrait du Hezbollah de la Syrie où il combat aux côtés du régime.

 

 

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Une nouvelle vidéo a été publiée tard dans la nuit de vendredi à samedi, montrant neuf soldats libanais otages des jihadistes syriens.
Depuis les combats qui ont opposé les deux parties à Ersal dans la Békaa, au début du mois d'août, plus de 35 soldats et gendarmes sont toujours aux mains des groupuscules terroristes.
Dans la vidéo mise en ligne sur YouTube par la brigade Fajr...
commentaires (2)

NOS ABRUTIS... N'ONT ENCORE PAS COMPRIS ! ILS SERONT LES PREMIERS À FUIR DEHORS...

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

14 h 33, le 30 août 2014

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Commentaires (2)

  • NOS ABRUTIS... N'ONT ENCORE PAS COMPRIS ! ILS SERONT LES PREMIERS À FUIR DEHORS...

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    14 h 33, le 30 août 2014

  • Face à ce cruel chantage 8 et 14 mars devront se réunir pour sauver le Liban et son entité en danger .

    Sabbagha Antoine

    12 h 27, le 30 août 2014

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